L’été est sans aucun doute ma saison préférée.
Celle durant laquelle je peux enfin me découvrir entièrement, revoir la mer et m’y baigner même si ce n’est pas encore gagné avec Corona. Je compte bien profiter de chaque instant de cet été 2020 quelque soit l’endroit où je serai.
Je suis super inspirée durant la saison estivale pour m’habiller notamment parce que je n’ai pas à porter des couches et des couches de vêtements.
Même si je n’arrête pas de porter de la couleur durant les temps froids, je me sens vraiment plus heureuse de porter de la couleur et certains accessoires entre mon anniversaire (début de l’été pour moi et la mi-septembre).
C’est malheureusement la période durant laquelle beaucoup de personnes grosses éprouvent des difficultés à profiter pleinement de ce moment car il fait chaud, que certain.e.s n’osent pas montrer leurs bras et/ou leurs cuisses, qu’on transpire beaucoup et que les cuisses brûlent à cause des frottements. J’ai d’ailleurs publié un billet à ce sujet avec quelques astuces et conseils pour bien traverser cette saison. N’hésitez pas à le consulter ici « Mes astuces pour profiter de l’été quand on est grosse« .
Ma démarche vis à vis de la mode
Ma consommation de vêtements a encore plus évolué ces 9 derniers mois.
Après mon craquage phénoménal aux USA l’été dernier j’ai encore plus réfléchi à ce que je souhaite porter et la façon dont j’ai envie de vivre la mode. De belles matières, une réflexion sur le pourquoi du comment de la fast fashion, la démarche d’inclusivité des marques chez lesquelles je consomme, etc etc.
Ayant créé ma propre marque il y a 3 ans et en adoptant par exemple le système de pré-commandes : je me sens encore plus concernée par une démarche de consommation raisonnée de la mode.
Chassez le naturel il revient au galop
A l’approche de l’été j’ai toujours envie de m’acheter de nouvelles sapes parce que bon avouons que j’aime vraiment ça !
Pour continuer dans mon choix de consommer différemment, j’ai pris le temps de trier le contenu de mon dressing, de donner, jeter, et vendre sur mon compte Vinted (lien ici) ce que je ne compte plus porter, ce qui est usé et ce qui ne me plait plus. Il y avait même des pièces jamais portées encore étiquetées. Come on gurl !
Mon dressing est un mix de pièces très fortes notamment avec ma collection de tenues de chez Ibilola, ma ligne de vêtements en Wax ainsi que des basiques. J’associe généralement ceux-ci pour une touche colorée plus ou moins prononcée.
Pour mon shopping de fin de confinement, début d’été, félicitations de mois sans faire de shopping, je me suis donc tournée vers des basiques ! Quelle originalité !
Mon look du jour en est la parfaite illustration de tout ce cheminement
Le pantalon fuselé déjà : une coupe que j’adore !! Je le porte avec TOUT. Du top blanc à l’imprimé, de l’escarpin aux baskets. C’est THE basique que j’ai adopté et surtout la coupe de pantalon qui me plaît réellement. Je m’y sens tellement bien c’est un truc de fou. J’avoue qu’il me fait un peu penser au confort d’un jogging. Après des mois passés à la maison : on adore les pièces fluides et légères.
Le caraco avec ses fameuses bretelles spaghetti. Un cauchemar pour certain.e.s car les bras nus tu connais. Et pourtant je trouve cette pièce tellement chic. Elle se porte seule, se glisse sous une veste en denim, un blazer et on c’est parti.
De l’inclusivité dans la mode
Trouver des basiques de qualité qui traversent les saisons reste néanmoins une réelle difficulté lorsqu’on dépasse une taille 44. Et pourtant ce sont les pièces qui devraient constituer la base de notre dressing comme leur nom l’indique.
Avoir des vêtements dans de belles matières, dans lesquelles nous nous sentons à l’aise, qui sont bien coupées et dans lesquelles nous ne souffrons pas de désagréments type transpiration et vêtements qui collent bizarrement devraient juste être un pré-requis en fait.
J’espère que l’industrie va évoluer dans ce sens. Je trouve que nous méritons des choses de valeur en fait autant que nous avons de la valeur.
Je sais que la réflexion sur la mode éthique au sens commun du terme est assez prématurée en ce qui concerne la mode grande taille. C’est vrai que nous en sommes encore à chercher LE tailleur super bien coupé qui prend en compte toutes les spécificités de nos différentes morphologies. Néanmoins je dépose ça ici histoire que planter une petite graine comme je le fais depuis from Mathusalem maintenant.
Avec la crise sanitaire et économique l’industrie de la mode a accéléré sa réflexion sur les questions d’éthique.
Il est grand temps de penser l’inclusivité comme une grande part de la mode éthique et du développement durable.
On parle écho-responsabilité à tout va. Et si le fait de proposer une meilleure offre aux rayons grande taille mais pas que : aux personnes non-blanches, à celles vivant avec un handicap, à une vision moins genrée du vêtement pouvait limiter la consommation de fast fashion ? Hein ?
Stop l’hypocrisie dans ce sens car oui on parle de diversité avec 2-3 mannequins qui sortent des standards beauté érigés par la mode mais ce n’est pas suffisant ! We want more !
Je me dis qu’il faudrait carrément une sorte de « label inclusif » comme pour les matières, conditions de travail, conditions de production.
En tant que consommACTEUR c’est aussi important de dépenser notre argent là où sommes valorisé.e.s et où nous sommes accueilli.e.s à bras ouverts ainsi que notre porte-monnaie.
C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’achète pas de vêtements auprès de certaines enseignes qui n’étendent pas leurs tailles mais jouent sur tous les codes du discours body positive. Et puis sérieusement la mode de l’oversize m’exaspère car j’attends un certain rendu, une certaine attention portée à la confection du vêtement. Pas un habit au rabais niveau technicité et que je peux porter juste parce qu’il est oversize.
Gars mon argent compte en fait ! Donc je décide de le mettre là il est vaut la peine d’être dépensé et là où je me sens respectée. Ce serait cool de réussir à ne plus se contenter de ce qu’on nous donne mais d’aller plus loin encore. Je pense que c’est vraiment ce qui m’a poussée à créer ma propre marque en fait.
Le numéro sur l’étiquette ne compte certes pas dans ma vision de la mode mais l’investissement apporté par une marque pour inclure le plus de monde si en fait.
En fin de compte : scander qu’on se sent concerné par l’humain, les conditions de fabrication d’un vêtement et exclure toute une frange de la population c’est un sacré concept quand même !
Qu’en pensez-vous ? Comment vivez-vous la mode ? Avez-vous remarqué que vos habitudes de consommation évoluent ?
Je vous laisse avec les photos de ce look que j’adore avec ces basiques qui me plaisent tant et que vous croiserez par-ci par-là au détour des looks des prochaines semaines portés différemment.
Voici les liens de ce qui est encore en ligne : pantalon / caraco / chaussures (offertes par la marque) / le sac vient d’une boutique à Lagos /Pour le sautoir vous trouverez votre bonheur sur Afrikrea / J’ai trouvé les boucles d’oreilles en magasin chez Hema. Mes mèches viennent de chez Mama Rose Beauty, une marque de mèches black owned dont je vous ai parlé dans le billet ici.
Pour sortir de chez j’ajoute un masque en Wax de chez Ibilola et on est bon ! Ils sont en vente en édition limitée sur l’e-shop ici.
Un grand big Up à mon équipe pour la mise en beauté de ce shooting maison. Je devrais peut-être leur consacrer un billet spécial car les femmes avec lesquelles je travaille sont vraiment merveilleuses et investies dans leur mission à mes côtés.
Maquillage Nallah Sangare – Coiffure à domicile avec tout le salon de coiffure Chan-tra Bin – Photographe Capucine De Chocqueuse – Assistante Saaro.
Pour aller plus loin
Découvrir www.ibilola.com ma ligne de vêtements grande taille en Wax
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