Ce billet est en partenariat avec Blooming, une marque française de culottes menstruelles.
J’ai reçu les modèles Chloé, Clara et Emma que j’ai essayés lors de mes 2 derniers cycles juste avant et pendant le confinement.
Pour lire mon expérience avec ces culottes de règles je vous donne rendez-vous au paragraphe intitulé ‘Réinventer sa routine de règles avec aux culottes Blooming’.
Avant la revue, je reviens avec vous sur mon histoire de règles et sur la façon dont j’ai peu à peu réussi à briser le tabou autour de ce sujet passionnant qui nous concerne presque toutes.
Mon histoire de règles entre préjugés et tabous
J’ai eu mes premières règles à l’âge de 12 ans. Le vendredi 4 août 1995 pour être précise. Le jour de l’anniversaire de Taj Jackson, l’un des 3T. Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que mon adolescence a tourné autour de ce groupe. Raison pour laquelle cette date est donc gravée dans ma mémoire.
Hello le « Bazooka »
Je me souviens que ce jour là, ma tante m’a appelée dans sa salle de bains.
Elle m’a alors tendu un paquet de “garnitures” alias “services hygiéniques” que j’appelais “bazooka” ainsi qu’un stock de tissus découpés dans une serviette de bain.
Ma tante m’expliqua qu’il fallait que je porte ces 2 objets ensemble, que je jette le “bazooka” au bout de quelques heures et lave la serviette ainsi de suite jusqu’à ce que les saignements s’arrêtent.
Elle m’a aussi dit “ Gaëlle, à partir d’aujourd’hui, si un garçon te dit “viens” tu refuses ! Tu as compris ?” mais ceci est une autre histoire.
Je n’ai jamais aimé ce fameux “bazooka” car cette serviette était particulièrement épaisse et inconfortable. J’avais aussi en horreur de laver les carrés de serviette de bain car j’avais vraiment intégré le fait que les “les règles c’est sale”. Je ne supportais tellement pas de toucher cette matière qui sortait pourtant de mon corps que je pouvais d’ailleurs prendre plusieurs douches par jour durant cette période.
C’était néanmoins un sujet central dès le début des années collège.
Je voyais mes camarades de classe pleurer lorsqu’elles “voyaient leurs règles” et les garçons se moquer de celles qui se retrouvaient avec une tache sur leur blouse.
Un sujet central néanmoins entouré de mystères et qui rend les femmes “impures”. Tout un programme.
C’est seulement en classe de 4ème lors du cours de sciences de la vie et de la terre et grâce à la chronique de Catherine Solano dans OK Podium que j’ai appris et compris ce qu’il y avait à savoir sur le sujet.
Ma routine menstruelle
C’est aussi dans OK Podium que j’ai découvert l’existence de serviettes périodiques beaucoup plus fines que le fameux “bazooka” car un échantillon était offert avec un numéro.
Cela coïncidait avec la période à laquelle j’ai commencé à recevoir de l’argent de poche. Ni une, ni deux, j’ai investi mes finances dans l’achat de mes propres serviettes. Fini le “bazooka” !
C’est cette routine que j’ai adoptée depuis toutes ces années. A savoir porter des serviettes périodiques. Je n’utilise plus le terme “hygiénique” car je ne considère plus que les règles sont sales.
Lorsqu’à 18 ans je quittais mon Sénégal natal pour vivre en France, j’ai voulu essayer le tampon car “émancipation t’as vu”.
J’ai vite déchanté. Je n’aimais pas l’idée d’avoir un corps étranger en moi. J’ai vraiment trouvé cela intrusif et désagréable (sans doute mal inséré au vu de mes aprioris sur la question).
« Tampon, notre ennemi intime », le film choc
En novembre 2017, j’ai regardé comme beaucoup ce fameux reportage de France 5 intitulé « Tampon, notre ennemi intime » qui parlait du syndrome du choc toxique. Ce film sensibilisait aussi au sujet de la composition flou des protections périodiques type tampons et serviettes.
Ce reportage m’a tellement marquée que j’ai commencé à me renseigner sur la coupe (cup) menstruelle car ma santé intime est devenue tout d’un coup un sujet important.
A la rencontre de la coupe menstruelle
Je m’étais un peu réconciliée avec l’idée d’introduire un objet dans le vagin et de voir mon sang.
J’avais en outre quelques connaissances qui en utilisaient déjà depuis un certain nombre d’années. Sans compter que je commençais à sérieusement réfléchir à l’impact de mes actions sur la planète et donc tout naturellement à réduire mes déchets.
Par chance : j’ai reçu une coupe menstruelle de la part d’une marque pour tester le produit.
Comment vous dire ? Quelqu’un aurait pu me prévenir qu’il fallait être contorsionniste pour utiliser cette petite chose ! Je ne me voyais pas faire des acrobaties dans des toilettes publiques pour vider la cup à un moment de la journée. Sans compter que cette période du mois n’est pas ma préférée. No thank you.
Veni, vidi, vici pas du tout.
Cette expérience m’a néanmoins permis de voir POUR LA PREMIÈRE FOIS ce à quoi ressemblent réellement les règles ainsi que la quantité de sang et autres sécrétions qui peuvent s’écoulent en une nuit.
J’ai ainsi compris que j’ai un flux moyen. Ni léger, ni abondant.
Mes règles durent en moyenne entre 3 et 5 jours.
Mon cycle est régulier depuis toujours. La seule fois où il m’a fait défaut c’était à cette occasion.
Je ne souffre d’aucun dysfonctionnement ni douleurs. Juste un inconfort dû à la période.
Un cycle somme toute idéal. J’ai conscience de ma chance. Cela car la parole s’est énormément libérée au sujet du corps des femmes.
Briser le tabou des règles
Ces dernières années il y a en effet une véritable évolution des mentalités et toute une déconstruction autour du corps des femmes.
La couleur rouge (à la place du bleu) représente désormais le sang dans la publicité. La consommatrice s’interroge de plus en plus sur la composition des tampons et serviettes . Chacun.e réfléchit à agir à son échelle pour préserver notre planète et être dans démarche durable.
Le féminisme s’exprime de plus en plus en plus à travers des mouvements comme le body positivism ou encore le #nobras (hey on en parle du confinement et des soutien-gorge oubliés ?).
Ainsi, grâce aux réseaux sociaux, nous avons enfin la possibilité de parler ouvertement de nos règles et de la façon dont chacun.e se sent dans son utérus.
Coeur sur mes sis qui souffrent d’endomériose, du syndrome des ovaires polykystiques dit SOPK ou encore de fibromes.
Nous commençons à l’intégrer l’idée qu’en fait les règles c’est normal même s’il demeure de réelles inégalités en la matière selon les pays et cultures.
C’est donc le moment idéal pour revenir à des choses simples et entamer une révolution dans nos culottes.
Tampons, serviettes, coupe menstruelle, serviettes lavables, flux instinctif libre, culotte menstruelle : mon corps, mes règles, mes choix. Toujours.
La culotte menstruelle : mais késako en fait ?
C’est là qu’on parle de “culotte de règles”. La première fois que j’en ai entendu parler c’était en 2014. Une marque américaine m’avait envoyé un exemplaire qui coûtait 118$. Cette marque était clairement en avance mais n’a malheureusement pas fait long feu.
Néanmoins, depuis 3-4 ans je vois “culottes menstruelles” partout sur la toile.
Je me suis de nouveau intéressée à la question au vu du choix impressionnant qui existe.
L’épopée de la culotte menstruelle grande taille
La promesse : une culotte avec une technologie innovante qui permet une absorption de l’équivalent de 3 tampons. Pas de fuite. Jusqu’à 12 heures de protection. Une démarche éco-responsable car génère peu de déchets avec un achat rentabilisé au bout de quelques mois.
Vivant en France, j’ai d’abord et avant tout voulu consommer au plus près et tester une marque française. Pas forcément made in France mais au moins une marque française quoi.
Ah Lalala ! J’ai vite déchanté pour la simple et bonne raison que je suis une femme grosse.
Si je m’habille au rayon grande taille des magasins c’est que c’est aussi le cas de mon fessier en fait. Elémentaire.
A l’époque toutes les marques françaises de culottes menstruelles s’arrêtaient systématiquement à la taille 48. A croire que nous n’avons pas nos règles au delà de cette taille. Once again.
Nous pouvons noter une multitude de choix pour tailles 34 à 48. Celui-ci se réduit de la taille 48 à 52 et finit par être quasi inexistant quand on dépasse une taille 52
Il aurait fallu que je commande à l’étranger pour trouver mon bonheur. Par souci d’économie, et par peur de me tromper et d’être déçue j’en suis restée là. C’était en janvier 2019.
La réalité, lorsqu’on est une femme grosse est qu’avant d’entrer dans des considérations du type : est-ce que la composition est clean ? Est-ce qu’il y a des fuites ? Quid du flux ? Est-ce qu’il y a des odeurs ? Il me semble qu’il y a une grande question à laquelle répondre : où trouver des culottes menstruelles en grande taille ?
Réinventer sa routine de règles avec les culottes menstruelles Blooming
C’est là que Blooming entre dans la danse.
Il y a quelques semaines, soit plus d’un an après ma tentative d’essayer les culottes menstruelles, j’ai été contactée par la marque Blooming qui me proposait de tester leurs si jolies culottes.
Ma première réflexion : hum ? Est-ce que mes fesses y entreront ?
La marque propose différents modèles de culottes de règles de la taille 14 ans (32/34) à 52.
Ma taille de confection est le 54.
J’ai néanmoins voulu donner sa chance à Blooming tout simplement parce qu’elle va au delà de la taille 48 Soit un éventail de tailles plus étendu que la majorité des marques de lingerie menstruelle qu’on peut trouver dans le commerce.
J’apprécie aussi le positionnement body positive avec les visuels de sa campagne qui mettent en évidence des femmes aux silhouettes différentes et aux corps pas forcément normés.
C’est par ailleurs primordial pour moi de pouvoir aborder un sujet qui nous concerne presque tous.tes.
Parler de culottes menstruelles c’est proposer une alternative aux solutions qui existent déjà tout en respectant la liberté de chacune de choisir sa protection. Nous avons aussi le droit d’avoir des réflexions sur le développement durable lorsque nous nous habillons au rayon grande taille.
Et ce test alors ?
J’ai dans un premier temps reçu les modèles Emma et Chloé au début du mois de mars qui coïncidait avec le début de mon cycle.
J’ai essayé Chloé (la culotte rouge) durant toute une journée. J’avais une sortie.
Au départ je n’étais pas tranquille et me demandais à tout moment si je n’avais pas une fuite, une tâche, tout ce qu’on peut craindre. Tout s’est plutôt bien passé. J’ai eu une sensation d’être mouillée au début car je guettais justement l’humidité à tout moment. Cela s’est finalement estompé lorsque j’ai lâché prise. Je n’ai par ailleurs remarqué aucune odeur. Chloé est néanmoins un peu juste pour moi.
J’ai ensuite essayé le modèle Emma (noir) durant une nuit. L’expérience était meilleure car la culotte m’allait parfaitement. Aucune fuite au réveil. Nada.
J’ai par la suite demandé à recevoir le modèle Clara qui avec sa taille haute était mon coup de coeur mais était en rupture de stock au moment de la commande.
Je l’ai finalement reçue durant la confinement.
C’est celle que je porte sur les photos et j’en suis entièrement satisfaite. Je recommande particulièrement ce modèle par rapport à mon expérience.
Pour l’instant, je porte la culotte en journée et une serviette la nuit. Je pense que cela me rassure encore un peu.
La culotte est agréable et confortable. J’avais peur de l’effet “bazooka” de mon adolescence avec ce fond de culotte qui peut sembler épais mais que nenni. Elle est même particulièrement fine et douce.
Au niveau de l’entretien : il faut savoir que la culotte menstruelle se rince à la main. On doit ensuite la laver à la main ou à la machine à 30° en évitant d’utiliser un assouplissant. Plus d’informations ici https://blooming.rocks/blogs/news/comment-laver-votre-culotte-menstruelle
Pour ma part quitte à rincer la culotte, autant la laver en même temps pour qu’elle sèche durant la nuit et que je puisse la réutiliser rapidement. Cela m’évite aussi d’attendre une prochaine machine même si cela ne me dérange pas de la laver avec mes vêtements.
Le prix
Entre 26€ et 29,85€ selon le modèle.
Je me suis amusée à calculer le montant de tout ce que j’ai acheté comme serviettes périodiques depuis le 4 août 1995. Une fortune. Je ne sais pas pourquoi j’aime me faire du mal.
Où trouver les culottes menstruelles Blooming ?
Sur l’e-shop de la marque en cliquant ici Notez que vous avez 25% de réduction avec le code GAELLEPRUDENCIO (hors promo déjà en cours) jusqu’au 31 mai 2020.
Depuis peu chez Auchan et Monoprix (voici la liste des points de vente).
Mon conseil
Essayez car vous seule pourrez savoir ce qui vous convient.
Mettez vos craintes et vos idées reçues sur les règles de côté et tentez le coup. Vous en aurez ainsi le coeur net.
Ma recommandation à la marque
Les femmes qui s’habillent au delà de la taille 52 ont aussi leur règles et savent soutenir et rester fidèles à une marque lorsqu’elles se sentent incluses et respectées. La balle est désormais dans votre camp.
Et vous ? Quelles protections périodiques portez-vous ? Avez-vous déjà testé les culottes menstruelles ? Lesquelles ?
N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires. C’est ensemble que nous avancerons dans la conversation d’autant plus que Blooming lira vos réactions.
Je m’arrête ici pour l’instant. Ce sujet m’a passionnée. Je ne pensais pas avoir autant de choses à écrire dessus. J’ai adoré écrire ce billet et échanger en amont avec vous sur Instagram. A suivre donc !
J’ai réalisé les photos. Capucine De Chocqueuse les a éditées.
Pour aller plus loin
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