Category

Lifestyle

Category

« Combien de temps as-tu pris pour écrire ton livre ? » C’est l’une des questions qui m’a été posée lorsque j’ai annoncé la publication de mon premier livre « Fière d’être moi-même » aux Editions Leduc. Il sera en librairies le 26 janvier 2021. Vous pouvez dors et déjà le pré-commander ici.

Dans mon billet précédent où il était question de vous raconter mon long chemin vers l’édition de mon livre, je vous disais que j’écrivais dans mes carnets et dans les notes de mon téléphone depuis plusieurs années. Malgré que je ne trouvais pas d’éditeur je continuais à écrire et ne lâchais pas cette idée.

J’avais néanmoins du mal à vraiment trouver une direction. Tout s’est accéléré en janvier 2020 lorsque j’ai eu à présenter un sommaire de mon projet de livre.

Par où commencer ?

Au départ je pensais écrire sur le mouvement body positive et la façon dont cela avait changé ma vie. J’avais le sentiment que mon blog était devenu « trop petit » et que j’avais besoin d’un espace plus large pour m’exprimer et impacter positivement plus de personnes. Je souhaitais aussi graver certains de mes écrits tirés du blog sur le support papier que j’affectionne tant.

Tout le sommaire que j’avais écrit était vraiment axé sur le body positive avec des conseils et mon chemin vers l’acceptation de soi.

Une fois le contrat officiellement signé avec la maison d’édition, j’ai échangé avec l’éditrice ainsi que Céline chargée de superviser et m’accompagner tout au long de l’écriture.

Mon éditrice m’a alors dit qu’elle aimerait savoir qui je suis, connaître mon parcours de vie, mon parcours d’entrepreneur et comment je suis devenue cette personne fabuleuse que vous connaissez (bon j’en rajoute mais c’est l’idée !)

Il s’est alors avéré que le sommaire que j’avais rédigé ne constituerait finalement que le tiers de mon livre ! Vous imaginez un peu le truc ?

C’est là que j’ai pris la mesure de l’ampleur de la tâche !

Nous étions alors mi-avril 2020 et en plein confinement.

J’avais à ce moment là le sommeil perturbé. Je faisais des insomnies. Le confinement a été une grosse période de réflexion sur tout un tas de sujets. Je faisais beaucoup de crises d’angoisses. Ma famille me manquait énormément et les annonces de décès d’un proche ou d’une connaissance se succédaient.

Je n’étais donc pas dans les meilleurs dispositions pour ce projet. Malgré tout j’étais très heureuse d’avoir un objectif à atteindre pour la fin du mois d’octobre.

Cela me donnait des perspectives d’avenir et me permettait de me projeter dans l’avenir.

Est-ce que comme moi, il vous est devenu difficile de vous projeter sur le moyen – long terme depuis le début de la crise sanitaire ?

Avoir ce projet était le truc super excitant que j’avais à faire. Et puis mon rêve devenait réalité quoi !

Gérer son temps

En terme de fonctionnement : j’avais un point hebdomadaire prévu avec Céline avec l’envoi de mes textes, la correction, un travail de chronologie et de structure qu’elle réalisait. Là je ne vous en dis pas trop car vous allez découvrir l’objet livre en lui-même et je n’aurais jamais imaginé tout le travail qu’il y a derrière la construction de celui-ci.

J’ai aussi appris énormément sur l’édition, les différentes étapes, les nombreux interlocuteurs. En l’occurence interlocutrices car je travaille principalement avec des femmes.

Niveau méthodologie : si vous me connaissez vous savez déjà que l’organisation et moi-même ne faisons pas bon ménage. C’est d’ailleurs une pensée limitante sur laquelle je travaille car je ne suis quand même pas arrivée aussi loin dans ma carrière sans avoir un minimum d’organisation !

J’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre réellement. J’écrivais par-ci par-là, était obsédée par mon livre. Obsédée est même un mot faible. J’y pensais tout le temps mais passer à l’action pour écrire a été plus difficile que je ne l’aurais imaginé.

Néanmoins, un soir vers 19 heures, j’ai ouvert mon fichier word et n’ai levé les yeux que le lendemain à 4 heures du matin.

J’étais ainsi lancée dans la rédaction du premier chapitre. J’ai rédigé le texte de façon chronologique et versé des larmes bien des fois. C’est le chapitre qui a été le plus émouvant à écrire mais les mots ont été assez fluides une fois que j’ai commencé.

Le texte terminé, je l’ai envoyé à Céline pour le relecture. Sa réponse était si encourageante.

Vraiment très bien ce texte !

A partir de ce moment j’ai gagné confiance en moi et me suis souvenue que cela faisait des années que j’écrivais tout un tas de textes que je n’avais absolument jamais publiés sur le blog !

Trouver son équilibre

Merci à la sauvegarde iCloud car ils étaient dans les notes de mon iPhone ! C’est à dire que j’avais même oublié avoir écrit sur tel ou tel sujet ! Je prends pour exemple le chapitre introductif qui date du 5 octobre 2017 ! C’est fou quand même quand j’y pense. A l’époque je rêvais de ce livre mais il me semblait pourtant si lointain !

En tous cas je vous le dis : écrivez tout ce qui vous passe par la tête, vous touche, vous questionne. Vous n’imaginez pas le pouvoir des mots.

Après plusieurs nuits à avoir un rythme de 19h à 4h du matin pour écrire, j’ai compris que c’est à ce moment là que je suis particulièrement productive. J’ai ainsi arrêté de culpabiliser de ne pas faire grand chose durant la journée. Je n’ai pas pris l’écriture de ce livre comme une performance. Je me suis donc purement et simplement collé la paix.

Durant la journée je cuisinais, surfais sur internet, écoutais des podcasts, lisais un peu et surtout regardais des séries et faisais le tour de Youtube. C’était très stimulant et me permettait aussi de penser à autre chose que le livre car l’obsession était bel et bien présente.

Faire face aux imprévus

Malgré que j’avais trouvé mon rythme, j’ai néanmoins eu une perte de motivation durant plusieurs semaines. Il y a eu le déconfinement mais pas vraiment vu que la vie sociale n’a pas repris. « Avant » lorsque je voulais m’échapper de chez moi où je travaille depuis plus de 3 ans, je me rendais dans des coffee shop pour écrire, voir du monde, organiser mes rendez-vous professionnels. Le dehors me manquait et rester chez moi était devenu pesant.

Puis il y a eu le lancement de la nouvelle collection d’Ibilola auquel je me suis consacrée à 100% ainsi que l’arrivée de l’été. J’en ai profité pour m’évader pendant quelques jours au bord de l’océan au Pays Basque. Les trajets en train à l’aller comme au retour m’ont permis de me remettre dans le projet et de relire les textes que j’avais déjà rédigés.

Entre temps, j’ai signé avec Soeurette Productions qui me représente désormais et gère mes contrats d’influence.

Moi qui vivais ma meilleure vie entre mon lit et mon canapé, je me suis retrouvée grâce à Dieu avec de plus en plus de nouveaux contrats, de la création de contenus en veux-tu en voilà et une masse de travail à abattre que je n’avais absolument pas anticipée.

Ayant découvert mon rythme de travail durant le premier confinement, j’ai consacré une partie des journées et moments d’ensoleillement à la création de contenus et la nuit à l’écriture.

Je gère mon temps comme je l’entends et ne suis assujettie à aucun horaire, je peux donc me permettre de me réveiller lorsque je le souhaite. Le réveil ne sonne d’ailleurs plus. Je laisse mon corps émerger quand il estime que c’est le moment.

Il est vraiment important que chacun.e explore le maximum de choses pour apprendre à gérer son temps. Il y a beaucoup de conseils sur internet et de livres à lire sur le sujet mais c’est à vous de vous faire votre propre expérience.

Préserver sa santé mentale

J’ai par ailleurs pris la décision (enfin) de ne plus avoir mon téléphone avec moi dans la chambre. Ni l’ordinateur, ni la tablette. Bref la fin des écrans. Ma chambre est devenue un endroit exclusivement réservé au sommeil. Croyez-moi, cela change une vie.

J’avais besoin de renouveau dans mon environnement. Par chance, Mélody et Saaro que vous connaissez désormais bien, m’ont aidée à trier, jeter et ranger tout un tas de choses chez moi.

Nous avons ainsi fait le vide dans la fameuse pièce qui sert de dressing bureau dans mon appartement pour avoir des espaces dédiés à chaque activité.

Clairement, le salon reste mon lieu préféré pour travailler mais ne plus y voir de désordre et avoir une pièce dédiée à mon activité professionnelle m’a aidé à me libérer l’esprit. Je me suis rendu compte que mon regard était constamment pollué par tout un tas d’objets autour de moi. Aujourd’hui c’est tellement différent ! J’ai une belle vue sur l’extérieur avec les couleurs d’automne et ma plante Anissa.

Tout ceci m’a permis de faire le vide autour de moi et de réellement préserver ma santé mentale jusqu’à la rentrée.

Début septembre c’était le shooting pour la couverture de l’ouvrage. Cela m’a remise dans le bain et remotivée. Tout ceci devenait concret en fait ! Je reviendrai sur le shooting dans un prochain billet. C’était magique.

Je naviguais entre l’écriture et le travail de création de contenus, sans oublier la préparation de la collection d’hiver d’Ibilola. Nous passions de désillusions en désillusions avec mon équipe à Cotonou et les fournisseurs de tissus. Autant dire que mon moral en a pris un coup.

Heureusement que je pouvais organiser une séance avec ma psy pour travailler sur mes émotions et reprendre un shot de confiance en moi.

C’est marrant, je réalise que ces mésaventures sont toutes arrivées au moment où je rédigeais le chapitre sur ma vie d’entrepreneur. Comme quoi rien n’arrive par hasard.

Coucou lae Covid-19

Courant septembre votre go a chopé le fameux virus. Je ne sais absolument pas comment c’est arrivé mais je tiens à vous dire que ce n’est pas une mince affaire. Je suis reconnaissante de ne pas avoir eu de problèmes respiratoires et de ne pas m’être retrouvée aux urgences.

Nonobstant, j’ai été alitée pendant 3 bonnes semaines. J’étais fatiguée avec des migraines persistantes comme je n’en avais jamais eue. A cela ce sont ajoutés des maux de dos. J’ai même investi dans un ballon de pilates en guise de chaise de bureau pour me soulager en plus des rendez-vous chez l’osthéopathe. Bref. J’ai morflé.

Autant dire que j’étais dans l’obligation de stopper toute activité sachant que la deadline pour rendre mon manuscrit était fixée au 31 octobre !

J’ai profité de cette période sous Covid-19, pour me replonger dans mes carnets. Je pratique le journaling depuis de nombreuses années. J’ ai un certain nombre de carnets que j’ai conservés.

Il y avait là encore des textes dont j’avais oubliés l’existence notamment les moments où j’étais déprimée et doutais beaucoup de moi.

J’ai commencé à les retranscrire sur l’ordinateur puis me suis rendue compte que « oh tiens ! On peut dicter un texte sur l’iPhone au le micro ! »

Ohlalala ! Ce fut le début d’une grande aventure ! Il fallait me voir marcher dans le salon : tenant le carnet d’une main et le téléphone de l’autre, dictant tous ces mots et revivant tous mes maux. Ceci sur les coups de 2 heures du matin habillée de mon meilleur pyjama évidemment.

La mind map : quelle révélation

Arrive le moment où j’avais énormément de contenu et un blocage pour me lancer dans la rédaction du dernier chapitre de mon livre. En fait j’étais noyée dans mes écrits et mes idées.

Par chance, vous remarquerez qu’il y a toujours un rebondissement, mon amie Morè qui est coach en développement personnel m’a conseillé de faire une mind map ou carte heuristique en français.

Cette méthode permet de représenter visuellement et de suivre le cheminement associatif de la pensée. Ceci pour mettre en lumière les liens qui existent entre un concept ou une idée, et les informations qui leur sont associées.

Source Wikipédia

J’ai ainsi pris une feuille A3 sur laquelle j’ai noté tous les mots qui me venaient à l’esprit et que je souhaitais intégrer à la partie pratique de mon livre. Je les ai ensuite reliés entre eux et enfin isolé différents thèmes. Hey ce truc est magique ! Pourquoi n’avons-nous pas ce type de cours à l’école ? A moins que j’ai manqué cette classe !

Autant vous dire que le contenu du sommaire que j’avais rédigé en début d’année a pris un de ces glow up ! Ce sera tout le contenu du chapitre 3 qui s’est avéré plus long que prévu finalement.

Prendre position avec mes écrits

Au fur et à mesure de l’écriture j’ai ressenti le besoin de politiser mon propos et de ne pas rester en surface sur des questions liées à la grossophobie, au féminisme, à l’intersectionnalité, à la mysoginoir, aux ravages de la diet culture. Les mots couraient sur le clavier à mesure que j’avançais dans l’écriture. J’ai pensé ce chapitre comme un hommage à nos luttes et à la nécessité de remettre un certain nombre de concepts à leur place.

J’entends souvent dire qu’écrire un livre c’est comme un accouchement. Je vous avoue que je ne me permettrais pas de comparer ces deux expériences n’ayant jamais vécu d’accouchement. En revanche je peux affirmer que oui c’est bel et bien dur et à la fois tellement enrichissant !

Dans le prochain billet de cette série consacrée à mon livre, je vous raconterai comment j’ai grandit au fur et à mesure de cette aventure.

J’ai tellement hâte que vous le découvriez et le lisiez !

J’ai fait le job. Il vous appartient désormais !

Je porte notre look préféré de l’année 2020 alias un pyjama. C’est l’une des tenues dans lesquelles j’ai passé le plus clair de mon temps cette année dites donc ! J’avais acheté celui-ci aux Etats-Unis chez Forever 21. Il y en a de super sympas chez Asos en cliquant ici.

Les photos signées Lorna et le maquillage de Sandra et ont été prises au loft Chez Colette.

Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
Me suivre sur Instagram
Rejoins la communauté sur Facebook
Discutons sur Twitter
J’ai quelques vidéos sur YouTube

Si vous avez lu le livre « le secret » ou vu le film du même titre (sur Netflix), vous pouvez imaginer qu’il sera question de la loi d’attraction ici.

Dans ce premier billet d’une série d’articles dédiés à la naissance de « Fière d’être moi-même », je vous raconte comment j’ai manifesté ce livre. A savoir toutes les étapes par lesquelles je suis passées pour arriver à la signature avec mon éditeur.

Vous pouvez déjà pré-commander mon livre ici.

Tout d’abord MERCI pour tout l’amour, la bienveillance et les encouragements dont vous m’avez inondée ces derniers jours. J’ai l’impression que c’est mon anniversaire puissance 10000 là !

J’ai envie de vous en dire plus sur « Fière d’être moi-même » mon premier livre qui paraîtra le 26 janvier 2021 aux Editions Leduc. C’est parti ! Attachez votre coeur parce que c’est une histoire rocambolesque vreumant !

Comment tout a commencé

J’écris depuis que je sais écrire des phrases. Comme beaucoup d’adolescent.e.s j’avais un journal intime. J’y écrivais mes états d’âme. J’y parlais de ma soeur, du fait qu’elle me manquait, de l’incompréhension de son décès.

Ce journal intime m’a été retiré par une tante qui estimait que les mots que j’y écrivais, que la tristesse et la colère que j’y racontais n’avaient pas lieu d’être.

Personne ne doit lire ça.

Je me suis par conséquent bridée et privée d’écrire et d’exprimer mes émotions pendant de nombreuses années.

J’ai trouvé un autre refuge. Celui de l’hyperphagie boulimique. Du poids que j’avais sur le coeur, j’ai pris du poids physiquement.

Ce n’est qu’avec l’arrivée des premiers blogs que j’ai recommencé à m’exprimer.

J’ai alors rempli un journal intime mais complètement public sur internet !

Qui était déjà là au tout début ? Sur mon blog sur la plateforme Vivelesrondes je partageais ma vie de jeune adulte et mes bons plans mode grande taille.

Les photos n’étaient qu’un prétexte pour aborder d’autres questions.

J’ai alors partagé régulièrement, pour ne pas dire tous les jours mes écrits car je considérais déjà que chaque vêtement avait une histoire. C’est toujours ce qui me guide aujourd’hui.

Grâce au blogging j’ai créé mon entreprise, Ibilola, ma marque de vêtements ainsi que les événements Curves & Cocktails.

Presque 15 ans après le blog « Les pitreries de Vanoue » nous voilà avec mon premier livre intitulé « Fière d’être moi-même« .

Objectif : écrire mon livre

En mai 2016, lorsque je travaillais à professionnaliser mon blog, écrire mon livre était dans mes rêves. C’est devenu un objectif à atteindre.

A partir du moment où j’ai formulé ce voeu, je n’ai cessé de travailler dans ce sens.

J’écrivais à nouveau dans mes carnets. Je ne sais combien de carnets j’ai remplis, de notes j’ai conservées dans mon téléphone, de conversations j’ai eues à ce sujet avec mes ami.e.s.

J’estimais que mon blog était devenu trop « petit » pour tout ce que je souhaitais exprimer.

Je savais que mon message d’acceptation de soi avait besoin d’être déployé au delà des écrans pour impacter positivement le plus de personnes possibles.

Je me suis autorisée à croire que j’en étais capable. J’étais capable non seulement d’écrire mon livre mais en plus de cela qu’il soit édité par une maison d’édition et visible sur les tables des libraires.

Travailler à la réalisation de mon rêve

Je me suis alors renseignée sur le circuit de l’édition. J’ai suivi des webinar pour savoir comment démarrer son livre, le soumettre à des maisons d’édition. J’ai d’ailleurs découvert qu’il existe des programmes de coaching pour apprendre à écrire son livre en 2 à 6 mois. Je ne me suis finalement pas inscrite faute de moyens financiers pour cela. C’était en 2017 et je pense que je n’étais tout simplement pas prête.

J’ai entre temps créé ma marque Ibilola. J’étais prise par son lancement puis son développement. Je continuais à remplir les notes de mon téléphone mais sans plus.

En février 2018, après ma prise de parole lors de l’événement Elle x Instagram, j’étais approchée par une grande maison d’édition. Wahoo je sentais la réalisation de mon rêve si proche.

Je me suis rendue au rendez-vous pleine d’entrain et d’espoir. Et là, on me propose non pas d’écrire mon livre mais plutôt de raconter mon histoire à un psychologue qui en ferait ensuite une analyse pour SA propre étude sur la résilience et le mouvement Body positive.

Lorsque je demandais à mon interlocutrice ce qu’il en serait des droits d’auteur, on me répondit que je n’en aurais aucun. Qu’il serait difficile pour les commerciaux de vendre un livre à mon nom aux libraires tout simplement parce que :

Votre histoire intéresserait qui ? Des femmes noires et grosses uniquement !

Oui. Vous avez bien lu. Je n’ai su que répondre sur le moment malgré mon haut le coeur. Sur le chemin du retour j’ai réalisé la violence du propos et tout ce que cela impliquait de stigmatisation.

Je décidais alors de décliner la proposition en écrivant ceci :

Je fais suite à notre rencontre d’hier et vous informe que je ne souhaite pas prendre part à votre projet de livre autour du mouvement Body Positive. J’estime que mon histoire est suffisamment riche, intéressante et inspirante pour être écrite à part entière et dans un livre qui sera le fruit de mon travail.

Bon eh bien mon rêve s’éloignait à nouveau mais je sentais que j’avais fait le bon choix.

Comment travailler avec des personnes qui ne me respecteraient pas ? J’ai bien fait de m’écouter.

Lâcher prise

Les mois qui ont suivi coïncidaient avec le décès de ma cousine Marie Yvonne. J’ai essayé d’oublier ma tristesse en me plongeant corps et âme dans le travail. J’écrivais à l’époque « Show must go on« . C’est donc ce que j’ai fait entre ma notoriété qui augmentait et les opportunités de travailler avec de nouvelles marques qui se multipliaient. J’ai par ailleurs investi dans le développement d’Ibilola en faisant notamment appel aux services d’une consultante en stratégie de marque.

Je me souviens lui avoir confié mon souhait d’écrire un livre prochainement. Elle m’a alors conseillée sur la façon de structurer mon travail et mes écrits.

Nous avons passé toute une après-midi au Printemps Gourmet à identifier les thèmes que je souhaitais développer dans ce livre et en mangeant des pâtisseries hors de prix !

Je parlais régulièrement de mon projet d’écriture. Que ce soit lors d’événements de networking avec d’autres entrepreneurs, avec mes ami.e.s, notamment Danielle.

Je continuais à remplir mes carnets à chaque fois que j’avais un moment comme sur un vol Paris – Atlanta en allant rendre visite à mon frère et sa famille aux Etats-Unis où j’ai quasiment écrit la totalité du premier chapitre que vous découvrirez dans « Fière d’être moi-même« .

En 2019 j’ai énormément voyagé et ce projet d’écriture était devenu trop lourd. Moi qui tends à me libérer de toute forme de charge mentale, je m’étais mis une pression de malade au sujet de ce projet sans m’en rendre compte.

J’ai donc lâché prise et continué à travailler sur mes autres projets notamment l’organisation des Curves & Cocktails en plus d’Ibilola et de mes contrats d’influence.

J’ai terminé l’année 2019 sur les rotules. J’étais complètement déprimée durant des semaines car il y a un an jour pour jour je revenais de la Côte d’Ivoire. J’y avais assisté aux obsèques d’un ami que je considérais comme mon petit frère. Avec le décès de mon amie Oli en début d’année, cela faisait beaucoup.

Une opportunité en or

Le 16 décembre 2019 : je recevais un mail d’une maison d’édition qui me proposait d’écrire mon livre.

Cela m’a réveillée d’un coup et sortie de ma léthargie. J’étais toute excitée. La proposition était hyper intéressante.

La maison d’édition m’a demandé de rédiger un sommaire avec un paragraphe pour le contenu de chaque partie de mon futur livre.

Moi qui mettais autant de temps depuis plus de 2 ans à structurer mon propos, j’ai rédigé ce sommaire en un temps record. Il a été validé.

Je me souviens m’être rendue à la Fnac du passage du Havre courant janvier 2020 pour faire le tour du rayon « développement personnel ». J’ai alors dit à mon amie Bérénice qui m’accompagnait:

regarde ma tête sera ici l’année prochaine

Vient alors le moment de signer le contrat. J’ai demandé conseil à quelques contacts pour éviter toute déconvenue.

L’une de ces contacts est une abonnée qui n’a de cesse de m’encourager à écrire mon livre.

Forte de son expérience dans l’édition, elle a fait des recherches sur la maison d’édition en question. Il apparaissait qu’elle semblait radiée du registre des commerces ! Recherche que je n’avais pas eu la présence d’esprit de faire. Les termes du contrat étaient par ailleurs assez obscures ! Ceci m’a été confirmé par une amie qui venait juste de publier son premier roman.

Me voilà de retour à la case départ.

J’ai le droit d’y aller pour moi

Cette proposition m’avait néanmoins donné des ailes. Je sentais comme une force qui me poussait à réellement me lancer. J’avais désormais un plan détaillé du contenu de mon livre.

J’ai donc décidé de proposer mon projet à des maisons d’édition.

Je souhaitais que mon livre soit édité. Pour moi, pour vous, pour toutes ces minorités visibles qui méritent que leur parole soit entendue.

Au delà du fait de raconter ma propre histoire, j’estime que nous avons droit à notre place à toutes les tables !

L’idée d’un crowfunding pour financer mon livre m’a à peine effleuré l’esprit car j’ai déjà fort à faire au niveau professionnel.

Je savais aussi qu’en tant que créatrice de contenus, le fait d’avoir une communauté aussi engagée que la mienne est un bon point pour mon projet.

Et puis je mérite quoi.

Alors me voilà qui commence à écumer Linkedin et tous les contacts des maisons d’édition que je visais.

J’ai eu un rendez-vous dans une grande maison qui était très intéressée par mon projet mais dont la proposition ne correspondait pas exactement à mon souhait. Je garde un très bon souvenir de ce rendez-vous où mon interlocutrice était vraiment correcte et avenante. Elle m’a d’ailleurs chaleureusement félicitée sur Linkedin en voyant l’aboutissement de mon projet.

Enfin ! La rencontre avec Leduc

Ebru, mon abonnée m’avait parlé des Editions Leduc à plusieurs reprises. Je n’avais pas vraiment fait attention lorsqu’elle évoquait ce nom.

Mon amie Bérénice a réussi à obtenir un contact dans cette maison pour moi au moment où je m’y attendais le moins.

J’ai envoyé ce mail

Bonjour Madame, Je suis Gaëlle Prudencio, blogueuse Body Positive depuis une dizaine d’années. Je suis sur un projet d’écriture d’un livre sur le Body Positive et comment il a changé ma vie (et pourrait impacter celles d’autres). J’aimerais pouvoir le soumettre aux éditions Leduc. Je serais ravie d’échanger avec vous à ce sujet ou le cas échéant au contact en charge des questions liées au développement personnel/bien-être.

Sa réponse (déjà OMG j’ai reçu une réponse !!)

Bonjour, Merci de votre message, car je pensais justement vous contacter ! Je serais très heureuse de discuter de tout cela avec vous. Êtes-vous à Paris ? Si oui, pourrions-nous prendre un café le 26 ou 27 au matin ? Bonne journée.

Nous étions le 12 février 2020. Je vivais à 100 à l’heure entre la préparation de ma nouvelle collection pour Ibilola, un passage télé par semaine et une histoire de virus qui faisait des ravages en Asie et commençait à arriver en Europe…

Fin février je me rends au rendez-vous toute excitée là ! J’ai un bon contact avec l’éditrice qui me propose un rendez-vous prochainement avec celle qui serait en charge de mon projet. Je lui envoie dans la foulée le plan que j’avais déjà rédigé des semaines auparavant.

Nous convenons d’un nouveau rendez-vous à la mi-mars.

Le confinement est alors annoncé et là je me vois mon rêve s’éloigner à nouveau.

Heureusement que la maison d’édition est revenue vers moi le 7 avril pour m’annoncer que mon projet était validé. Nous négocions alors le contrat, notamment les conditions financières composées d’un à-valoir et des droits d’auteur. Considérez que c’est une commande qui m’est faite pour écrire le livre et que j’ai une avance pour le faire ainsi qu’un pourcentage sur les ventes.

C’est ainsi que l’aventure a officiellement commencé avec les éditions Leduc.

La loi d’attraction

J’aurais pu titrer ce billet « comment j’ai manifesté mon livre« . Le livre n’est certes pas encore sur les tables mais je l’ai bel et bien manifesté dans mes conditions, sans être bridée dans l’écriture, et en étant respectée de A à Z dans mon travail.

En considérant toutes les étapes entre le moment où j’ai verbalisé ce voeu d’écrire mon premier livre à celui où j’ai annoncé sa publication on peut dire que le temps a été long. Je pense néanmoins que c’était un temps nécessaire pour que mon idée arrive à maturité et que je fasse les bons choix pour moi et pour la façon dont je voulais travailler et que mon livre soit mis en valeur.

J’ai formulé mon voeu, l’ai noté, l’ai envoyé à l’univers, en ai parlé à chaque fois que je le souhaitais, l’ai visualisé sur les tables des libraires. Je me suis mise en action. J’ai eu des moments de découragement, ai lâché prise et finalement créé la bonne opportunité au moment où il le fallait. Les éditions Leduc ne sont que la matérialisation de mon désir profond.

Dans mon prochain billet je vous parlerai de mon processus d’écriture, du rythme, de ma gestion du temps, des insomnies. Je pense que « Comment j’ai écrit mon livre durant une pandémie mondiale et en plein confinement » serait le titre idéal !

Photo de TheJabberer – Maquillage Sandra Tèvi

Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
Me suivre sur Instagram
Rejoins la communauté sur Facebook
Discutons sur Twitter
J’ai quelques vidéos sur YouTube

Hello mes beautés ! C’est avec énormément d’émotions que je viens vous annoncer que mon premier livre intitulé « Fière d’être moi-même » paraîtra aux Editions Leduc le 26 janvier 2021.

« S’accepter quand on n’entre pas dans les normes de la société« 

C’est bien ce dont il sera question dans ces pages qui m’ont demandé de replonger dans ces moments où j’ai appris à me connaître, m’accepter, m’affirmer puis m’affranchir des injonctions de la société.

Je vous avoue que j’ai énormément de mal à réaliser que ça y est ! Je réalise mon rêve. Celui d’être autrice.

Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, notamment sur instagram ici, vous savez à quel point cette nouvelle aventure me tient à coeur.

Wahoo que de chemin parcouru depuis cet article qui annonçait le tournant professionnel que je souhaitais donner à mon blog !

Merci infiniment pour votre soutien et vos encouragements depuis que j’ai commencé à me raconter sur internet il y a de cela près de 15 ans.

Je suis tellement excitée d’enfin pouvoir partager cette histoire avec vous après tous ces mois d’attente et de teasing ! Je suis ravie d’entamer ce nouveau chapitre, que dis-je ! Ce premier livre !

Soyez dans les starting-blocks !

Vous pourrez pré-commander « Fière d’être moi-même » en ligne à partir du 26 novembre. Je vous donnerai toutes les infos pour cela en temps voulu.

Entre aujourd’hui et le jour de sa publication, je vous raconterai les coulisses de ce premier ouvrage. C’est l’un des plus beaux challenges de ma vie et une expérience passionnante. Au delà de tout ce que j’aurais pu imaginer.

En attendant let’s celebrate !

La couverture de « Fière d’être moi-même »

Merci à mon équipe pour cette photo de couverture : Capucine De Chocqueuse à la photographie , VV_Jo à la coiffure, Nallah Sangaré au maquillage et Saaro mon assistante 🧚

Gardons le contact

Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
Me suivre sur Instagram
Rejoins la communauté sur Facebook
Discutons sur Twitter
J’ai quelques vidéos sur YouTube

Ce jour de mai tant attendu est de retour : il s’agit de la fameuse commémoration de ma naissance alias anniversaire.

Je ne sais que dire à part que je suis pleine de gratitude pour cette nouvelle bougie que je souffle aujourd’hui.

En cette période inédite où il est question de distanciation sociale, je suis reconnaissante d’être si bien entourée malgré les kilomètres qui me séparent de celleux que j’aime. Je ne cesserai jamais de louer l’existence d’internet !! Souvenez-vous que je parlais de « remettre de l’humain au cœur des relations virtuelles ». Grâce à ce formidable outil je peux célébrer cet anniversaire comme il se doit avec tout le monde à distance.

Cette année j’ouvre un tout nouveau chapitre de ma vie : au sens figuré comme au sens propre… J’ai hâte de vous du nouveau projet qui occupe toutes mes pensées.

« The more you praise and celebrate your life, the more there is in life to celebrate. » traduire par  » Plus vous louez et célébrez votre vie, plus il y a de choses à célébrer dans la vie. » C’est définitivement ma philosophie.

Oprah Winfrey :

Merci la vie pour ces 37 printemps.

Les 2 mois de confinement que nous avons vécus ont eu des allures de voyage initiatique pour moi. Je suis donc d’autant plus reconnaissante d’être bel et bien présente aujourd’hui pour continuer à profiter de chaque présent.

Je n’ai pas grand chose à rajouter par rapport à mes billets des années précédentes dont celui-ci où je vous racontais à quel point « apprendre à être MOI et à m’affirmer a profondément contribué à mon bien-être ». Cette année j’ai continué sur cette lancée. Je me suis aussi mise en « position de recevoir » comme j’en parlais à la fin du mois de février.

Merci pour toutes vos ondes positives et cette belle énergie que nous cultivons à travers ce blog et les différents réseaux sociaux.

Je vous laisse avec quelques photos de mon shooting d’anniversaire. Les festivités avaient déjà commencé à ce moment là. Ma super équipe y a fortement contribué.

Je porte une robe (ici) et des sandales (sold out) offertes par Asos / Des boucles d’oreilles Parfois (ici) / Le ballons viennent de chez The popcase et Hema.

Les photos ont été réalisées par Capucine De Chocqueuse avec Nallah Sangaré à la coiffure et Chan-Tra à la coiffure. Tout ceci sous la supervision de ma merveilleuse assistante Saaro.

Je vous souhaite un très bon week-end de Pentecôte.

PS : je vous donne rendez-vous ce dimanche 31 mai à 18 heures sur mon compte instagram pour un live du Curves & Cocktails à l’occasion duquel je vous présenterai la nouvelle collection d’Ibilola.

Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
Me suivre sur Instagram
Rejoins la communauté sur Facebook
Discutons sur Twitter
J’ai quelques vidéos sur YouTube

Le pitch

A l’automne dernier j’ai accueilli à Paris l’équipe de l’émission américaine « My Big Fat Fabulous Life ». Le tournage a eu lieu au sommet de la Tour Montparnasse. Je partage la vidéo de mon passage à la fin de cet article.

Après une prise de poids importante liée à des problèmes hormonaux, Whitney Way Thore a dû pour un temps abandonner sa passion pour la danse.

Déterminée, elle n’a pas fait son surpoids une entrave à ses rêves. C’est ainsi qu’elle est devenue populaire sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos de danse.

Cette émission de télé-réalité suit Whitney dans son quotidien entre sa famille, ses cours de danse et ses amours.

Pour cette saison, l’émission diffusée depuis 2015 sur la chaîne TLC embarque Witney et son équipe dans notre merveilleuse capitale.

Le tournage

Ce tournage était une expérience formidable et épique. Un moment que je n’oublierai sans doute jamais.

Nous nous sommes retrouvés au niveau de la Tour Montparnasse et voilà que la pluie s’est invitée. C’était en octobre dernier. Mes cheveux, mes lunettes, ma dignité : noyés ! Quand on parle de « savoir danser sous la pluie » eh bien on est en plein dedans !

J’ai appris la chorégraphie au même moment ! C’était très drôle. J’ai adoré voir la façon dont Whitney danse avec tant de liberté dans ses mouvements.

J’étais tellement excédée par les propos de son collaborateur qui a refusé de danser à ce moment là. On voit d’ailleurs des gros plans sur ma tête. J’ai compris après que c’est la drama queen du programme. Les commentaires sur twitter à son sujet son hilarants. C’est merveilleux !

Sinon l’équipe de tournage était hyper chaleureuse. Ils sont tous venus me faire un câlin pour me saluer (à l’américaine !). A l’époque nous ne pratiquions pas encore le « social distancing » pour sauver notre peau.

Ce que j’apprécie dans la télévision en général c’est de découvrir le montage qui est fait. Nous avons tourné durant 3 heures, il y a avait bien 15 personnes sur les lieux. J’avais du mal à suivre la chorégraphie par moment mais on ne le voit pas du tout à l’image. Tant mieux hein !

Croire en soi

Je n’aurais jamais imaginé que mon engagement Body Positive serait remarqué aussi loin. Celui-ci m’a menée à travailler avec une production américaine.

J’apprécie le fait que cette émission soit réalisée dans l’idée de promouvoir l’acceptation de soi.

On y montre que le fait qu’être une personne grosse ne doit pas être un frein à la réalisation de ses rêves.

Bien souvent j’entends des déclarations du type « quand j’aurai perdu tant de kilos je ferai ceci et cela« .

Souvenez-vous que les chiffres sur la balance ne définissent pas votre valeur.

« Je n’attends pas de perdre du poids pour être heureuse » est l’esprit dans lequel je travaille depuis toutes ces années. Si je n’avais pas évolué avec cet état d’esprit je n’aurais sans doute jamais fait le tiers de ce que j’ai réussi à construire ces 10 dernières années.

Je repense souvent au billet que j’ai rédigé en juillet 2016 lorsque j’ai décidé de me professionnaliser. Vous pouvez le lire ici.

Plus que jamais, je crois au fait que tout est possible lorsque nous croyons en nous.

Et si nous profitions d’ailleurs de ce temps « bonus » dont nous disposons pour nous interroger sur ce qui nous fait vibrer et pourquoi pas enfin « se lancer » à la conquête de nos rêves ?

Je vous souhaite un très bon week-end et espère que vous me lisez depuis chez vous et respectez les consignes pour que nous puissions mieux nous retrouver très vite in real life !

Pour aller plus loin

Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax

Me suivre sur Instagram

Rejoins la communauté sur Facebook

Discutons sur Twitter

J’ai même une chaîne YouTube

Comment vous portez-vous ? Pour ma part j’essaie de faire de mon mieux en cette période de confinement.

Je n’ai pas l’intention de m’étaler sur le sujet qui occupe toutes nos vies en ce moment, mais je tiens quand même à vous rappeler qu’aujourd’hui plus que jamais : il est primordial que vous restiez chez vous.

Qui aurait imaginé que ces photos seraient publiées durant cette période au moment où je les prenais à la Villa Nicolo en août dernier.

Je revenais de mes vacances aux Etats-Unis, j’étais très reposée, particulièrement confiante en l’avenir et prête pour une nouvelle année excitante d’un point de vue business.

J’avouer qu’aujourd’hui je suis pleine d’incertitude quant à l’avenir et pourtant j’essaie de garder mon esprit positif et de voir comment tirer le meilleur de cette situation.

J’espère vraiment que nous sortirons grandi.e.s de cette épreuve à la fois collective et individuelle.

Comment traverser cette tempête qui s’abat sur nous ?

Je n’ai pas de potion magique mais il se trouve que ces deux dernières années j’ai vraiment appris à danser sous la pluie. J’ai testé des choses, je suis allée me confronter à celle que je suis au fond de moi, j’ai osé me surprendre et je me suis surtout autorisée à tout vivre pleinement toutes les émotions qui me traversent.

« Je ne perds jamais. Soit j’apprends, soit je gagne. » Cette citation de Nelson Mandela m’accompagne depuis la première fois que je l’ai lue. Je la partage de nouveau ici en espérant qu’elle fera écho chez vous.

A la fin de cette première semaine durant laquelle j’ai eu le privilège de rester chez moi pour potentiellement sauver des vies, j’ai eu énormément de moments de réflexion. J’imagine que vous aussi.

Je vis seule sans enfant, ni animal de compagnie. Je ne suis responsable que de moi durant cette période. Mon activité professionnelle est à l’arrêt, mes contrats, événements, voyages sont reportés. La production de la prochaine collection d’Ibilola est en standby. Autant dire que j’ai du temps.

Je prends alors le temps. Le temps de profiter du moment présent.

Outre le fait d’avoir quitté tout groupe Whatsapp de plus de 3 personnes pour préserver ma santé mentale, je fais le choix de faire de mon mieux durant cette période notamment en ce qui concerne mes troubles du comportement alimentaire (TCA).

Imaginez on devient tous gros ?

J’ai lu énormément de commentaires moqueurs disant que les gens deviendront gros à la fin de cette période. J’ai vu passer des montages hasardeux, résultat d’une grossophobie décomplexée.

Sachez que ce qui importe en ce moment ce n’est pas votre apparence physique mais que vous restiez chez vous. Votre bikini body est le cadet de nos soucis.

C’est assez intéressant de noter à quel point les gens ont plus peur de devenir gros durant cette période plutôt que de mourir d’une pandémie. Come on people !

J’ai même vu passer un article d’un certain magazine féminin avec des conseils pour ne pas prendre 3 kg durant le confinement. Il y est question de conseils hasardeux qui se résument à se restreindre et ne pas craquer sur certains aliments. Grosso modo le « régime spécial confinement« .

Avec mon expérience d’un certain nombre d’années de restrictions alimentaires sachez que si vous suivez ces conseils, la première chose que vous ferez dans quelques semaines sera de craquer x1000 sur tout ce qui vous aura manqué. Vous savez quoi ? Bye bye le bikini body. En tous cas celui que vous idéalisez pour être canon en maillot de bain.

Pour ma part j’ai déjà un bikini body. Il n’y a qu’à lire mon billet « Living my best body positive life ». Donc là concrètement j’ai d’autres choses à gérer.

Je ne vais pas m’étaler sur les silhouettes grosses choisies pour illustrer les personnes égoïstes qui manquent de civisme durant cette période en dévalisant les supermarchés.

Lire ce type de déclarations grossophobes , en rire, les relayer peut être particulièrement violent pour des personnes qui ont déjà une relation compliquée avec l’alimentation (cela quelque soit leur silhouette). Je sais que chacun.e essaie de gérer la situation comme iel peut mais vraiment la grossophobie là STOP. C’est le moment de vous éduquer et de faire preuve de bienveillance envers les autres.

Il est d’autant plus intéressant de lire « On va tous prendre 20kg ». C’est montrer à quel point bon nombre de personnes sont persuadées que cette situation va leur faire prendre du poids. Eh bien peut-être prendrez-vous enfin conscience que la prise de poids est multifactoriel. Rachel Saddedine en parle d’ailleurs de son surpoids à cause de ses troubles hormonaux liés à son SOPK.

Et si cette période était propice à la réflexion sur nos certitudes ?

Cette période peut déclencher des TCA chez certain.e.s comme chez moi. Si comme moi vous en souffrez : soyez indulgents avec vous.

Votre prise de poids ces prochaines semaines (et quelque soit la période d’ailleurs) ne remet absolument pas en cause votre valeur.

En début de semaine, ma plus grande crainte était que mon hyperphagie boulimique refasse surface de façon particulièrement incontrôlable comme jamais.

Pourquoi je mange ? Pour combler un vide, un manque, me couper de mes émotions, apaiser mes angoisses. C’est le cas de beaucoup de personnes qui en ont pleinement conscience ou pas.

Comment faire lorsque l’angoisse n’est pas que personnelle mais touche le monde entier ?

Accepter que je ne peux agir sur la situation mais que j’ai en revanche la possibilité d’agir de façon positive sur ce la manière dont je vis les choses. Je sais par ailleurs que ma psy est disponible pour une consultation via skype.

Se faire confiance et lâcher prise

Concernant l’alimentation, si vous me suivez via instagram vous savez à quel point j’ai une vie sociale intense niveau restaurants, brunch, soirées, petite commande de California sushi en passant, n’est-ce pas !

Je sais qu’il est encore possible de commander via des applications mais je refuse d’exposer les livreurs à tout risque. Tout comme j’ai ignoré tous les codes promotions des différentes marques de mode et beauté que j’apprécie. (La petite robe à pois qui me fait de l’oeil attendra. Peut-être mais que je n’en ai pas besoin en fin de compte ? )

J’ai donc fait des courses alimentaires (sans me ruer sur tout le magasin !!!) avec dans l’idée de cuisiner de bons petits plats, redécouvrir ma cuisine et surtout m’occuper. J’ai pris un peu de tout notamment pour booster mon système immunitaire. Je veux bien cuisiner mais pas y passer 5 heures non plus hein (quoique, peut-être que je vais enfin maîtriser la recette du thiebou dieune – plat du Sénégal ?) En tous cas j’ai pris des légumes surgelés non préparés comme ça je dose moi-même l’assaisonnement.

Faire de la nourriture son alliée.

Je n’ai absolument pas retiré le chocolat que j’affectionne pour le déguster quand j’en ressentirai le besoin. L’idée n’est pas de me restreindre mais de pouvoir me faire plaisir sans culpabiliser. C’est important surtout en ce moment. Danielle m’a conseillé de faire de la pâtisserie. Il y a pleins de recettes sur son blog. Allez-y !

Concernant l’activité physique, je profite de tout ce qui est possible grâce à internet. N’est-ce-pas juste providentiel d’avoir ainsi accès à tel cours de yoga à je ne sais combien de milliers de kilomètres de nous ? Mon amie Bérénice en donne régulièrement en live sur son compte instagram. Elle a même développé un petit programme pour les enfants.

J’ai noté aussi que des salles de sport proposent des cours à suivre depuis chez soi. C’est le moment de tester. N’oubliez pas youtube ! Il y a TOUT sur youtube. D’autant plus que là personne pour vous regarder, vous juger, se moquer.

Pour ma part j’ai adoré prendre un cours de Booty Therapy donné tous les jours à 18 heures par Maïmouna. C’est un excellent moyen de lâcher prise, décompresser et libérer ses émotions. J’ai mis quelques extraits du cours dans la bulle « Feel Good » de mon compte instagram. Cela faisait plus d’un an que je n’avais pas dansé. Je me suis sentie revivre. J’ai senti mon corps revivre. Avec ma vie à 100 à l’heure là j’avais en fait oublié que ce truc là me fait énormément de bien.

Qu’en est-il de la vie sociale ? Ayant pour habitude d’être seule, la solitude ne me pèse pas. Il faut dire que j’ai appris à apprécier ma compagnie mais la période est quand même spéciale.

Instragram/Facebook live, skype, Facetime, Zoom, les occasions de faire un apéro avec des ami.e.s ne manquent pas ! J’ai même assisté à un anniversaire en restant chez moi. N’oubliez juste pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

J’ai aussi beaucoup glandé, je n’ai absolument pas commencé de grand tri de mes armoires et autre ménage de printemps. J’ai plus que jamais découvert Tiktok (les millénials sont des êtres merveilleux), j’ai aussi regardé quelques séries notamment mes séries sénégalaises préférées. ça y est c’est décidé ! Je me dois d’écrire le scénario du spin-off de la série Pod et Marichou. J’en ai marre de voir Marichou souffrir. C’est n’importe quoi.

Pour l’instant je peux vous conseiller sur Netflix la série « Self made » sur l’histoire de Madam C J Walker, la première femme noire millionnaire. C’est une mini série en 4 épisodes sur la beauté, le colorisme, l’estime de soi, l’entreprenariat féminin, les luttes sociales. A voir. N’hésitez pas à m’envoyer un MP pour débriefer. J’adore ça.

Je pense que j’ai fait un peu le tour de cette première semaine de confinement et de la façon dont je gère mes TCA et autres angoisses. J’espère que cela vous permettra de voir que vous n’êtes pas seul.e.s.

Si vous arrivez pas à gérer : sachez que ce n’est pas grave. Vous avez le droit, tout comme moi de ne pas y arriver. Cette situation est inédite pour tout le monde. Chacun.e est encouragé à faire comme iel peut.

Merci au personnel soignant et à toutes les personnes généralement invisibles qui continuent à travailler durant cette période et qui sont particulièrement exposées notamment les hôte.sse.s de caisse, éboueurs, acteurs sociaux…

Bon courage à toutes les personnes qui sont en télétravail notamment avec leurs enfants à gérer. Grosse pensée aux mamans solo.

Je vous embrasse (de loin et si consenti).

Tous les vêtements que je porte sur ces photos ont été achetés en magasin lors de mon dernier séjour aux Etats-Unis.

Photos Capucine De Chocqueuse – Maquillage Nallah Sangaré

Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
Me suivre sur Instagram
Rejoins la communauté sur Facebook
Discutons sur Twitter
J’ai quelques vidéos sur YouTube

Pin It
Translate »