Lorsque j’avais 8 ans, j’avais rendez-vous tous les matins avec des voisins pour nous rendre à l’école. Le trajet se passait toujours bien.
Ce matin là, je marchais un peu à l’écart des autres. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais un peu à la traîne.
Un homme, teint clair, avec beaucoup de cheveux sur la tête, en fait c’était un afro s’est approché de moi. Il a marché à côté de moi, puis m’a posé des questions. Quel âge as-tu ? Où habites-tu ? Il m’a demandé s’il pouvait passer me voir. J’ai répondu naturellement à chacune de ses questions. Puis il a pris ma main. L’a frottée contre son sexe. Puis je ne sais plus comment nos chemins se sont séparés. J’ai continué ma route vers l’école.
Je n’ai jamais rien dire à personne. Je n’en ai jamais parlé.
A 10 ans. Une connaissance de la famille, que j’appelais « tonton » comme tous les adultes et qui lui avait pris l’habitude de m’appeler « ma femme » nous a rendus visite. Un membre de ma famille préparait l’apéro dans la cuisine. L’homme lui était assis sur le sol, face à la table basse en verre. Je ne sais plus comment je suis arrivée à côté de lui. Tout est qu’il a commencé à me tripoter, a mis sa langue dans mon oreille. Je n’ai jamais aimé cet homme. Je me suis débattue et ai couru dans la cuisine sans jamais rien dire à ma famille. Je n’ai jamais rien dit à personne. Je n’en ai jamais parlé. La seule fois que je l’ai fait c’était à Danielle il y a quelques jours quand nous échangions sur les mouvements #MeToo et #Balancetonporc.
Mai 2007, j’ai 24 ans. Je vois quelqu’un de temps en temps. Je vis à Lille. Lui à Paris. Ce jour là je passe la journée à Paris. Je prends un verre avec un couple d’amis puis me rends chez lui pour la première fois. Il vit en banlieue. Je ne sais plus trop dans quelle ville. C’est un peu flou. En tous cas le trajet en RER me semble interminable. J’arrive au milieu de tours. Je suis inquiète mais j’y vais quand même. J’ai confiance. Nous nous « fréquentons » depuis plusieurs mois déjà. J’arrive chez lui. Ça ressemble plus à un squat qu’à un appartement. Le matelas est à même le sol, les objets électroniques sont raccordés de façon hasardeuse. C’est sale. Je ne m’y sens pas bien. Déjà je veux le quitter. Il commence à me toucher. Je n’ai plus confiance. Il veut aller plus loin. Je lui demande s’il a des préservatifs. Il me dit non. Je refuse d’aller plus loin. Je dis non. Je le dis en Anglais car il est anglophone. Puis en Français. Je dis non. Il continue. Je serre les cuisses. Il jouit. Je ne sais pas s’il a réussi à forcer l’accès. Je ne sais pas. Je ne sais plus. C’est confus. Je me lève. Je vais pleurer dans les toilettes. Je sors. Je prends mes affaires et quitte cet endroit. Je marche pour retrouver la station de RER. Il me suit. Ne semble pas comprendre mon désarroi. Insiste pour me parler. Il n’est même pas menaçant. Il me regarde. Il y a des policiers au RER. Pleins de policiers. Enormément de policiers. Ah je me souviens du nom de la station de RER. Je me dirige vers les policiers car ils sont au niveau des portiques. Je ne dis rien à personne. Je ne porte pas plainte. Je prends le train. Retourne au café retrouver mes amis qui y étaient toujours. Comme si de rien n’était. Je les retrouve. Prends un verre. Rigole avec eux. Passe un moment bizarre. Comme si je flottais au dessus de tout ça. Je prends le train pour Lille le soir même. Je laisse cette histoire dans un coin de ma tête. Elle revient de temps en temps mais je n’en fais pas cas. Je ne suis pas traumatisée donc bon c’est que tout va bien n’est-ce-pas ?
Je n’ai parlé de cette histoire qu’il y a 3 mois, à un homme qui est entré dans ma vie et qui est une belle rencontre. Le fameux « date » dont je parle parfois sur mes stories Instagram. A part lui, j’en ai peut-être parlé une fois sur whatsapp à des amies. Sans doute Danielle encore ? Je ne sais plus.
Ces 3 épisodes me sont revenus en pleine face ces derniers jours. En lisant toutes ces histoires. Tous ces témoignages poignants. J’ai réalisé que moi aussi. A un moment j’ai subi une agression sexuelle.
Depuis quelques jours je suis un peu « down » et je n’arrivais pas à identifier la raison. Je crois bien que ça y est. J’ai compris. Ces souvenirs qui remontent à la surface.
Ces émotions que je ressens, ce n’est pas de la honte. Ce n’est pas me sentir sale. Je pense que j’éprouve une profonde colère de réaliser que nous sommes si nombreuses. Si nombreuses à subir des agressions sexuelles, du harcèlement de rue, de la négation de notre humanité. Nous sommes si nombreuses et ce n’est pas normal.
Pourquoi n’ai je pas porté plainte ? Pourquoi n’ai je rien dit ? Enfant je me disais qu’on ne me croirait pas. Et puis je n’avais pas conscience de la gravité des faits. Je me demande ce qui me serait arrivé si j’avais été seule avec ces hommes.
Pourquoi n’ai je pas porté plainte alors que j’avais tous ces policiers autour de moi ? J’avais peur. J’étais sous le choc. Je niais ce qui venait d’arriver. Et puis ce n’était pas si grave que ça. Je n’avais pas été sauvagement violée dans un squat. Et puis c’était sensé être un homme que je connaissais bien. Je pensais que c’était de ma faute. Pourquoi suis-je allée chez lui d’ailleurs ?
J’en parle ici aujourd’hui sur mon blog. Cet espace qui m’a vue grandir, devenir la femme que je suis et sur lequel je me raconte depuis exactement 10 ans. Cet espace qui m’appartient. J’en parle ici car lorsqu’on a la chance d’avoir une plateforme, qu’on est une « personnalité publique » or whatever, on se doit de s’exprimer sur certains sujets. C’est ainsi. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer. De vivre dans un pays où la liberté d’expression est précieuse. Je saisis cette chance là.
C’est aussi un devoir de dénoncer ces comportements. Il y en a d’ailleurs un autre qui alors lui tellement commun qu’il est banalisé. Le harcèlement. Le harcèlement de rue d’abord : au moins une fois par jour et cela depuis que j’ai de la poitrine à savoir 11 ans. Dans tous les pays. Sans compter les « t’es qu’une grosse vache salope » à chaque refus de ma part de répondre à des sollicitations qui ne m’intéressent pas. Et puis le harcèlement en ligne. Au moins dans la rue je vois généralement venir le truc et parfois je réponds et quand je suis en forme je hausse le ton. Mais alors ces fois où je reçois des vidéos de mecs qui se masturbent dans ma messagerie Instagram ou Snapchat me donnent envie de vomir. Recevoir ce type de video alors qu’on n’a rien demandé : c’est du harcèlement.
Et mon consentement alors ? C’est de la merde ? Il n’a pas de valeur. Pour eux non. Certains disent que je devrais être flattée de recevoir ces vidéos car grosse comme je suis, impossible de plaire à un homme. Connards.
Alors voilà. J’en parle. J’en parle et je n’ai ni honte ni peur de le faire. Nous ne sommes pas seules. Vous n’êtes pas seules. Nous sommes toutes ensemble. Main dans la main. Nous nous soutenons.
Sans ces différents témoignages sur les réseaux sociaux, j’aurais sans doute continué à occulter ces épisodes de ma vie. A les garder sous silence. A les enfouir le plus loin possible et à continuer à bâtir une forteresse autour de moi. Je parle de forteresse physique, tout ce poids que j’ai pris et qui m’a sans doute sauvé la vie ces dernières années. C’est désormais un nouveau travail que j’ai à mener.
Ces quelques lignes laissées ici me permettent d’en prendre conscience. Je réalise aussi que c’est après le malheureux épisode avec l’anglophone, en 2007 que j’ai commencé à avoir des problèmes de thyroïde. J’avais déjà lu que les maladies de la thyroïde peuvent se déclencher suite à un choc émotionnel. Elles font partie des maladies du silence, les maladies du « ne pas dire ». Ces maladies qui renferment de la colère non exprimée. Je n’avais jamais fait le lien. Je pensais que seule l’hérédité jouait dans mon cas. Tu parles. Des choses à dire il y en a des tonnes.
Ce n’est pas un hasard si c’est aussi en 2007 que j’ai commencé à bloguer. Que j’ai trouvé un refuge sur Internet pour tenir un journal intime public. En fait tout se recoupe.
Dans un précédent billet (ici), je parlais de l’effet négatif que peuvent avoir les réseaux sociaux sur le moral.
Dans ce cas, ils m’ont permis d’entamer une réflexion sur la question. De comprendre la raison pour laquelle je ne supporte pas, et suis prise de tremblements lorsque j’entends le récit d’une agression, d’abus sexuel ou d’inceste. Merci d’avoir ouvert cette conversation. Je suis certaine que bon nombre de femmes vont pouvoir commencer le processus de guérison et trouver la paix en mettant des mots sur leurs maux.
Et maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait ?
J’ai découvert à travers cette vidéo que le mouvement « Me too » existe depuis de nombreuses années.
Ce mouvement qui s’invite sur les réseaux sociaux permet à des milliers de femmes d’avoir une conversation à coeur ouvert, de réaliser qu’elles ne sont pas seules, de s’exprimer sans avoir à le faire face à d’autres qui pourraient juger et trouver des raisons aux violences qu’elles ont subies. Ou encore face à des agents de police qui nient ce qui leur est arrivé. Triste réalité mais en même temps c’est rassurant car nous avançons désormais ensemble. Main dans la main.
N’ayons pas honte. Ne minimisons pas la souffrance des unes et des autres. Il n’y a pas de « petite » agression. Il n’y a pas de « petit » traumatisme. Il n’existe pas d’échelle de valeur dans la souffrance. Ne tombons pas dans le raisonnement de culpabilisation paternaliste qui nous reproche notre façon de nous habiller, notre décision d’avoir une vie sociale et de sortir la nuit, notre désir de passer la soirée avec telle ou telle personne. Non. Le problème ce n’est pas nous. C’est eux. Ce sont eux les prédateurs.
Notre seule mission, en tant que femmes est de vivre avec nos propres règles et d’avoir confiance en la vie pour guérir car en fait nous sommes des survivantes.
68 Comments
Bravo et merci Gaëlle d’avoir le courage de partager ça avec nous,cela prouve que tu te sens assez en confiance ici sur cet espace que tu as créé et que tu partages avec nous.
Je crois beaucoup à la part du vécu et du ressenti psychologique sur l’apparition de certaines maladies. Le lien que tu fais entre ton agression de 2007, le début de tes soucis avec ta thyroïde et ta prise de poids me paraissent tout à fait sensés.
Ce qui me rassure te concernant c’est que tu as l’air d’avoir fait beaucoup de chemin, d’avoir compris beaucoup de choses, je crois que l’on peut dire que tu es une résiliente. Tu arrives à tirer du bon, d’une situation qui semble a-priori complètement négative, tu ne t’appesantis pas sur le côté négatif de ce que tu as vécu, et tu tires de ton vécu assez de force pour aider les autres dans leur propre prise de conscience. Tu es une grande dame. Plus je te lis plus j’apprécie ce que tu nous laisses découvrir de ta personnalité.
Merci pour ton message et tes mots toujours justes. Je t’embrasse.
Je n’osais pas, mais je t’embrasse aussi.
#MoiAussi Tellement Vrai ce que vous dites….Moi c’était mon frère et ça commencé j’avais 8 ans .MERÇI,Angèle xx
Je vous embrasse Angèle.
Bonjour Gaelle,
Ton article est d’une grande dignité et en toute simplicité.
J’admire ton courage!
J’ai moi même enfant… enfin!
Bravo!
Je t embrasse
Je t’embrasse Lucie. Je te serre fort contre mon cœur.
Très beau billet qui parle à notre coeur. Merci de partager ce que tu as subi.
Merci de m’avoir lue. ?
Ton témoignage est bouleversant. C’est bien la première fois que je pleure en lisant un article de blog… lol Merci pour le partage. Je suis sure qu’il sortira beaucoup de femmes du silence.
Oh je t’embrasse ma chère Anne-Flore.
Une fois de plus merci Gaëlle pour ton histoire à cœur ouvert qui me rappelle certaines des miennes celles que l’on veut oublier.
La reconstruction à commencer et je te Shte qu’elle soit belle ?
Merci pour ton message. Je t’embrasse fort.
Merci Gaelle,
On ne peut revenir sur ce qui a été fait mais briser le silence, lorsqu’on se sent prête, c’est déjà une grande victoire.
Et l’entraide, l’écoute entre femmes, peut déjà soulager certaines peines.
J’ai un petit garçon et j’espère l’éduquer dans les respect des femmes (et des hommes bien sur). Lui apprendre à être à l’écoute aussi sans jugement.
La honte a changé de camp, ENFIN! Mais il nous faudra encore nous battre, ensemble, toujours. Même dans nos pays aux lois « égalitaires », le chemin est long !
Ton article m’a décidé a parler enfin à mon amoureux de ce que j’ai subi. Bravo et merci.
#MeToo
Bisous ma belle
Wahoo Ophely
Merci pour ton message. Merci pour tes mots. Je confirme que les hommes doivent être rééduqués au respect des femmes.
Je t’embrasse fort et espère que la discussion avec ton amoureux te libérera.
?????…..Bonjour Gaelle et merci pour t’être livrée….J’admire ta force ta capacité à transformer toutes épreuves en force aujourd’hui….Ton témoignage permettra certainement à beaucoup de femmes de parler de tout ce qu’elles ont vécu..Je n’ai personnellement pas été victime..Mais j’ai subi les assauts de ces hommes qui pensent que
du moment où tu acceptes un premier rendez-vous, c’est que tu les autorises à faire ce qu’ils veulent de toi…..Bref merci encore..continue de nous inspirer…Je te souhaite tout le bonheur du monde.
Merci beaucoup Prenam pour ton message et tes encouragements. Je t’embrasse fort.
Très beau témoignage.
Il y a un temps pour enfin sortir du silence !
Toutes si on cherche bien avons connu un jour du harcèlement
Sois bénie dans le nouveau tournant que prend ta vie
<3
Merci beaucoup pour ton message. Grosses bises.
Ce qui est sidérant avec ce mouvement c’est de se rendre compte que nous avons toutes sans exception subis une agression sexuelle. Toutes. La libération de la parole est à cet égard riche d’enseignements. Et naturellement la prise de conscience collective n’en sera que plus forte, et on a tout à y gagner. Nous, nos filles.
Coucou Lorene,
Oui c’est absolument sidérant ! Et je ne comprends pas. Je n’arrive pas à comprendre qu’il ne s’agisse pas de faits isolés. Terrible.
Tu es une inspiration. Body and soul positive!
Merci ma chère Kékéli. <3
Quel message boulversant!
Merci de le partager avec nous. J’espère que beaucoup de femmes sortiront du silence avec tout ce qui se passe en ce moment.
Merci à toi Aïssey ! Je t’embrasse fort.
Coucou Gaëlle,
ce billet a fait remonter en moi tellement de sentiments, je pensais m’en être débarrassés avec le temps mais aujourd’hui je réalise que non, tant mon coeur est serré dans ma poitrine en te lisant( je me revois entrain de pleurer toutes les nuits, ne sachant pas dormir).
Merci d’avoir mis les mots justes sur des actes si humiliantes et de parler pour nous toutes. La seule personne à qui j’ai pu en parler est mon mari et même à lui je n’ai pas pu tout dire…
Gros bisous!
T’es superbe
Coucou Paola,
Merci pour ton message. Je suis très touchée que tu viennes t’exprimer ici.
Je t’embrasse fort.
Waouh, je suis sans voix tellement je me sens chanceuse de lire ton témoignage…c’est ta vie et certaines de tes blessures que tu partages avec des mots qui me bouleversent.
Bravo à toi, je savais depuis un moment que tu étais formidable mais là tu me laisse sans voix…j’ai juste envie de te transmettre un câlin virtuelle et te dire à la prochaine 😉
Prends soin de toi surtout (ma devise personnelle que je te partage car essentiel mais tellement compliquée à mettre en pratique)
Biz
Hello Marianne ! Merci pour ton message. Oui oui je suis formidable 🙂 J’accueille ton câlin virtuel avec plaisir.
A très vite !
Ton article est digne et très triste. et je pense que plus nous dénoncerons ça moins des personnes se donneront le droit d’abuser de nous et moins nous aurons honte. Surtout que ça peut créer de nombreux blocages et créer des réactions inattendues même quand on pense avoir tout enfoui . Je me souviens, qu’à cause de ce que j’ai subi , quand on m’a dit que j’étais enceinte d’une fille, je me suis mise à pleurer car tout est revenu d’un coup: ma honte, mes craintes pour son futur…Mais le fait d’en parler , d’en discuter permet de sortir de tout ça et nous permet d’éduquer les enfants en leur disant que leur corps leur appartient et que même nous, parents n’avons aucun droit de les obliger à faire des bisous ou autres. Car souvent ça commence comme ça, un parent/un(e) ami(e) de la famille ,à qui on t’oblige à faire la bise sinon tu es impoli(e)et qui on jour s’autorise n’importe quoi et le pauvre enfant ne sait pas comme en parler
Wahoo Merci pour ton message et merci de relever cette histoire du bisou !!!! Les parents apprennent aux enfants à ne pas saluer un inconnu et pourtant ils les forcent à embrasser n’importe qui. C’est inconscient mais oui ça commence ainsi. Merci beaucoup.
Hello Gaëlle, je ne m’exprime jamais après lecture mais là j’ai eu froid dans le dos en lisant ce billet là!! mes flash reviennent! la 1ère dont je me rappelle avec des images bien précises remontent à quand j’avais 4 ou 5 ans. j’ai longtemps douté avant de me rendre compte que ça m’est réellement arrivé!! je n’oublierai jamais le nom de ce PORC qui devait avoir au moins la vingtaine. le fils de la voisine chez qui je passais du temps car sa grande sœur m’adorait et aimait me garder me faire des tresses etc… ce jour là il a profité d’une coupure d’électricité pour m’embrasser et fourrer sa langue dans ma bouche!! je n’y comprenais rien, j’ai été prise de peur et je me suis suis enfouie sans jamais rien dire et ça ne n’était que le 1er!!
Merci pour ton courage, seulement la société sénégalaise a tendance à juger et à rejeter et jamais je ne pourrais oublier mais je vivrai toujours avec. il m’est difficile là de continuer, très dur mais je me rend compte comme toi qu’à chaque fois que je prends connaissance d’un acte ou de faits de ce genre je retombe dans la peur et le dégoût.
Bon Courage Gaëlle!!
Bonsoir Rokhaya, merci. Merci de partager cela avec moi et avec les personnes bienveillantes qui passeront ici. Tu as raison : la société en général et la société sénégalaise en particulier n’est pas très réceptive aux émotions des femmes. C’est terrible et j’espère que mon partage, le tien et celui de plein d’autres femmes va aider à ouvrir la voie.
J’ai commencé à lire, j’ai d’abord cru m’être trompé de lien. Plus, je descends et plus c’est insupportable. Mes larmes coulent, mes souvenirs remontent. J’ai oublié que j’avais eu des « porcs ». Je suis bouleversée par ton récit qui ressemble au mien. Je ne me sentais pas concerné par ce hastag, du moins jusqu’à aujourd’hui. J’ai oublié. Le premier, j’en ai parlé seulement à deux personnes, le deuxième « porc », jamais, jamais. Longtemps, j’ai cru que c’était de ma faute et si je le dis à ma mère elle va mourir de chagrin. Peux-être, est-ce la cause de mon manque de confiance, d’estime de soi depuis. Je pensais avoir fait la paix avec mon passé, et bien il y a encore des choses à voir et des choses que je viens de comprendre et m’aiderons à avancer. Bravo, il en faut du courage pour dénoncer ces comportements, j’espère qu’un jour j’aurais le courage d’en parler aux miens.
Nathaly merci pour ton message. Merci pour la confiance que tu mets en cet espace pour t’exprimer ainsi. Je te serre fort contre mon coeur. Prends soin de toi sur toi.
Merci d’avoir partagé et merci pour ton courage. Je t’envoie que des ondes positives. Que ton chemin s’illumine et s’ouvre devant toi vers des belles choses.
Coucou Silvia merci pour ton message. Gros bisous.
Pingback: Best of D. - C’est la vie-Podacst Ep2 : Balance ton porc (Me Too)
❤️❤️❤️
Bisous
bravo Gaelle <3
Merci Rachou !
<3 je n'ai pas de mots a part de dire que tu as tout à fait raison : "Notre seule mission, en tant que femmes est de vivre avec nos propres règles et d’avoir confiance en la vie pour guérir car en fait nous sommes des survivantes"
Merci, tu es une warrior. Bisous
Merci Nadia. Je t’embrasse.
Bravo à toi Gaelle, c’est très courageux d’en parler. Et c’est vraiment important de dire aux femmes et aux filles qui nous entoure qu’il n’y a pas de petite agression. Qu’il faut absolument en parler et ne pas banaliser. Je t’embrasse
Merci Astou. Tu as tellement raison.
J’ai juste envie de te dire merci.
Et me too.
Je t’embrasse fort.
Ouah Gaëlle. Je suis à la fois épatée et compatissante face à ce que tu as vécu. C’est vrai que ce n’est pas évident de pouvoir s’exprimer sur ces sujets car ils sont appelé sujets tabous ici. En plus nous les femmes nous ne sommes même pas sûres que la communauté nous croira. Je suis émue par ton article car il montre bien que nous avons tous emprunté des chemins différents et vécu des événements différents.
Coucou Emma. Merci pour ton message. Effectivement nous devons absolument parvenir à briser cette loi du silence terrible autour de sujet qu’il faut absolument aborder pour se protéger. Je t’embrasse.
quelle raisonnance ont tes mots… qu’il est difficile d’en parler…
merci Gaelle
je t’embrasse fort,
Mimi
Je t’embrasse fort.
Merci pour ton travail et pour cet article. Il est fort et nécessaire. Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite, parce que la prise de conscience peut parfois être plus difficile après.
Je tenais aussi à te dire que je suis soufflée par ton calme et la bienveillance dont tu fais preuve quand tu parles de grossophobie et de patriarcat.
Tu es une perle! Merci pour tout !
#MeToo
Oh merci pour ton message. Oui la prise de conscience est parfois violente et remet parfois en cause toutes nos croyances. Je reste du côté optimiste et positif de la vie pou aller toujours plus haut.
Je t’embrasse.
<3 Nous ne sommes pas seules, et comme tu dis on se sert toutes la main très fort.
Gros bisous <3
Cc Gaëlle
On lisons ton article, j’etais Aussi triste de ce que tu a vécu. Franchement tu as beaucoup de courage, pour en parler.
La femme est libre , et vivent comme elle souhaite . Ce n est à nous étant femme de nos faire attention, nous pas des criminels, mais plutôt à « des sales pervers », de se controlé de leurs sastifaction, qu’ils comprennent que nous sommes pas des objets sexuelle pour répondre à leurs désirs.
Tu es une personne que t admire beaucoup, car tu as beaucoup de courage de passer de cette étapes, avancer.
Merci pour ton message. Tu as tellement raison !
Merci, merci. Je n’ai pas ton courage mais #metoo.
Je t’embrasse fort.
Bonjour Gaëlle, Merci pour ton témoignage, qui est extrêmement touchant. Plus je lis des témoignages sur l’etat de stupeur qui suit une agression sexuelle, plus je me demande comment et POURQUOI les professionnels qui enregistrent les plaintes n’en sont pas les premiers conscients. Ils sont en première ligne , et méprisent tellement souvent les victimes, ça me révulse
Pour ma part je n’ai pas osé témoigner, parce que quand je fais le point de ce que j’ai vécu, je me dit que j’ai eu de la « chance ». Et en même temps que j’en soit à me dire ça, que j’ai de la « chance » de n’avoir pas été violée, ou agressée physiquement, juste ces petits harcèlements du quotidien qui te font comprendre bien vite quelle est ta place, ça me glace. Alors je vais oser ici, et en privé sur FB, avent de peut être lâcher la parole en public à mon tour, parce que ça doit s’arrêter:
Pour moi ça commence assez tôt en fait, mon père à 12/13 ans qui me dit » tu pas vas sortir comme ça » ( haut de bikini /short en vacances pour trainer dans le village de ma grand mère au Portugal- OK Papa j’ai compris, je suis désormais un objet sexuel) le vieux pervers qui nous propose de venir chez lui sur le chemin de l’école, mon oncle à 15 ans qui me balade sur son scooter au Portugal, et qui me met la main sur la cuisse, me proposant de me faire visiter l’école dans laquelle il allait petit, et qui est désormais désaffectée… je suis descendue du scooter, ce n’est pas allé plus loin. Un relou qui te demande combien tu prends à 7 h du mat dans le métro, tous ceux qui se collent à toi dans le métro et se frottent que tu ne sais pas si tu hallucine ou pas et que tu n’ose rien dire de peur de passer pour une folle. Ceux dont les regards et sifflements dans la rue sont tellement appuyés que même en essayant de les ignorer tu pers le fil de ta discussion avec ta collègue, Les patrons qui ne t’appellent que « ma belle » et qui te reluquent les cuisses quand tu te mets en jupe courte…etc etc etc… Et je suis « chanceuse »….
Merci pour le partage et pour la confiance que tu as en cet espace pour t’y livrer.
Comme Anne-Flore j’ai pleuré en lisant ton article car malheureusement #metoo. Ce sont des choses très dures à évoquer même à des proches, surtout quand ce sont systèmatiquement des personnes proches de la famille. Que dire? Tu as limite peur qu’on pense que c’est ta faute. J’avoue comme une des femmes le disait en commentaire, ces événements me sont revenus en pleine face lorsque j’ai appris que j’étais enceinte d’une petite fille. J’ai tout déballé à mon mari. J’avais besoin d’en parler. C’était dur mais nécessaire. Je regrette de ne pas avoir été voir un psy plus tôt. Ça m’a fait un bien fou. L’éducation est définitivement importante et je sais que si j’ai un fils un jour je ferais tout mon possible pour qu’il respecte les femmes. J’en ai marre d’entendre ou lire ces excuses immondes » oui mais c’est normal elle est trop sexy » » elle l’a bien cherché » mais les gens sont sérieux? On accepte que certaines personnes se comportent comme des animaux envers nous et c’est inacceptable. Merci pour ton texte car il va aidé beaucoup de filles/ de femmes à se libérer ❤️
Ma chère Kamanda. Ton partage m’émeut énormément. Je suis contente que tu aies réussi à en parler à ton mari. Je te souhaite pleins de belles choses .
Tu parles pour toi et puis pour nous aussi. J’ai les larmes qui montent. Je n’ai pas ce courage ou plutôt je n’ose pas. Je dois avoir encore un peu honte aussi. C’est fou quand on y pense. Merci pour tout, je t’aime beaucoup jolie Gaëlle..
Je t’embrasse ma chère Marie-France. Je vois à peine ton message.
Merci Gaëlle, tes mots aide à réaliser que nous ne sommes pas seule.
On ne peut refaire le passé. On fait avec et on avance. Merci pour ton article. Je m’y retrouve énormément. Courage à toi. Je t’embrasse.
Merci à toi Prisca. Je t’embrasse fort.