« Combien de temps as-tu pris pour écrire ton livre ? » C’est l’une des questions qui m’a été posée lorsque j’ai annoncé la publication de mon premier livre « Fière d’être moi-même » aux Editions Leduc. Il sera en librairies le 26 janvier 2021. Vous pouvez dors et déjà le pré-commander ici.

Dans mon billet précédent où il était question de vous raconter mon long chemin vers l’édition de mon livre, je vous disais que j’écrivais dans mes carnets et dans les notes de mon téléphone depuis plusieurs années. Malgré que je ne trouvais pas d’éditeur je continuais à écrire et ne lâchais pas cette idée.

J’avais néanmoins du mal à vraiment trouver une direction. Tout s’est accéléré en janvier 2020 lorsque j’ai eu à présenter un sommaire de mon projet de livre.

Par où commencer ?

Au départ je pensais écrire sur le mouvement body positive et la façon dont cela avait changé ma vie. J’avais le sentiment que mon blog était devenu « trop petit » et que j’avais besoin d’un espace plus large pour m’exprimer et impacter positivement plus de personnes. Je souhaitais aussi graver certains de mes écrits tirés du blog sur le support papier que j’affectionne tant.

Tout le sommaire que j’avais écrit était vraiment axé sur le body positive avec des conseils et mon chemin vers l’acceptation de soi.

Une fois le contrat officiellement signé avec la maison d’édition, j’ai échangé avec l’éditrice ainsi que Céline chargée de superviser et m’accompagner tout au long de l’écriture.

Mon éditrice m’a alors dit qu’elle aimerait savoir qui je suis, connaître mon parcours de vie, mon parcours d’entrepreneur et comment je suis devenue cette personne fabuleuse que vous connaissez (bon j’en rajoute mais c’est l’idée !)

Il s’est alors avéré que le sommaire que j’avais rédigé ne constituerait finalement que le tiers de mon livre ! Vous imaginez un peu le truc ?

C’est là que j’ai pris la mesure de l’ampleur de la tâche !

Nous étions alors mi-avril 2020 et en plein confinement.

J’avais à ce moment là le sommeil perturbé. Je faisais des insomnies. Le confinement a été une grosse période de réflexion sur tout un tas de sujets. Je faisais beaucoup de crises d’angoisses. Ma famille me manquait énormément et les annonces de décès d’un proche ou d’une connaissance se succédaient.

Je n’étais donc pas dans les meilleurs dispositions pour ce projet. Malgré tout j’étais très heureuse d’avoir un objectif à atteindre pour la fin du mois d’octobre.

Cela me donnait des perspectives d’avenir et me permettait de me projeter dans l’avenir.

Est-ce que comme moi, il vous est devenu difficile de vous projeter sur le moyen – long terme depuis le début de la crise sanitaire ?

Avoir ce projet était le truc super excitant que j’avais à faire. Et puis mon rêve devenait réalité quoi !

Gérer son temps

En terme de fonctionnement : j’avais un point hebdomadaire prévu avec Céline avec l’envoi de mes textes, la correction, un travail de chronologie et de structure qu’elle réalisait. Là je ne vous en dis pas trop car vous allez découvrir l’objet livre en lui-même et je n’aurais jamais imaginé tout le travail qu’il y a derrière la construction de celui-ci.

J’ai aussi appris énormément sur l’édition, les différentes étapes, les nombreux interlocuteurs. En l’occurence interlocutrices car je travaille principalement avec des femmes.

Niveau méthodologie : si vous me connaissez vous savez déjà que l’organisation et moi-même ne faisons pas bon ménage. C’est d’ailleurs une pensée limitante sur laquelle je travaille car je ne suis quand même pas arrivée aussi loin dans ma carrière sans avoir un minimum d’organisation !

J’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre réellement. J’écrivais par-ci par-là, était obsédée par mon livre. Obsédée est même un mot faible. J’y pensais tout le temps mais passer à l’action pour écrire a été plus difficile que je ne l’aurais imaginé.

Néanmoins, un soir vers 19 heures, j’ai ouvert mon fichier word et n’ai levé les yeux que le lendemain à 4 heures du matin.

J’étais ainsi lancée dans la rédaction du premier chapitre. J’ai rédigé le texte de façon chronologique et versé des larmes bien des fois. C’est le chapitre qui a été le plus émouvant à écrire mais les mots ont été assez fluides une fois que j’ai commencé.

Le texte terminé, je l’ai envoyé à Céline pour le relecture. Sa réponse était si encourageante.

Vraiment très bien ce texte !

A partir de ce moment j’ai gagné confiance en moi et me suis souvenue que cela faisait des années que j’écrivais tout un tas de textes que je n’avais absolument jamais publiés sur le blog !

Trouver son équilibre

Merci à la sauvegarde iCloud car ils étaient dans les notes de mon iPhone ! C’est à dire que j’avais même oublié avoir écrit sur tel ou tel sujet ! Je prends pour exemple le chapitre introductif qui date du 5 octobre 2017 ! C’est fou quand même quand j’y pense. A l’époque je rêvais de ce livre mais il me semblait pourtant si lointain !

En tous cas je vous le dis : écrivez tout ce qui vous passe par la tête, vous touche, vous questionne. Vous n’imaginez pas le pouvoir des mots.

Après plusieurs nuits à avoir un rythme de 19h à 4h du matin pour écrire, j’ai compris que c’est à ce moment là que je suis particulièrement productive. J’ai ainsi arrêté de culpabiliser de ne pas faire grand chose durant la journée. Je n’ai pas pris l’écriture de ce livre comme une performance. Je me suis donc purement et simplement collé la paix.

Durant la journée je cuisinais, surfais sur internet, écoutais des podcasts, lisais un peu et surtout regardais des séries et faisais le tour de Youtube. C’était très stimulant et me permettait aussi de penser à autre chose que le livre car l’obsession était bel et bien présente.

Faire face aux imprévus

Malgré que j’avais trouvé mon rythme, j’ai néanmoins eu une perte de motivation durant plusieurs semaines. Il y a eu le déconfinement mais pas vraiment vu que la vie sociale n’a pas repris. « Avant » lorsque je voulais m’échapper de chez moi où je travaille depuis plus de 3 ans, je me rendais dans des coffee shop pour écrire, voir du monde, organiser mes rendez-vous professionnels. Le dehors me manquait et rester chez moi était devenu pesant.

Puis il y a eu le lancement de la nouvelle collection d’Ibilola auquel je me suis consacrée à 100% ainsi que l’arrivée de l’été. J’en ai profité pour m’évader pendant quelques jours au bord de l’océan au Pays Basque. Les trajets en train à l’aller comme au retour m’ont permis de me remettre dans le projet et de relire les textes que j’avais déjà rédigés.

Entre temps, j’ai signé avec Soeurette Productions qui me représente désormais et gère mes contrats d’influence.

Moi qui vivais ma meilleure vie entre mon lit et mon canapé, je me suis retrouvée grâce à Dieu avec de plus en plus de nouveaux contrats, de la création de contenus en veux-tu en voilà et une masse de travail à abattre que je n’avais absolument pas anticipée.

Ayant découvert mon rythme de travail durant le premier confinement, j’ai consacré une partie des journées et moments d’ensoleillement à la création de contenus et la nuit à l’écriture.

Je gère mon temps comme je l’entends et ne suis assujettie à aucun horaire, je peux donc me permettre de me réveiller lorsque je le souhaite. Le réveil ne sonne d’ailleurs plus. Je laisse mon corps émerger quand il estime que c’est le moment.

Il est vraiment important que chacun.e explore le maximum de choses pour apprendre à gérer son temps. Il y a beaucoup de conseils sur internet et de livres à lire sur le sujet mais c’est à vous de vous faire votre propre expérience.

Préserver sa santé mentale

J’ai par ailleurs pris la décision (enfin) de ne plus avoir mon téléphone avec moi dans la chambre. Ni l’ordinateur, ni la tablette. Bref la fin des écrans. Ma chambre est devenue un endroit exclusivement réservé au sommeil. Croyez-moi, cela change une vie.

J’avais besoin de renouveau dans mon environnement. Par chance, Mélody et Saaro que vous connaissez désormais bien, m’ont aidée à trier, jeter et ranger tout un tas de choses chez moi.

Nous avons ainsi fait le vide dans la fameuse pièce qui sert de dressing bureau dans mon appartement pour avoir des espaces dédiés à chaque activité.

Clairement, le salon reste mon lieu préféré pour travailler mais ne plus y voir de désordre et avoir une pièce dédiée à mon activité professionnelle m’a aidé à me libérer l’esprit. Je me suis rendu compte que mon regard était constamment pollué par tout un tas d’objets autour de moi. Aujourd’hui c’est tellement différent ! J’ai une belle vue sur l’extérieur avec les couleurs d’automne et ma plante Anissa.

Tout ceci m’a permis de faire le vide autour de moi et de réellement préserver ma santé mentale jusqu’à la rentrée.

Début septembre c’était le shooting pour la couverture de l’ouvrage. Cela m’a remise dans le bain et remotivée. Tout ceci devenait concret en fait ! Je reviendrai sur le shooting dans un prochain billet. C’était magique.

Je naviguais entre l’écriture et le travail de création de contenus, sans oublier la préparation de la collection d’hiver d’Ibilola. Nous passions de désillusions en désillusions avec mon équipe à Cotonou et les fournisseurs de tissus. Autant dire que mon moral en a pris un coup.

Heureusement que je pouvais organiser une séance avec ma psy pour travailler sur mes émotions et reprendre un shot de confiance en moi.

C’est marrant, je réalise que ces mésaventures sont toutes arrivées au moment où je rédigeais le chapitre sur ma vie d’entrepreneur. Comme quoi rien n’arrive par hasard.

Coucou lae Covid-19

Courant septembre votre go a chopé le fameux virus. Je ne sais absolument pas comment c’est arrivé mais je tiens à vous dire que ce n’est pas une mince affaire. Je suis reconnaissante de ne pas avoir eu de problèmes respiratoires et de ne pas m’être retrouvée aux urgences.

Nonobstant, j’ai été alitée pendant 3 bonnes semaines. J’étais fatiguée avec des migraines persistantes comme je n’en avais jamais eue. A cela ce sont ajoutés des maux de dos. J’ai même investi dans un ballon de pilates en guise de chaise de bureau pour me soulager en plus des rendez-vous chez l’osthéopathe. Bref. J’ai morflé.

Autant dire que j’étais dans l’obligation de stopper toute activité sachant que la deadline pour rendre mon manuscrit était fixée au 31 octobre !

J’ai profité de cette période sous Covid-19, pour me replonger dans mes carnets. Je pratique le journaling depuis de nombreuses années. J’ ai un certain nombre de carnets que j’ai conservés.

Il y avait là encore des textes dont j’avais oubliés l’existence notamment les moments où j’étais déprimée et doutais beaucoup de moi.

J’ai commencé à les retranscrire sur l’ordinateur puis me suis rendue compte que « oh tiens ! On peut dicter un texte sur l’iPhone au le micro ! »

Ohlalala ! Ce fut le début d’une grande aventure ! Il fallait me voir marcher dans le salon : tenant le carnet d’une main et le téléphone de l’autre, dictant tous ces mots et revivant tous mes maux. Ceci sur les coups de 2 heures du matin habillée de mon meilleur pyjama évidemment.

La mind map : quelle révélation

Arrive le moment où j’avais énormément de contenu et un blocage pour me lancer dans la rédaction du dernier chapitre de mon livre. En fait j’étais noyée dans mes écrits et mes idées.

Par chance, vous remarquerez qu’il y a toujours un rebondissement, mon amie Morè qui est coach en développement personnel m’a conseillé de faire une mind map ou carte heuristique en français.

Cette méthode permet de représenter visuellement et de suivre le cheminement associatif de la pensée. Ceci pour mettre en lumière les liens qui existent entre un concept ou une idée, et les informations qui leur sont associées.

Source Wikipédia

J’ai ainsi pris une feuille A3 sur laquelle j’ai noté tous les mots qui me venaient à l’esprit et que je souhaitais intégrer à la partie pratique de mon livre. Je les ai ensuite reliés entre eux et enfin isolé différents thèmes. Hey ce truc est magique ! Pourquoi n’avons-nous pas ce type de cours à l’école ? A moins que j’ai manqué cette classe !

Autant vous dire que le contenu du sommaire que j’avais rédigé en début d’année a pris un de ces glow up ! Ce sera tout le contenu du chapitre 3 qui s’est avéré plus long que prévu finalement.

Prendre position avec mes écrits

Au fur et à mesure de l’écriture j’ai ressenti le besoin de politiser mon propos et de ne pas rester en surface sur des questions liées à la grossophobie, au féminisme, à l’intersectionnalité, à la mysoginoir, aux ravages de la diet culture. Les mots couraient sur le clavier à mesure que j’avançais dans l’écriture. J’ai pensé ce chapitre comme un hommage à nos luttes et à la nécessité de remettre un certain nombre de concepts à leur place.

J’entends souvent dire qu’écrire un livre c’est comme un accouchement. Je vous avoue que je ne me permettrais pas de comparer ces deux expériences n’ayant jamais vécu d’accouchement. En revanche je peux affirmer que oui c’est bel et bien dur et à la fois tellement enrichissant !

Dans le prochain billet de cette série consacrée à mon livre, je vous raconterai comment j’ai grandit au fur et à mesure de cette aventure.

J’ai tellement hâte que vous le découvriez et le lisiez !

J’ai fait le job. Il vous appartient désormais !

Je porte notre look préféré de l’année 2020 alias un pyjama. C’est l’une des tenues dans lesquelles j’ai passé le plus clair de mon temps cette année dites donc ! J’avais acheté celui-ci aux Etats-Unis chez Forever 21. Il y en a de super sympas chez Asos en cliquant ici.

Les photos signées Lorna et le maquillage de Sandra et ont été prises au loft Chez Colette.

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Blogueuse body Positive depuis 2007 Créatrice de #Ibilola et fondatrice de #FrenchCurves gaelle.prudencio@soeuretteproductions.com

8 Comments

  1. Gaëlle j’ai si hâte de l’avoir entre les mains et de le dévorer ! Je suis extrêmement fière de te connaître et de voir tout ce chemin, depuis l’intérieur, depuis que tu as pris cette décision de demander et d’obtenir tout ce qu’il se passe actuellement dans ta vie !
     » Make it happen Make it real » que j’ai tatoué sur le bras, tu en es une digne représentation ! ❤️

    • Merci beaucoup ma chère Rachel. Merci pour ton soutien considérable dans ce chemin vers l’épanouissement personnel. Tu me manques tant ! J’ai hâte de te revoir !!!

  2. Waaou un grand BRAVO pour ton premier livre (le premier d’une longue série, qui sait n_n !!) Je l’ai pré-co, bien sûr, et ai vraiment hâte de le lire !!

    Merci pour tes billets dans lesquels l’on peut suivre ton parcours. Comme tu l’écris : que de rebondissements, durant toutes ces années ! Jusqu’au rush final de la deadline, où le coronavirus ose s’inviter. Heureusement, tu es guérie. J’espère que tout est de nouveau au top côté santé. Dans sa grâce, Dieu ta gardée durant tout ce temps, et te gardera encore. Tu as bien raison d’être fière de ce projet, d’être là, d’être toi. A bientôt ! 💖

  3. Bonjour Gaëlle,

    Merci beaucoup pour cet article.
    Sa lecture m’a fait du bien et m’a fait déculpabiliser quant à mes impératifs à venir.
    Bonne journée.

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