Hello mes beautés, j’avais promis de revenir sur mon expérience de cure à la clinique de Villecresnes en juin dernier. Dans ce billet, je partage avec vous le chemin qui m’y a menée, comment j’ai vécu cette expérience et ce que j’en ai retiré.
Lorsque je regarde ces photos dans mon maillot de bain de chez ELOQUII je réalise tout le chemin que j’ai parcouru depuis ce jour d’octobre 2003 où j’ai décidé de dire STOP à tous les régimes. Ce jour où après une nième reprise de poids suite à un régime j’ai dit » j’arrête de me battre contre mon corps. Et si j’apprenais à connaître ce corps que j’ai essayé d’effacer depuis mes 12 ans ? Et si je me réconciliais avec lui ? »
J’aime mon corps. Celui dans lequel je vis aujourd’hui. Je pense que sans le degré de self-love et de body-confidence que j’ai acquis ces dernières années, je ne me sentirais pas aussi libre de pouvoir prendre le temps de lui apporter le meilleur.
J’ai passé de nombreuses années à ne jamais regarder en dessous de mon visage dans le miroir. Pendant longtemps je n’entendais que les « Tu as un joli visage mais maigris ». J’avais déconnecté mon visage du reste de mon corps. Il n’existait que lorsque je perdais du poids puisque pour être complètement jolie aux yeux du monde il fallait que je maigrisse. J’ai fait dépendre mon idée de la beauté du regard de l’autre.
A force de régimes de toutes sortes, j’y parvenais régulièrement. 15kg en 2 mois par-ci, 40 kg en 6 mois par là. Sauf que je reprenais systématiquement mes kilos avec un bonus. Vous connaissez non ?
J’ai donc décidé d’arrêter les frais. De faire connaissance avec mon corps. J’ai commencé par rechercher une façon de l’habiller. Une façon de l’embellir autrement qu’en perdant nécessairement des kilos. C’est ainsi que tout a commencé. C’est ainsi que j’ai commencé mon chemin vers l’acceptation de moi.
Perdre du poids pour des questions d’esthétiques ou pour rentrer dans le moule je n’en ai que faire.
Si j’avais une baguette magique pour perdre 50 kg là tout de suite, eh bien non. Je n’en voudrais pas. Pas par magie. Pas sans avoir vécu l’expérience avec tout ce qu’elle comporte comme enjeux, comme espérance, comme frustrations, comme excitation, comme petites victoires, comme découvertes. J’ai envie de vivre tout ceci à 100% sinon quel intérêt ?
Je lis souvent que les blogueuses rondes sont inconscientes des risques pour la santé liés à l’obésité. Qu’elles font l’apologie de l’obésité, se complaisent dans leur gras et bla-bla-bla.
Laissez moi vous dire que personne n’a plus conscience de ce qu’est l’obésité qu’une personne qui souffre d’obésité blogueuse ou pas. Contrairement à ce que beaucoup imaginent, notamment les médecins 2.0 qui sévissent sur Internet : souffrir d’obésité est lié à plusieurs facteurs. Certes il peut y avoir la sédentarité ou une mauvaise hygiène de vie mais il y aussi les troubles du comportement alimentaire, un dérèglement hormonal, la dépression, le capital génétique. N’en déplaise à certains commentaires laissés sous ce billet.
Il y a un an, lorsque je me suis lancée dans le #GaelleHealthyChallenge, je n’imaginais pas à quel point relever le défi de marcher au moins 30 minutes par jour, boire 2L d’eau, participer à la course La Parisienne et décider de perdre du poids créerait tant d’émotions diverses en moi et me mènerait vers une sacrée aventure. Une histoire que je vis pleinement et sans baguette magique car passionnante et pleine de rebondissements.
Dès le moment où j’ai écrit que je descendrais sous la barre des 100 kg en septembre 2017 j’ai recommencé à prendre du poids alors que j’avais réussi à le stabiliser depuis plusieurs années.
Toutes mes névroses et troubles du comportement alimentaire comme le grignotage ont refait surface. J’ai dû sérieusement réfléchir à la question : « pourquoi je mange ? »
Je me sentais perdre pied. Je commençais à culpabiliser car je n’arrivais pas à relever le défi de perdre 50 kg en un an. Sans compter que j’avais de plus en plus mal aux genoux et que me déplacer au quotidien était parfois difficile.
Le poids de la culpabilité associé au poids physique ne font pas bon ménage !
Je ne me suis pourtant pas laissée abattre. J’ai décidé de vivre cette période là. De me coller la paix et de continuer à vivre.
Lorsque j’achetais des vêtements et qu’ils étaient trop serrés je commandais une voire 2 tailles au dessus. Ce n’était pas la fin du monde. J’avais le droit de continuer à me faire plaisir et me faire belle. D’autant plus que c’est à travers les vêtements que j’ai commencé mon chemin vers l’acceptation de moi. J’ai continué à faire mes photos sur le blog tranquillement car c’est un plaisir avant tout et que ça fait un bien fou.
J’ai pris le temps de faire toutes ces choses que je vous racontais dans ce billet.
Puis un beau jour. Au moment où je me suis sentie prête. J’ai repris contact avec ma nutritionniste.
J’avais pris 10 kg en quelques mois et avec cela mon traitement suite à mon opération de la thyroïde n’était toujours pas équilibré ! Ce qui n’a pas aidé les choses.
Il faut savoir que j’avais déjà commencé les démarches pour entamer la cure à la clinique plusieurs mois avant mais ne les avais pas poursuivies. Par peur. Manque de confiance en moi. Manque de motivation. Pour pleins de raisons.
Il a donc fallut reprendre toutes les démarches depuis le début. Retourner un dossier administratif, attendre une date d’admission, stresser, me poser pleins de questions puis 3 mois après c’était bon.
J’arrivais à la clinique pour y prendre mes quartiers durant 3 semaines.
Au départ je me disais que je mettais ma vie entre parenthèses mais en réalité, je ne me suis jamais sentie autant au centre de ma vie que durant ces semaines.
J’avais un deal avec moi-même : vivre cette expérience de façon positive. Être prête à accueillir tout ce qui s’y déroulerait sans aucune pression. On parle de cure d’amaigrissement; mon but n’était pas de perdre du poids mais d’apprendre exactement ce qu’est un mode de vie sain. #GaelleHealthyChallenge full effect !
En fait, durant 3 semaines je suis retournée à l’école. A l’école pour apprendre ce que je n’avais jamais appris depuis mon premier régime.
J’ai d’abord eu droit durant 5 jours à toute une batterie d’examens médicaux et consultations avec des spécialistes dans un esprit bienveillant. Exit la grossophobie. Un bilan de santé complet et la confirmation que je suis dans une forme olympique. L’aventure pouvait commencer.
3 semaines de cure c’est apprendre à manger. Découvrir ce qu’est l’équilibre alimentaire. Apprendre que la nourriture C’EST LA VIE dans TOUS LES SENS DU TERME et que c’est du PLAISIR.
Jusqu’alors, tout ce que je pensais de « faire attention à ce que je mange » équivalait à de la restriction.
J’avais 3 repas par jour et 2 collations (ce n’est pas le cas de tout le monde). Les diététiciens nous donnent une liste d’aliments préférés à cocher pour que nous ne soyons pas frustrés durant les repas. J’ai échappé belle aux salsifis et aux asperges que je n’aime absolument pas. En revanche j’ai accepté de m’ouvrir l’esprit et j’ai redécouvert le goût de certains aliments que ce soient des légumes ou des céréales. J’ai repris goût à certaines associations, à la variété dans l’assiette.
J’ai appris à écouter mon corps. La faim et la satiété je ne connaissais plus. Je mangeais parce qu’il fallait manger ou parce que j’avais une émotion ou un manque à contenter. Le fameux « pourquoi je mange ? » Eh bien j’ai appris des exercices pour me recentrer, faire le point sur mes émotions et réussir à m’apaiser autrement qu’en grignotant.
Réapprendre l’effort physique et les raisons pour lesquelles le sport est nécessaire dans une hygiène de vie plus saine. J’étais dans le groupe de ceux qui n’ont aucune contre-indication à avoir une activité physique intense. J’aurais pu compter sur mes genoux défaillants pour me défiler mais que nenni. 10 heures de sport par semaine entre la marche, le renforcement musculaire à sec et à la piscine, l’aquagym. Hey franchement c’était dur et pourtant je n’étais pas venue ici pour souffrir Oké ! J’étais en cure durant les épisodes de canicule et je peux vous dire que j’avais dépassé ma consommation de 2 litres d’eau par jour. Vu de l’extérieur, on pourrait croire à un camp de vacances mais sérieusement ce n’était pas de la blague.
J’ai fait des rencontres qui m’ont fait grandir, elles m’ont fait aussi prendre conscience de la réalité de personnes qui souffrent réellement de leur obésité, ce qui n’est pas mon cas. Je me suis pris une sacrée claque. Le plus dur à vrai dire ce n’était pas le sport ou l’absence de sucre. Le plus dur c’était de gérer toutes les émotions qui me traversaient à travers ces chemins de vie de personnes qui luttent depuis toujours contre leur corps, leur poids, leur image et leur estime d’elles-même.
Il n’y a pas d’échecs dans la vie. Il n’y a que des victoires retardées.
Effectivement d’ici septembre je ne serais pas descendue sous la barre des 100 kg. En revanche si je n’avais pas eu ce défi à relever, je ne pense pas que j’aurais vécu cette expérience. Ou peut-être que je ne l’aurais pas vécue aussi simplement avec juste la volonté d’apprendre. Avec la force de dire : » je ne sais pas comment faire. J’ai besoin d’aide ». J’avais besoin de déconnecter pendant un temps pour prendre soin de moi et en plus on m’a aidée à le faire. C’est sans doute la plus grande preuve d’amour que je me suis donnée jusqu’à présent.
Je n’ai pas d’objectif de poids en tête. Mon objectif est de ne plus avoir mal aux genoux, de pouvoir vraiment marcher librement et danser durant des heures sans avoir à m’asseoir à cause de la douleur. Cette expérience m’a aussi appris à être plus indulgente avec moi. A y aller sans pression.
Je ne vais pas vous raconter que tout ceci est facile et que je suis devenue un gourou de l’équilibre alimentaire. C’est faux. Je ne mange certes plus de sucre à part celui des fruits, je ne grignote que très peu et c’est toujours lorsque je n’ai pas pris de petit déjeuner ou ai sauté un repas donc je sais exactement ce qu’il me reste à faire. Je prends de nouveau plaisir à me concocter des petits plats et mange moins à l’extérieur (ça fait de sacrées économies !) Je me bouge toujours. Dès que je peux je vais marcher, même si je n’ai rien de prévu à l’extérieur : j’en ai tout simplement besoin.
Et puis je vis.
Je n’attends pas de perdre du poids pour être heureuse. Je vis maintenant et tout de suite.



Notez que cette cure est une démarche purement personnelle et qu’à aucun moment il ne s’agissait d’un partenariat ou autre séjour sponsorisé. Celle-ci est d’ailleurs prise en charge à 100% par la sécurité sociale.
Si vous souhaitez plus d’informations d’un point de vu administratif et sur les admissions etc, je vous conseille de prendre contact avec votre médecin traitant ou sur le site de la clinique.
Naturellement je serais ravie de répondre à des questions concernant mon expérience car je n’ai pas tout raconté et qu’il faudrait même un livre pour cela.
Je vous embrasse et vous souhaite un bon week-end.
Je porte : maillot de bain ELOQUII (offert)
Photos : Miss Buffet Froid (du côté de Montpellier).

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