Aujourd’hui j’ai 34 ans, et je peux vous dire que je suis chaque jour sur Terre est pour moi une nouvelle chance de profiter de chaque instant et des petites choses. Enjoy the little things comme le conseille mon tee-shirt de chez MsMode.
J’ai pendant longtemps subi ma vie, erré, vivoté sans prendre conscience qu’en fait : je suis la seule maîtresse à bord.
J’ai pleinement accepté que je suis celle qui décide et commande lors d’une conversation il y a un peu plus d’un an avec une amie (Lights on Ladies Intimcy), sur le sens de ma vie, et l’orientation que je voulais donner à celle-ci et à ma carrière.
Je souhaitais professionnaliser mon blog, faire ma demande de nationalité française, apprendre à faire du vélo, avoir ma propre ligne de vêtements avec une étiquette à mon nom, faire du sport, consommer différemment. Me sentir plus en accord avec moi et avec celle que je devenais.
Elle m’a alors dit « suis ta joie« . A l’époque j’avais noté cette phrase, l’ai relue à plusieurs reprises et l’ai gardée dans un coin de ma tête.
Honnêtement je n’aurais jamais imaginé que cette petite phrase, ce conseil de « suivre ma joie » bouleverserait tant le cours de ma vie au point de concrétiser ces voeux que j’avais formulés.
En jetant un coup d’oeil dans le rétroviseur, et en réévaluant mes souhaits futurs , je réalise que cette dernière année a été l’une des plus bénéfiques de ma vie car je suis allée à ma rencontre comme je vous en parlais déjà en décembre (ici). C’est aussi l’année où j’ai réellement commencé à suivre ma joie, à suivre ce qui m’excite au plus profond de moi, à m’accepter pleinement et à m’aimer de façon inconditionnelle. Body positive sur Internet et dans la vie de tous les jours.
Paradoxalement, j’ai commencé à opérer ces petits changements qui sont en fait énormes, au moment où je pensais que j’allais mourir. Non, je ne pensais pas que j’allais mourir. J’en étais persuadée. Je me préparais pour mon opération de la thyroïde et j’avais une peur bleue de ne pas me réveiller de l’anesthésie.
Figurez-vous que je fondais en larmes à chaque fois que j’évoquais cette opération ! J’étais angoissée, déprimée et dormais peu. J’avais peur. Cette même peur qui m’avait empêchée de soigner cette foutue maladie de Basedow durant les 8 années qui venaient de passer.
Pourtant, malgré cela, malgré toutes mes névroses qui resurgissaient, il y avait comme une énorme énergie de vie en moi. C’était cette fameuse joie qui me rappelait que je devais la suivre.
Finalement qu’est-ce-que je risquais puisque j’étais de toutes les façons persuadée de mourir sur la table d’opération ?
J’ai alors dit « f*ck » et me suis lancée.
J’ai commencé par prendre un billet de train, pour rejoindre ma meilleure amie à la montagne pour quelques jours de vacances. C’était un rêve pour moi d’aller là haut sur la montagne et j’ai déjà eu à vous raconter à quel point ce séjour a pris mes émotions au dépourvu, tant j’étais émerveillée.
J’ai profité des petites choses en reprenant contact avec des personnes perdues de vue, en me réconciliant avec d’autres et en mettant un terme à certaines relations nocives.
J’ai entamé le travail sur mon nouveau blog, sur le projet gaelleprudencio.com , toujours persuadée que j’allais mourir hein ! Mais j’étais heureuse de faire toutes ces démarches notamment en investissant sur moi et en m’offrant les services d’un coach en leadership. L’occasion de me poser des questions, me découvrir et me dire que finalement j’avais énormément à gagner dans ce travail. Je ne rappellerai jamais assez à quel point il est nécessaire d’investir sur soi lorsqu’on souhaite évoluer et avancer.
La veille de mon opération, j’ai fait une séance d’hypnose avec ma thérapeute pour prendre le maximum d’ondes positives et vivre mes dernières heures sereinement (non l’hypnose thérapeutique ce n’est pas comme dans le film Get out !!!). A la fin de la séance d’hypnose j’étais sur un nuage, je n’avais plus peur.
Finalement, ma peur n’était pas celle de mourir, c’était celle de perdre le contrôle et faire confiance à mon chirurgien et à Dieu, l’Univers, le Ciel, tout ce que vous voulez. En tous cas, moi Gaëlle, je n’avais aucun pouvoir sur ce qui allait arriver et c’était le premier pas vers le lâcher prise.
Et OH ! Surprise ! Me voilà vivante, bien vivante, plus vivante que jamais et c’est en profitant des petites choses que je vis désormais chaque instant.
Je ne vais pas vous dire que c’est facile tous les jours surtout que la vie prend un malin plaisir à sans cesse nous tester. Je ne vais pas vous dire que tout est parfait (et d’ailleurs est-ce vraiment nécessaire d’être parfait ?) Il y a des moments où j’ai peur, très peur de tout, de ne pas réussir ou encore d’être jugée sauf que j’ai désormais une arme redoutable : la confiance en moi, en ce que je fais, en celle que je suis, car je fais ce qui me plaît et que je suis ma joie.
Aujourd’hui j’ai 34 ans, et je suis plus que jamais heureuse d’être vivante, en bonne santé et partante pour prendre tous les risques que cette vie me permettra de prendre. Je la sais tellement courte, tellement semée d’embûches et tellement surprenante à la fois cette vie, autant profiter de chaque instant. Chaque moment précieux. Des petites choses qui font la somme de notre bonheur.
C’est pour cette raison que j’ai décidé il y a quelques jours de retourner au Bénin, chez mon père, après 14 ans d’absence. Un étape dans ce beau voyage que je fais à ma rencontre mais c’est une autre histoire que je prendrai le temps de vous raconter bientôt car il y a eu de sacrés rebondissements depuis ce billet).
En attendant, je profite des petites choses de ce 29 mai 2017 et de mes 34 ans.
Et vous ? Comment profitez-vous des petites choses ?
Je reviens bientôt avec de nouvelles pièces de la collection Ibilola qui seront en vente sur le shop au mois de juin. Si vous m’aviez vue choisir les tissus ! C’était magique !!
Je vous embrasse.
Gaëlle.
Je porte : tee-shirt MsMode / Pantalon Gaëlle Prudencio bientôt en vente sur www.gaelleprudencio.com/shop / Boucles d’oreilles Fulani achetées au marché Dakar
Photo de Samantha RKSN
Maquillage par Bernadette Tomi