Vous savez, pendant très longtemps, les pois ne faisaient pas bon ménage avec mon dressing.
L’unique raison est que j’ai toujours entendu que ce motif à tendance à grossir. En somme du rond sur du rond ça fait trop de volume, la grosse est trop visible alors qu’il ne faut surtout pas qu’on la voit.
Vous savez quoi ? J’y ai cru à cette injonction ! Je l’ai même intégrée et ai carrément développé une sorte d’aversion pour les pois alors que c’est si élégant avec une touche rétro.
Heureusement que j’ai repris de le pouvoir de mes pensées et appris à m’habiller selon mes envies et mes goûts en faisant abstraction de ma taille. Je suis bien contente de cultiver cet état d’esprit d’autant plus que les pois c’est la grande tendance de la saison alors pourquoi s’en priver ?
Oui, même si les apparences sont trompeuses nous sommes bel et bien au printemps et nous pourrons bientôt commencer à dévoiler les gambettes. Si si j’y crois réellement !
En tous cas j’ai profité de quelques rayons de soleil il y a quelques semaines pour sortir cette robe absolument magnifique qui vient du e-shop eShakti ici.
Pour la petite histoire : je guètais le moment où cette marque allait enfin livrer en France pour pouvoir passer commande de l’un de leurs modèles. C’est en faisant le point sur ma boîte mails que j’ai remarqué qu’ils m’ont contactée il y a une éternité (shame on me) pour que je teste leur site et y sélectionne la pièce de mon choix.
C’est désormais chose faite et j’en suis ravie.
Il faut savoir que le site propose des modèles qui sont entièrement modifiables pour en fin de compte avoir une pièce unique !
Pour cette robe par exemple j’ai décidé de la largeur des manches, ce qui me pose généralement un problème car j’ai les bras plus gros que le reste du haut du corps. J’ai aussi choisi le décolleté ainsi que la longueur de la robe en fonction de ma taille. Il est aussi tout à fait possible de sélectionner le modèle tel que présenté sur le site.
C’est vraiment super de pouvoir faire ça parce que j’ai exactement la robe chemisier que je souhaitais.
En revanche, et ceci est vraiment le seul point négatif mais qui a son importance : le site n’est pas traduit en Français. Je suis certes à l’aise avec l’Anglais mais ce n’était pas évident de décider de mes mensurations et faire la conversion des centimètres etc. C’est dommage et j’espère que le site sera amélioré dans ce sens.
La livraison s’est faite en moins d’une semaine le temps de la confection et de l’envoi par DHL.
N’ayant pas réglé mon achat je ne saurai vous donner le montant des frais de port et s’il y a des frais de douane à régler ou pas.
Le point positif +++ est que le prix ne change pas qu’on fasse une taille 36 ou une taille 60 ou qu’on choisisse de customiser sa tenue ou pas.
Je crois que c’est ce qui me plaît le plus au delà du fait d’avoir une belle pièce de qualité à un prix abordable. C’est le fait d’être traitée de la même façon quelque soit notre taille.
Ma robe n’est malheureusement plus disponible mais n’hésitez pas à faire un tour sur le site eShakti icipour découvrir toute leur collection. Il y a énormément de choix.
Connaissiez-vous eShakti ? Quelle est votre tendance préférée pour le printemps-hivernal ? (c’était trop tentant !!)
Je porte : robe eShakti / Sandales Asos / Boucles d’oreilles et pochette Mango
Les photos sont de Sébastien Faye dont vous pouvez réserver les services sur son site ou via son compte Instagram . Je recommande !
C’est le retour du challenge French Curves ! La collab’ la plus chouette entre blogueuses, instagrammeuses, modeuses taille 42 et plus qui partagent leur vision du style avec le hashtag #Frenchcurves !
Pour cette nouvelle édition, Hanane nous a proposé un thème : copier un look de star, célébrité, people, enfin quelqu’un de connu.
Ma proposition est inspirée du style de femmes que j’admire notamment des femmes noires qui oeuvrent au quotidien pour « l’empowerment » féminin . On peut le traduire par « un processus par lequel un individu ou un groupe acquiert les moyens de renforcer sa capacité d’action, de s’émanciper. » Source Wikipédia.
Je n’arrive en réalité par vraiment à donner une traduction courte et efficace de ce terme. Disons que ces femmes là contribuent au quotidien à montrer que « quand la vie te donne des citrons, il faut en faire sa propre limonade. »
Niveau limonade je fais la mienne et la déguste régulièrement en faisant de l’acceptation de soi et un esprit Body positive mon cheval de bataille pour vivre mes rêves. Femme, noire, grosse aux cheveux naturels, autant de spécificités qui font ma force et me motivent à vivre la vie que je souhaite vivre. Unapologetically ME.
J’ai pris conscience que c’est possible d’être Unapologetically ME , moi sans concession et être acceptée ainsi car il y a de plus en plus de femmes dans notre environnement médiatique qui prennent le pouvoir et nous servent de rôles models. Ces femmes sont des Michelle Obama, Oprah Winfrey, Chimamanda Adichi, Beyoncé ou encore Lupita Nyongo.
En ce mois où on célèbre particulièrement l’oeuvre des femmes, cela me paraissait évident que c’est la façon dont ces femmes m’inspirent au quotidien de par leurs différents messages d’affirmation de soi que j’avais envie de partager à travers mon look pour ce challenge French Curves.
French Curves est d’ailleurs aussi un ingrédient de ma limonade personnelle car je tiens à m’y entourer de femmes intègres et assez exceptionnelles dont vous pourrez découvrir les looks à la fin du billet.
En plus des célébrités qui m’inspirent, ainsi que des femmes qui m’accompagnent sur le French Curves, j’ai la chance de côtoyer des femmes qui me montrent chaque jour que Sky in the only limit.
Nous sommes toutes inspirantes les unes pour les autres.
De ma tante qui a un commerce de fruits et légumes au marché de Ouidah au Bénin à mon amie Danielle et sa vision de la parentalité positive avec Dearmama en passant par Hanane qui travaille pour plus de visibilité de la mode grande taille aux Emirats Arabes Unis et la toute jeune Mylène Flicka qui sait si bien montrer la magie des Irawo, j’ai un bon cocktail de femmes empowering.
J’aimerais par là préciser que c’est chouette d’avoir des américaines et des célébrités comme référence, c’est génialissime aussi de savoir reconnaître et célébrer celles qui sont là, tout près, au plus près de nous et qui sont des badass women qui s’affirment au quotidien et au fort leadership ! Je pense que je devrais tout simplement leur consacrer un article car il y en a un certain nombre et beaucoup de choses à raconter à leur sujet. Qu’en pensez-vous ?
Pour en revenir à ma tenue du jour : à la fin de l’année 2017, je nous invitais à briller toute seule à travers le mouvement Body positive (dans ce billet); à nous montrer au monde, nous rendre visibles. C’est l’esprit dans lequel j’ai préparé ce look car mine de rien, se diriger vers un ensemble de couleur aussi vive quand on fait ma taille n’est pas la chose la plus aisée à faire.
Mon look est somme toute assez simple. Point de robe de soirée de la saison des oscars ou de style emprunté à une autre. J’avais envie depuis un moment de m’offrir un ensemble uni et coloré sauf qu’étant entre différentes tailles en ce moment, impossible de trouver mon bonheur ! Je me suis donc armée de patience, j’ai essayé différents modèles et bingo ! Juste au moment de réfléchir sérieusement à mon challenge, cet ensemble (veste ici et pantalon ici) est arrivé dans mon dressing. Nous étions faits pour nous rencontrer. C’est l’élu.
La matière est confortable et agréable, j’ai hâte de porter ces 2 pièces séparément d’ailleurs. Je sais déjà que je porterai la veste avec une jupe Ibilola puis un jean. Ça me donne une idée de billet « une pièce 3 looks ! ». Cela donne en plus une multitude d’idées pour le bureau, des rendez-vous professionnels ou juste une sortie entre amis.
Pour le top j’ai simplement choisi ce tee-shirt à messages. Je n’ai même pas fait exprès ! C’est après l’avoir porté que j’ai réalisé que son inscription est complètement en accord avec l’esprit de ma tenue. L’élu je vous dis !
Niveau accessoires j’ai simplement opté pour un sac à dos que je trouve bien pratique car il permet aisance des mouvements et donne un côté casual à l’ensemble. J’yy emporte mon carnet et mon téléphone pour vous embêter avec mes stories pour ne rien rater de mes journées.
J’ai profité d’être invitée au petit-déjeuner presse qu’organisait la marque de lingerie Sans complexe pour immortaliser ce look dans le jardin d’été du Ritz. C’est Rachel Saddedine qui a pris les photos. J’adore travailler avec cette femme que je prends plaisir à découvrir chaque jour un peu plus et dont le parcours est particulièrement inspirant. J’ai hâte de voir la magie qu’elle va créer pour le prochain shooting d’Ibilola d’ailleurs (la pression hahaha).
Bon allez ! Je vous laisse découvrir ma tenue inspirée des looks de stars et 100% Gaëlle Prudencio finalement.
Je vous laisse découvrir les photos de mon look. Tous les détails sont à la fin du billet !
Et vous ? Qui sont les femmes qui vous inspirent ? Quel look de star aimeriez-vous copier ?
Vous avez sans doute déjà aperçu ce look si vous êtes abonnée à mes différents réseaux sociaux.
Je l’avais posté le 8 mars en pensant à toutes les femmes qui sont oppressées et n’ont pas la chance comme vous et moi de pouvoir s’exprimer librement.
Celles qui ne peuvent disposer de leur corps à leur guise.
Celles qui n’ont pas accès à l’emploi ou ne serait-ce qu’à l’école à cause de leur genre. Toutes celles pour qui le 8 mars n’est pas une fête mais bel et bien le signe que la lutte pour les droits des Femmes est vitale.
« Gal power » un message mignonnet, punchy et tendance Oh combien puissant !
Prendre position avec mes choix vestimentaires est le titre d’un billet que j’ai écrit il y a presque 2 ans (ici); porter un tee-shirt à messages fait définitivement partie de cette prise de position.
Lorsque j’ai craqué sur ce tee-shirt et son message, c’était d’abord parce qu’il me rappelait le célèbre slogan des Spice Girls. Ce girls band de notre adolescence qui avec ces 2 mots « Girl Power » contribuait déjà à la construction de mon estime personnelle à l’époque.
En voyant ces photos dans ce tee-shirt, mon attitude et mon évolution de ces dernières années, je réalise à quel point j’ai embrassé cet état d’esprit du « Gal power » et je n’en suis pas peu fière.
M’exprimer, apprendre à dire mes émotions et ma vérité par exemple m’était encore inconcevable il y a 3 ans au moment où j’ai commencé à m’intéresser réellement à celle que je suis, à celle que je souhaite être et à la vie que je souhaite vivre.
Durant la semaine qui vient de s’écouler, j’ai eu à dire « non » à plusieurs reprises et pourtant cela n’a pas toujours été une évidence pour moi et en ça je suis tellement heureuse d’avoir une petite voix qui me souffle « Gal power » à chaque fois que c’est nécessaire !
Il faut dire que dès l’enfance, dire « oui » à tout et ne pas faire de vague était un gage d’amour de la part des adultes. Enfin c’est ce que je pensais !
J’avais tellement intégré le fait que dire « non » était « mal » qu’en fin de compte il m’était même difficile voire douloureux de refuser ce qui pouvait même être inacceptable ! Un truc presque surhumain. J’avais l’impression de faire mal à la personne en face. Je ne voulais pas la blesser avec mon refus alors qu’en fait c’est moi que je blessais et à qui je manquais de respect.
» Non je refuse cette relation. Cette personne ne contribue pas à mon bien être. Non je ne veux pas de tel régime alimentaire ! Non voici mon tarif, c’est à prendre ou à laisser. Non je ne suis pas prête à être maman là tout de suite.
Non je ne vais pas me contenter de ce qu’on veut bien me donner.
Non non et non. Gal Power «
Comment j’apprends à dire « non » ? Il y a une chose qui ne me trompe pas. C’est le ressenti que j’ai face à une situation. Comment je me sens ? Suis-je à l’aise avec ce qu’on me propose ? Ai-je l’impression d’être en accord avec moi-même ou de me compromettre ? Ai-je l’impression qu’on me respecte ? Quelle est ma valeur ?
Autant de questions que je me pose instinctivement et qui me guident. Vous savez quoi ? Ça marche !
Il y a quelques jours par exemple j’ai été contactée pour par participer à un projet inespéré. Je me suis présentée au rendez-vous toute contente. J’étais bien accueillie , tout était joliment emballé et présenté, mes poils luisaient tellement ils étaient caressés dans le bon sens.
Sauf que certaines phrases et remarques ont éveillé mes soupçons. Je me suis demandée ce que je voulais pour moi : est-ce la visibilité ? La notoriété ? Cette fameuse carte qu’on sort à certains pour leur faire miroiter un avenir brillant ?
Ben non. Ce n’est pas mon cas. Le succès pour moi ne réside pas dans la notoriété mais dans les actions que je pose au quotidien pour vivre dans un monde meilleur. Cela est très loin d’une histoire de notoriété.
Chaque expérience est un moyen de nous redéfinir.
Nous sommes en perpétuelle évolution et pour pouvoir avancer quelque soit le domaine : personnel, professionnel , entreprenarial, il y a une période charnière où dire « non » est inévitable et souvent impérative mais surtout providentielle.
J’espère qu’en tant que femmes nous aurons de plus en plus l’occasion de nous exprimer et dire non quand cela est nécessaire sans culpabiliser et en étant surtout fières d’avoir pris le pouvoir à 100% !
Et vous ? Que vous évoque le message « Gal power » sur mon tee-shirt ? Portez-vous des tee-shirts à messages ? Est-ce facile pour vous de dire non ? Dites moi tout ?
Je porte : Tee-shirt ici /Pantalon Missguided (sold out)* / Perfecto Justfab (sold out)*/ Baskets Yoursclothing* / Boucles d’oreilles H&M / Pochette Dune chez Asos / Bracelets Ife chez Ibilola (inscrivez-vous à la newsletter pour être informée du prochain réassort).
Enfin je peux partager des photos avec cette robe reçue de la part du site Navabi il y a quelques mois. Je suis ravie poster ces quelques photos pour ce premier billet look du mois de mars.
Pour la petite histoire : j’ai essayé de prendre des photos avec elle à plusieurs reprises mais les photos étaient soit de mauvaise qualité, soit impossible à prendre à cause de la météo !
Par chance, il y a quelques jours, j’ai déjeuné avec Danielle et Fatou et en ai profité pour les exploiter en immortalisant ma tenue du jour.
C’est une robe-chemisier comme je les aime avec une coupe légèrement évasée et une longueur midi idéale pour ce genre de pièce. La description « style bûcheron viril et féminité » que lui donne le site m’a beaucoup fait rire car je trouve que le choix de la couleur pour cet imprimé est très joli et ne fait pas du tout « bûcheron ». En tous cas elle est agréable et douce à porter.
En dehors d’un manteau que je porte avec par ces températures, je l’ai simplement accessoirisée. C’est le type de robe qui ne demande pas de faire beaucoup d’effort. Et puis c’est chouette de s’alléger un peu non ?
Je réalise avec ces photos que c’était la première fois que je portais un béret ! Incroyable. Et pourtant j’aime beaucoup en voir sur les autres. J’ai récemment lu que le béret a fait son retour cette saison dans la fashion sphère mais j’ai plutôt l’impression qu’il ne l’a jamais quittée.
Je trouve ça tellement élégant et chic en plus !
Le béret est so frenchy mais Il évoque aussi pour moi le combat des Black Panthers (non pas le carton du box office de ce début d’année); plutôt le parti de lutte pour les droits civiques des noirs américains. Les danseuses de Beyoncé avaient d’ailleurs repris ce code vestimentaire pour sa performance très remarquée au Super Bowl il y a quelques années qui marquait sa prise de position pour la communauté noire dans son album « Formation ».
Je vis chaque vêtement et accessoire que je porte comme une histoire.
Celle qui se raconte au fur et à mesure de mes lectures et de mes centres d’intérêts qui évoluent au fil des années. Je ne consomme plus les pièces de mon dressing de façon hyperphagique mais prends le temps de les apprécier, les savourer. Tout comme avec l’alimentation d’ailleurs. J’avais pendant longtemps un besoin de me remplir de plein de choses et cela passait aussi par les vêtements. Aujourd’hui j’en achète beaucoup moins, et n’accepte aussi de recevoir de la part de marques que des vêtements que je porterais réellement. Je pense aussi que le fait d’avoir créé ma marque et d’en apprendre chaque jour un peu plus sur le textile m’aide à voir les fringues autrement. Je réalise cela en écrivant ces lignes.
Pour le reste de mon look du jour, je porte des bracelets « Ife » de ma ligne Ibilola. Ils sont sold out dans ces imprimés mais sachez que j’en prépare une nouvelle fournée pour le printemps. Parlant d’Ibilola, merci pour vos encouragements à l’occasion du premier anniversaire de ma marque. Je n’en reviens toujours pas que le temps passe si vite. Vous pouvez lire ici mon billet au sujet de cette première année si vous l’avez manqué.
Niveau chaussures, je n’avais pas encore posté de tenue avec ces bottes qui illustraient le billet avec la liste de mes bonnes adresses pour trouver des chaussures grande pointure que vous trouverez ici.
Allez ! Je vous laisse découvrir les photos de la tenue et vous souhaite une belle semaine.
Je suis pas très bavarde aujourd’hui. Et cela au sens propre comme au sens figuré ! J’ai pris froid et n’ai plus de voix. Cela vous fait quelques jours de vacances si vous suivez mes stories sur Instagram.
Il y a un an, je vous présentais ici Ibilola Ma ligne de vêtements en Wax.
Je vous racontais qu’Ibilola était le prénom Yorouba de ma grande soeur décédée un 1er mars et qu’Ibilola signifie « la naissance est une richesse« .
Le 1er mars 2017, (re)naissait Ibilola avec quelques jupes patineuses en Wax. Une première collection qui a été sold out en un quart d’heures et je ne m’y attendais pas.
Un an après et quelques jupes, robes, pantalons, combinaisons, tops et bracelets plus tard, j’aimerais partager avec vous quelques enseignements que j’ai tirés de ma première année de cette aventure assez folle (ou pas) qu’est l’entreprenariat.
Les réseaux sociaux ont tendance à rendre le monde de l’entreprenariat ultra glamour et fun. « Allez-y ! » « Foncez ! Lancez-vous ! Voici mes astuces pour doubler votre chiffre d’affaires en 2 mois » bla-bla-bla. Gurl bye.
Dans ce billet, comme pour chaque billet que je rédige sur mon site, je partage mon expérience, des leçons que je tire de celle-ci et de mon ressenti par rapport à différentes situations.
C’est une sorte de récap de cette année que je partage avec vous et qui m’aide aussi à revenir sur cette démarche entamée il y a un peu plus d’un an et qui me mène aujourd’hui à passer au niveau supérieur de mon business et pérenniser ma marque.
Gratitude
C’est la première chose que je retiens de cette première année d’expérience.
Elle est dans ma top list car Ibilola est mon entreprise mais que serait cette ligne de vêtements sans VOUS ? Un lointain souvenir déjà mort dans le film depuis Mathusalem.
Comme je le disais plus haut, la première collection était sold out dès sa mise en ligne et je vous en remercie.
Sachez que chaque commande que je reçois = des loopings dans mon coeur.
« Entreprendre dans la mode grande taille à l’heure du digital » était le thème d’un BWLB auquel j’avais participé il y a presque 2 ans.
A l’époque, j’avais eu l’occasion de partager mon expérience d’entrepreneur du web pour qui l’un des défis majeurs est de savoir animer et fédérer sa communauté autour d’un projet.
Pour cela l’authenticité prime.
Je ne me suis pas lancée avec un produit aux antipodes de mon histoire et de mon rapport aux vêtements.
« Quand on a des formes il faut éviter de porter des imprimés« . C’est l’une des injonctions que j’ai souvent entendues de la part des stylistes et autres conseillers en image. Que nenni !
J’ai pour ma part toujours été fascinée par les femmes africaines qui portent le Wax avec tant d’élégance et qui le subliment grâce à leurs formes.
C’était donc une évidence pour moi que c’est ce tissu, que je porte depuis l’enfance que j’avais envie de mettre en valeur.
Merci car lorsque je reçois un message comme « Cela faisait 10 ans que je n’avais pas porté de jupes à cause de ma silhouette et grâce à la tienne j’ai décidé de me lancer » je peux vous dire que j’ai tout gagné. Des loopings dans mon coeur.
Avoir confiance en son projet
Ma démarche dans la création d’entreprise n’est pas conventionnelle. Je viens à peine de faire créer le logo de la marque et me suis enfin posée pour rédiger le business plan.
Pour développer Ibilola, je serais amenée à présenter un dossier à un certain nombre d’interlocuteurs pour lever des fonds. Croire en mon projet et avoir confiance en lui, et en mon produit est impératif pour continuer à avancer. Surtout en tant que femme et avec les obstacles que nous rencontrons.
Mon but n’est pas que de vendre des vêtements en Wax. C’est aussi de combattre un certain nombre d’idées reçues notamment en ce qui concerne l’industrie de la mode grande taille qui est réputée difficile.
Ceci n’est pas une démarche évidente et loin de moi l’idée de faire croire le contraire mais je suis convaincue que plus nous serons nombreux à entreprendre dans la mode grande taille, plus nous pourrons lui donner la place qu’elle mérite. Celle destinée aux 46% de la population française qui s’habillent en taille 42 et plus.
Avoir confiance en mon projet c’est aussi le défendre.
Je l’ai déjà dit et le répète : je travaille pour moi et pour ma communauté. Les américains, les anglais, les allemands y arrivent, pourquoi pas la France ?
Et puis entre nous : le prêt-à-porter en Wax quand on s’habille en taille 44 et plus est impossible à trouver. J’ai beau avoir l’occasion de me faire coudre des vêtements au Sénégal ou au Bénin, eh bien moi aussi j’ai envie de m’offrir une magnifique pièce portée par un mannequin. C’est quoi cet ostracisme là ? Fini la frustration avec Ibilola ^^
Se former
Business model, business plan, analyse Swot, plan de financement, plan de collection, étude de marché quel statut juridique choisir : OMGeee c’est quoi tout ça ?
Honnêtement c’est un monde à part et on n’a pas d’autre choix que de se former pour ne pas aller droit dans le mur.
Je devrais créer un mème à ce sujet avec ce qu’on voit d’une marque à savoir les photos, le produit fini, l’expérience shopping et la réalité avec le côté administratif, les étapes à ne pas louper, les déconvenues et les bonnes surprises !
Que dis-je ? Les rencontres qui changent notre approche des choses et nous motivent à ne pas arrêter en cours de route.
J’aime l’expression « qu’il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres ».
Effectivement, ce n’est pas un hasard si j’ai un jour pris le temps de lire attentivement une newsletter que j’ai reçue et qui me proposait de suivre une formation intitulée « Fashion accelerator« .
« 4 jours d’accompagnement, de coaching, un accès direct aux décideurs Africains et une opportunité de remporter du cash pour votre business ». Ah ouais ? Je signe où ?
Non en réalité j’ai refermé le mail puis j’ai vaqué à mes occupations.
Cette histoire me trottait quand même dans la tête et ce n’est toujours pas un hasard si j’ai répondu à l’invitation à déjeuner de la plateforme Sunu Startup qui souhaitait me présenter un peu plus cette formation. Ecoutez je m’y suis rendue hein !
Quelques semaines après, en novembre 2017, je me retrouvais en immersion totale avec d’autres femmes, chacune à un stade plus ou moins avancé de son projet d’entreprise.
Nos points communs : entreprendre dans la mode, produire en Afrique et commercialiser nos produits un peu partout dans le monde.
Cette formation m’a permis d’avoir une vision plus claire de mes envies et objectifs pour Ibilola. Où vais-je exactement ? Parce que bon c’est bien beau de se lancer mais avoir une destination c’est quand même mieux.
Pendant 4 jours j’ai reçu un maximum d’informations adaptées à mes problématiques de production sur le continent africain mais aussi des réponses à un certain nombre de questions que je me suis posées au fur et à mesure que j’avançais dans mon projet. Des formations dispensées par des experts de la création d’entreprise ce n’est pas ce qui manque notamment via la chambre de commerce.
Faire du Made in Africa en revanche est une aventure dans l’aventure qui mérite d’être abordée avec les meilleurs outils !
Si je devais comparer mon expérience avec Ibilola à une série TV, je consacrerais carrément une saison entière à cela surtout que je ne suis pas en permanence sur place à Cotonou, à l’atelier avec mes couturières : mes Dora Milaje (référence au film Black panther inside. Je suis incorrigible !).
C’était donc hyper enrichissant d’avoir le retour d’expérience de professionnels et experts de la mode qui ont décidé envers et contre tout de faire du Made in Africa avec tout ce que cela implique en terme de logistique et de suivi qualité et qui surtout réussissent !
Des professionnels qui n’ont pas glamourisé leur activité et nous ont fait part de leurs difficultés. Ce module a vraiment été celui que j’ai préféré.
Cette démarche d’intégrer le Fashion Accelerator m’a aussi permis de prendre conscience de mon isolement dans mon projet et m’a donné l’occasion de créer un réseau et m’enrichir des rencontres que j’ai faites aussi bien avec mes collègues de formation que les différents formateurs que nous avons eus.
Je n’avais vraiment pas idée de l’importance du réseau et si je peux partager un conseil avec vous, qui vous lancez dans la création d’entreprise, quelque soit le secteur : ne restez pas dans votre coin. Sortez de chez vous, allez à des salons, des rencontres, tapez à certaines (toutes les) portes.
En tant que femme, qui est plus est femme noire, les défis de l’entreprenariat sont encore plus importants et il est nécessaire de savoir s’entourer. La plateforme Sunu Startup (ic) permet en plus de la formation Fashion Accelerator de déposer et faire connaître son entreprise quelque soit notre domaine d’activité. Faites vous connaître !
Si vous êtes issus de la diaspora africaine, n’hésitez pas à vous rendre entre autre aux rencontres du REDA (ici) que j’ai connus grâce au Fashion Accelerator.
Pour ma part je continue à me former chaque jour notamment en prenant le temps d’observer et d’écouter ce qui se passe autour de moi.
Prendre un temps d’observation et savoir reculer pour mieux sauter
Ma marque est jeune et mon ambition est grande.
Révolutionner l’industrie de la mode grande taille ce n’est pas un petit projet hein. Surtout dans un contexte de surconsommation du vêtement avec la fast-fashion.
Alors je prends mon temps pour penser mes modèles, rechercher les tissus que vous porterez prochainement , travailler sur mon projet et nourrir ma créativité.
J’ai récemment fait le plein d’inspiration lors de l’exposition hommage au photographe malien Malick Sidibé. Je vous en parle sous cette photo.
« J’ai hâte de voir ta nouvelle collection ! » « C’est pour quand les nouveaux modèles ? » « Est-ce qu’il y aura des robes ? » « Tu pourras refaire une combinaison ? » « A quand des sacs ? Des turbans ? des maillots de bain ? Ce serait bien de faire des coussins en Wax ? » « pourquoi tu ne fais pas un crowdfunding pour te financer ? »
A la question : à quand la prochaine collection ?
Je suis ravie de vous annoncer qu’elle est en cours de production.
Vous pourrez pré-commander les pièces du printemps dès le mois d’avril. Il y aura aussi de nouveaux imprimés pour les bracelets.
J’ai un beau produit de qualité. Celles qui ont craqué sur plusieurs pièces Ibilola depuis son lancement en sont la preuve et c’est une sacrée fierté pour moi alors je prends le temps de travailler dessus.
J’ai aussi la chance de pouvoir compter sur vous et de vous faire participer grâce aux différents sondages et questionnaires que j’ai eus à faire. Merci pour votre enthousiasme.
Prendre son temps, ne pas se précipiter, faire des tests mais ne pas aller dans tous les sens est aussi une leçon que j’ai apprise durant cette première année.
Si vous me suivez sur Facebook et Instagram, vous savez déjà qu’Ibilola est désormais distribué en boutique en Martinique !
Il y a un truc spécial qui se passe en moi depuis la naissance d’Ibilola.
Je sors de ma zone de confort, prends des risques et apprends à lâcher prise.
Un état d’esprit qui m’a fait dire un grand OUI lorsque Lauriane Pernock m’a contactée pour distribuer ma ligne de vêtements dans sa boutique à Fort-de-France. Je me suis dit » Madinina ? Gurl ! Just do it ! »
Vous y trouvez désormais une sélection exclusive de robes et d’imprimés que vous pouvez toucher, essayer et adopter directement chez Kreyol Attitude au 72 route de Châteauboeuf ,97200, Fort-de-France
Je sais que vous êtes nombreuses à me lire de la Martinique et je suis ravie que vous puissiez acheter mes modèles sans avoir à payer des frais de port astronomiques ! (on va éviter les sujets qui fâchent).
J’ai encore énormément de choses à raconter au sujet de cette année mais je vais m’arrêter là pour l’instant. Je tenais à partager ce billet et ce récap avec vous car c’est notre projet ! (Emmanuel Macron’s voice).
Je vous laisse avec quelques photos souvenirs des différents imprimés et modèles. Certainsont bien marché, d’autres moins ! Ça fait partie du jeu.
Les premiers imprimés : turquoise, flower et graphik ! La maxi flower ! Le retour des jupes maxi est prévu pour ce printemps !L’imprimé Palmiers pour cette robe qui sera rééditée au printemps dans de nouveaux imprimés !L’imprimé Vitamin de la combinaison L’imrimé square vu sur la jupe, le pantalon et le kimonoL’imprimé Happy ! Mon préféré !Cotonou et Dakar avec le kimono SquareL’Abidjan ou l’imprimé best seller de l’automne hiver Le kimono imprimé SquareL’imprimé Babi et les bracelets « Ife » L’imprimé Kinshasa pour le premier Noël d’IbilolaLauriane Pernock de la boutique Kreyol Attitude dans la robe Ibilola en Martinique
Je suis super émue de revoir ces différentes photos et le chemin déjà parcouru. Retrouvez Ibilola sur Instagram avec vos photos, notamment dans des imprimés qui ne sont pas tous visibles ici !
Pour la petite histoire : je prenais les premières photos en studio en catimini avec mes collègues. C’était chez Mim, en plein tumulte avant la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise. Mes collègues savaient qu’elles perdraient leur emploi dans les semaines qui suivaient mais étaient hyper enthousiastes à l’idée de soutenir mon projet. Une bouffée d’oxygène pour l’équipe durant cette période difficile.
Que de chemin parcouru depuis et que belles promesses pour l’avenir ! Joyeux anniversaire Ibilola.
Êtes-vous inscrite à la newsletter d’Ibilola ? Vous pouvez le faire ci-dessous pour être les premières informées dès la sortie de la prochaine collection.
Le 15 février dernier, j’étais invitée dans les locaux de Facebook par le magazine Elle et le réseau social Instagram pour apporter mon témoignage au sujet du mouvement Body Positive. Vous pouvez suivre le replay de cette soirée et découvrir les différents témoignages à la fin de ce billet. J’ai hâte de lire vos retours.
Lorsque j’ai été approchée pour cet événement intitulé #Fieredemoncorps je me suis demandée si la révolution était en marche ou si c’était un moyen pour un magazine comme Elle de suivre la tendance Body positive qui s’est emparée dernièrement des médias.
Sérieusement : Elle + body positive + moi qui suis une femme noire, grosse et qui porte des cheveux naturels c’est tellement rare comme vision que j’étais vraiment surprise. C’est bien la preuve que tout est possible !
J’ai alors décidé de donner une chance à mes interlocutrices et ai pris le temps d’étudier la proposition.
Je suis ravie et tellement fière d’avoir accepté de participer à cet événement.
Cela m’a permis de porter mon message d’acceptation de soi auprès d’un public plus large que la communauté que j’ai réussie à fédérer tout long de ces années sur internet.
C’était aussi l’occasion de mettre l’accent sur des questions liées à la grossophobie ainsi qu’au manque de visibilité des corps non-normés dans les médias, des messages contradictoires envoyés par la presse féminine notamment à l’approche de l’été.
Je travaille pour moi, mais aussi pour ma communauté.
Servir le mouvement Body positive pour moi, c’est aussi communiquer avec des interlocuteurs qu’on n’attend pas sur ces questions là et si cela permet de toucher ne serait-ce qu’une personne, j’aurais gagné mon pari.
Body Positive, ce n’est pas une histoire de mode ou de tendance pour moi. Ce mouvement là j’y suis depuis au moins 10 ans avec la création de mon premier blog et même depuis plus longtemps que cela mais je n’avais que 10 minutes pour parler de mon parcours.
Il s’agissait de raconter l’histoire de ce qui a mené la jeune fille à l’étroit dans son corps qui s’exprimait sur internet pour parler de son malêtre à moi, Gaëlle Prudencio.
Synthétiser ma pensée n’est pas un exercice facile surtout que j’ai tellement de choses à dire, à partager, à crier, à dénoncer que je m’emballe et vais dans tous les sens (sans compter ma voix qui monte dans les aigus quand je suis stressée !!). Heureusement qu’on apprend tous les jours et que j’ai réussi à sortir de ma zone de confort et à tenir le temps qui m’était imparti.
Cette soirée était aussi un moment privilégié pour découvrir le parcours inspirant de femmes qui ont transformé leurs blessures en force grâce à la créativité et pour qui le hashtag #bodypositive a été salvateur.
Charlotte Husson , Julie Meunier et Julie Bourges : des femmes que je ne connaissais pas il y a quelques semaines et dont les témoignages sont tellement nécessaires pour comprendre que le mouvement Body positive n’appartient pas qu’aux grosses.
Ce mouvement est bénéfique et nécessaire pour tous et c’est en unissant nos forces que nous pourrons célébrer la différence.
Je pense notamment à ceux qui déclarent souvent « oh ce ne sont que des cheveux » lorsqu’on décide de passer au naturel et que c’est littéralement notre seul sujet de conversation.
Eh bien, non, « ce ne sont pas que des cheveux ».
Cette prise de conscience est insupportable lorsque vous accompagnez une femme qui perd les siens par poignées à cause de la maladie. Une femme qui doit réapprendre à vivre et à aimer son reflet dans le miroir sans ses cheveux.
Apprendre à s’accepter et à s’aimer à l’instant T. C’est tout un travail et croyez-moi, avoir des exemples de personnes qui y arrivent peut réellement aider.
J’ai passé une super soirée. C’était enrichissant et tellement inspirant. J’étais très émue aussi de vous rencontrer et d’avoir vos retours sur mon travail. Vous me connaissez avec mes émotions là !
« Your vibe attracts your Tribe ».
Au delà d’avoir l’opportunité de partager mon histoire, ce que j’aime par dessus tout c’est de sortir des écrans pour vous rencontrer. Échanger avec vous, découvrir votre histoire, nos points communs et nos différences qui font notre richesse. Que ce soit à Paris, Dakar, Lyon et partout ailleurs je suis tellement reconnaissante de vous avoir. Merci ?
Et puis les locaux de Facebook ! On en parle ou pas ? Tout y est « instragrammable » en fait !
Et après ? Que se passe-t-il après cette soirée ? J’espère déjà que les personnes dans l’assemblée et celles qui ont vu/verront la vidéo en tireront le meilleur dans leur propre cheminement.
Mon souhait aujourd’hui est que ce message d’acceptation de soi ne soit pas uniquement porté par des femmes comme Julie(s), Charlotte ou moi. Que ce message soit aussi complètement assumé et relayé par les médias notamment la presse féminine qui ont un rôle à jouer dans cette révolution qu’est l’acceptation de la beauté sous toutes ses formes.
Merci à Mélanie d’Instagram pour l’invitation, ainsi qu’à Adèle, Emilie et toute l’équipe du Elle.fr pour leur accueil et leur bienveillance tout au long de la préparation de la soirée ainsi que pour cette initiative.
Je vous laisse découvrir le replay avec mon speech ci-dessous. J’ai hâte de lire vos retours.
Merci à Valérie d’avoir capturé quelques photos de ce moment. Les autres photos viennent de cet article récap sur le site du Elle (ici).
Je portais la jupe Ibilola dans son imprimé « Dakar » en longueur midi à retrouver sur le shop ici.