Convaincue qu’en tant que créatrice de contenus, ma présence en ligne est absolument nécessaire et primordiale, envisager de faire une pause de plusieurs semaines me semblait irréalisable ! J’ai pourtant senti à la fin du mois de juillet que j’avais absolument besoin de me déconnecter des réseaux sociaux pour mieux me reconnecter à moi-même ! Me voici donc de retour en ligne après avoir tenté une détox digitale au mois d’août.

Partir sur une île déserte sans téléphone ni ordinateur, ni connexion internet pour méditer, c’est ça la vraie déconnexion. Autant vous dire dès à présent qu’il n’en était rien pour moi ! 

Besoin d’appuyer sur pause

Pourquoi ? Comment ? Ce qui s’est passé ? Les effets ? L’avenir ? 

Le pourquoi

L’épuisement. J’étais fatiguée, irritée, j’avais perdu ma joie de vivre, je ne sentais plus « Gaëlle ». 

J’étais angoissée dès que je recevais un mail ou qu’il y avait un imprévu dans mon travail. 

Je sentais souvent des larmes monter pour tout et n’importe quelle raison sans pour autant réussir à pleurer. Ceci est problématique lorsqu’on est titulaire d’un doctorat en pleurs quand même ! 

A la mi-juillet déjà j’étais au bout du rouleau. Sans compter un épisode sous Covid-19 comme j’en parlais dans ce billet ainsi que ma thyroïde encore déréglée. Bref plus rien n’allait. 

Je me suis obligée à prendre quelques jours au bord de la mer. Là où je me sens le mieux. C’était comme une fuite.

Je laissais alors mon téléphone dans la chambre d’hôtel pour me promener et me forcer à vivre hors de mon écran. 

Respirer à plein poumons et sortir de mon téléphone était salutaire. Le concept de payer cher pour avoir l’opportunité de profiter de l’air marin et passer son temps à scroller indéfiniment sur internet ce n’était plus possible ! 

C’est fou à quel point vivre le moment présent est simple mais nous aimons nous compliquer l’existence. 

Je me sentais mieux mais pas vraiment. 

J’avais encore des échéances en juillet. J’ai alors « attrapé mon coeur » et me suis appliquée à gérer tant bien que mal. Toujours avec cette boule au ventre et ces larmes qui montaient mais restaient coincées au bord des yeux. 

Envisager de faire une pause digitale devrait être assez facile pour tout le monde sauf que dans mon cas, le digital fait partie intégrante de mon activité professionnelle et comme qui dirait de ma vie. 

Les questions non existentielles

Plusieurs questions se posaient alors : 

Puis-je me le permettre ? A savoir financièrement. 

Comme beaucoup d’entrepreneurs si je ne fais pas tourner ma boîte je n’ai pas de revenus. C’est clair, net et précis. Cela ne se ressent pas tout de suite vu qu’il y a un décalage de facturation mais il y aura inévitablement un moment où je pourrais être dans le creux de la vague.

Heureusement que j’ai suffisamment bien (trop) travaillé ces derniers mois pour avoir un filet de sécurité et assurer mes arrières. Et puis l’argent c’est une énergie. Je ne m’inquiète plus pour ça. Ceci pourrait faire l’objet d’un billet à part entière d’ailleurs car j’ai énormément travaillé sur cette question.

L’algorithme d’Instagram ne va-t-il pas me le faire payer ? 

Une absence semble envoyer un message de désintérêt à la plateforme. La conséquence ? Moins de visibilité pour les contenus que je créerais dans l’avenir. Il s’agit tout de même de mon travail. 

Ok j’entends bien mais concrètement : suis-je vraiment en train de me poser la question de faire fi de ma santé mentale pour une histoire d’algorithmes ?! 

Ne vais-je pas rater des publications importantes ? Le fameux FOMO : fear of missing out

Ne suis-je pas en train de rater des choses plus importantes ? Quand ai-je réussi à lire un livre en entier pour la dernière fois ? A répondre à une invitation à sortir ? Attendez je n’ai même plus le temps de tomber amoureuse ! C’est quoi cette sorcellerie là ? 

Et la communauté ? Ne va-t-elle pas m’oublier ? 

Oh je ne m’inquiète pas pour ça. Les abonné.e.s ça va ça vient. Certain.e.s restent. D’autres partent. Personne n’appartient à personne. Je suis assez au clair avec ça. 

Mais surtout : suis-je capable de faire une pause dans ma présence sur internet. 

En étant tout à fait honnête, je me demandais si je réussirais à ne pas publier sur les réseaux. 

J’ai déjà envisagé de ne pas le faire sur instagram pendant 10 jours, en parallèle j’étais néanmoins active sur Twitter ne serait-ce qu’en retwittant certains drama, Facebook pour commenter une actualité, Linkedin, etc. 

Le mois d’août est propice à la détox digitale notamment pour les créateurs de contenus car beaucoup de campagnes sont en pause alors autant en profiter non ? 

J’ai échangé avec quelques collègues influenceuses sur la façon dont elles abordaient cette pause. 

Pour certaines, c’était une sorte de soulagement de ne pas être présente en ligne ! Wahoo je n’aurais jamais imaginé cela ! Elles m’ont confié carrément supprimer les applications de leur téléphone. 

Cette technique m’a semblé tellement radicale ! Et puis mon expérience des régimes m’a prouvé que se priver de quelque chose a souvent pour conséquence de s’en gaver de nouveau à en perdre la tête

Allez ! J’ai arrêté de me poser des questions. 

Le lundi 1er août, j’ai publié une storie annonçant ma pause internet. 

Je pensais sincèrement tenir 3-4 jours ! Me revoilà 5 semaines après ! 

Ce qui s’est passé pendant ces congés

La première semaine j’avais toujours mes réflexes à savoir ingurgiter beaucoup, énormément de contenu. Passer du temps la tête baissée sur le téléphone sans pour autant être à l’initiative de quelque publication.

J’avais beaucoup, énormément d’heures de sommeil à rattraper alors j’ai dormi. Tout simplement.

Je me souviens avoir été en boucle sur cette phrase depuis des semaines « je suis fatiguée ». Je n’avais pourtant pas réalisé à quel point j’étais épuisée.

Il fut un temps où j’aurais culpabilisé de dormir. Vous savez cette absence de productivité et de performance alors qu’il est impératif de se reposer !

Résumer de la semaine : dormir, envoyer les commandes d’Ibilola , me familiariser avec la comptabilité de ma société nouvellement créée, des commandes sur UberEats et Deliveroo, beaucoup de vidéos vues sur Youtube, mettre en jour mon compte sur Vinted.

J’étais aussi énormément « dans ma tête » à réfléchir.

Je me revois le dimanche de cette semaine là entrain de scroller sur Tiktok sans but, sans rien apprendre, sans n’avoir rien gagné de plus dans ma vie.

C’est à ce moment précis que je me suis dit « stop ». J’ai supprimé toutes les applications telle une addiction dont il fallait se sevrer.

Sortir du téléphone

Mon souhait était de profiter du calme de Paris au mois d’août.

J’ai rédigé une liste de toutes les activités que je souhaitais faire à savoir telle ou telle expo, une soirée sur un rooftop, un moment à Paris-plage, un week-end dans un super hôtel parisien, et surtout revoir mes amis !

En somme : retrouver une vie sociale.

J’ai pratiquement coché toutes les cases de cette liste sans pour autant être pro-active sur la question. L’Univers a décidé pour moi que je n’aurais pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour cela.

Différentes personnes m’envoyaient des messages sur whatsapp pour une sortie et j’acceptais. Comme par hasard ces sorties étaient dans ma liste !

Le plus drôle a été la visite de l’Hôtel Mahfouf, le concept store de l’influenceuse Léna Mahfouf. Je m’étais dit « je veux y aller mais je suis trop une tantine pour faire la queue pendant des heures ! » C’est là que j’ai reçu une invitation de Bumble pour assister à une soirée privée dans ce lieu ! Magique ? Vous savez que je crois à la loi d’attraction !

Comme dit plus haut j’ai supprimé toutes les applications de réseaux sociaux. Je retournais dessus de temps en temps depuis le navigateur de mon téléphone. L’expérience est tellement désagréable que cela ne m’encourageait pas à m’éterniser dessus. Merveilleux. Je recommande.

J’en ai profité pour reprendre la lecture. Après avoir rangé ma bibliothèque, j’ai fait le point sur les livres que je n’avais jamais ouverts alors même que je les avais achetés depuis des années. J’ai finalement lu 4 livres ces dernières semaines. Je reviendrai peut-être dessus dans un prochain billet si vous me le souhaitez.

Sortir de sa zone de confort

Will, le coach sportif dont je vous parlais dans ce billet, est plus régulièrement à Paris. Je lui ai spontanément proposé de faire les séances en présentiel à l’extérieur.

J’avais détesté l’expérience la fois dernière mais mon objectif est de sortir de l’écran n’est-ce-pas ?

Ces séances de sport sont vraiment devenues nécessaires à ma santé mentale. Sans compter que c’est un sacré exercice de confiance en soi de faire du sport dans l’espace public quand on est une personne grosse. Encore une idée d’article de blog à développer non ?

Dans cette même dynamique de bien-être, je me suis inscrite au stage de Booty Therapy de ma chère Maïmouna Coulibaly.

Je n’avais pas pu y retourner depuis 2018 car : trop de travail, douleurs dans les articulations et la peur de ne pas arriver à bouger « comme avant », jamais de disponibilité.

Cette fois-ci c’est comme si tous les clignotants étaient au vert ! Ou alors me suis je donné les moyens d’être présente ?

C’était incroyable.

J’ai pleuré. Incroyable.

Les larmes étaient coincées dans ma gorge depuis des semaines.

J’ai réussi à pleurer. Et ça y est j’ai encore les larmes qui montent en écrivant ces lignes.

C’est merveilleux. Un truc c’est débloqué en bougeant les fesses au sens propre !

Enfin j’ai jardiné ! Remporter les plantes toute seule sans attendre la visite de ma voisine, les arroser, les observer, me documenter sur elles, en acheter de nouvelles (on va se calmer sur ça d’ailleurs). Je trouve ça hyper gratifiant. Jamais je n’aurais imaginé m’intéresser à une activité « aussi lente » que jardiner ! Ceci tout simplement parce que je veux que tout soit toujours rapide ! Alors imaginez le temps qu’il faut pour voir un avocatier fleurir !

Comment je me sens ?

Ce billet devrait constituer l’introduction de mon seconde livre non ? J’ai tant à dire !

Ne faites pas comme moi. 

N’attendez pas d’être au max de l’épuisement pour faire une pause, prendre des congés et vous remettre au centre de vos priorités. Ceci sous aucun prétexte !

Je me sens mieux. Je ne vous cache pas que j’appréhende d’être à nouveau active sur les réseaux sociaux.

Ce qui me pèse est cette injonction d’Instagram à sans cesse produire plus et surtout produire des Reels pour que mon travail soit plus visible.

Lorsque j’ai commencé à me raconter sur internet c’était d’abord dans un but thérapeutique, puis parce que je me suis rendu compte que me mission me dépassait.

Mais pas comme ça. Pas en produisant juste pour produire et avoir des likes.

Le fait de trier en moi et chez moi m’a vraiment aidée à identifier les tâches que j’apprécie réellement comme créer du contenu pour Ibilola, vendre et communiquer sur le produit.

J’ai donc mis en place un certain nombre de choses pour m’aider à mieux travailler, être efficace et surtout réussir à me ménager des moments de pause pour moi et moi seule.

Mon objectif aujourd’hui est de réellement me dégager du temps pour être plus présente pour moi, reprendre du plaisir dans mon travail ainsi que ma créativité.

J’ai lancé la recherche d’une assistante pour déléguer principalement sur différentes tâches d’Ibilola.

Continuer à apporter de la valeur

Je ne sais plus qui disait que « faire une pause est aussi une forme de création ». Cette pause a été bénéfique !

J’ai fait le point sur la façon dont j’ai envie de continuer à partager ce fabuleux chemin vers l’acceptation de soi. Ma foi, se sentir en situation de vulnérabilité est sans doute l’un des meilleurs outils pour travailler dessus !

J’ai toujours pensé ma présence en ligne avec une expérience hors des écrans. C’est la raison pour laquelle je suis attachée à l’organisation d’événements et de rencontres avec vous.

Imaginez donc à quel point vous croiser à chaque fois que je mets le nez dehors et d’entendre vos témoignages concernant ce que mon travail vous apporte est un booster incroyable pour moi !

Alors merci. Tout simplement. C’est un travail collectif !

Je m’arrête là pour ce billet que j’avais besoin d’écrire avec le plus de transparence possible pour démarrer cette rentrée dans un état d’esprit positif. Always !

Le look du jour

Les photos qui illustrent cet article sont de Gaël Rapon avec Nallah Sangaré au maquillage et à la coiffure.

Je porte un ensemble PLT : la chemise est ici et le pantalon là. Il y a différents coloris.

Le body c’est le fameux Martha de chez Make my Lemonade. C’est le 3ème sur lequel je craque ! Je porte la taille 52 sur mon 56. Je vois qu’il en reste encore ici !

Le sac vient de chez TheLohShop qui ne semble malheureusement plus en activité.

Les boucles d’oreilles m’ont été offerte à Dakar. Je vais essayer de retrouver la créatrice.

Ca y est ! Nous y sommes ! C’est reparti pour un tour !

Si vous savez lu jusqu’ici : que puis-je vous souhaiter pour cette rentrée ?

Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
Commander mon livre Fière d’être moi-même, Ed. Leduc à la Fnac ou sur Amazon
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Author

Blogueuse body Positive depuis 2007 Créatrice de #Ibilola et fondatrice de #FrenchCurves gaelle.prudencio@soeuretteproductions.com

2 Comments

  1. Tellement contente de te retrouver par ici.
    « puis l’argent c’est une énergie. Je ne m’inquiète plus pour ça. Ceci pourrait faire l’objet d’un billet à part entière d’ailleurs car j’ai énormément travaillé sur cette question. » hâte de te lire sur ce sujet!
    Pour cette nouvelle année, je voudrais de la sérénité 🙏🏾

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