Hello mes beautés, j’avais promis de revenir sur mon expérience de cure à la clinique de Villecresnes en juin dernier. Dans ce billet, je partage avec vous le chemin qui m’y a menée, comment j’ai vécu cette expérience et ce que j’en ai retiré.

Lorsque je regarde ces photos dans mon maillot de bain de chez ELOQUII je réalise tout le chemin que j’ai parcouru depuis ce jour d’octobre 2003 où j’ai décidé de dire STOP à tous les régimes. Ce jour où après une nième reprise de poids suite à un régime j’ai dit  » j’arrête de me battre contre mon corps. Et si j’apprenais à connaître ce corps que j’ai essayé d’effacer depuis mes 12 ans ? Et si je me réconciliais avec lui ? »

J’aime mon corps. Celui dans lequel je vis aujourd’hui. Je pense que sans le degré de self-love et de body-confidence que j’ai acquis ces dernières années, je ne me sentirais pas aussi libre de pouvoir prendre le temps de lui apporter le meilleur.

J’ai passé de nombreuses années à ne jamais regarder en dessous de mon visage dans le miroir. Pendant longtemps je n’entendais que les « Tu as un joli visage mais maigris ». J’avais déconnecté mon visage du reste de mon corps. Il n’existait que lorsque je perdais du poids puisque pour être complètement jolie aux yeux du monde il fallait que je maigrisse. J’ai fait dépendre mon idée de la beauté du regard de l’autre. 

A force de régimes de toutes sortes, j’y parvenais régulièrement. 15kg en 2 mois par-ci, 40 kg en 6 mois par là. Sauf que je reprenais systématiquement mes kilos avec un bonus. Vous connaissez non ?

J’ai donc décidé d’arrêter les frais. De faire connaissance avec mon corps. J’ai commencé par rechercher une façon de l’habiller. Une façon de l’embellir autrement qu’en perdant nécessairement des kilos. C’est ainsi que tout a commencé. C’est ainsi que j’ai commencé mon chemin vers l’acceptation de moi.

Perdre du poids pour des questions d’esthétiques ou pour rentrer dans le moule je n’en ai que faire.

Si j’avais une baguette magique pour perdre 50 kg là tout de suite, eh bien non. Je n’en voudrais pas. Pas par magie. Pas sans avoir vécu l’expérience avec tout ce qu’elle comporte comme enjeux, comme espérance, comme frustrations, comme excitation, comme petites victoires, comme découvertes. J’ai envie de vivre tout ceci à 100% sinon quel intérêt ?

Je lis souvent que les blogueuses rondes sont inconscientes des risques pour la santé liés à l’obésité. Qu’elles font l’apologie de l’obésité, se complaisent dans leur gras et bla-bla-bla.

Laissez moi vous dire que personne n’a plus conscience de ce qu’est l’obésité qu’une personne qui souffre d’obésité blogueuse ou pas. Contrairement à ce que beaucoup imaginent, notamment les médecins 2.0 qui sévissent sur Internet : souffrir d’obésité est lié à plusieurs facteurs. Certes il peut y avoir la sédentarité ou une mauvaise hygiène de vie mais il y aussi les troubles du comportement alimentaire, un dérèglement hormonal, la dépression, le capital génétique. N’en déplaise à certains commentaires laissés sous ce billet.

Il y a un an, lorsque je me suis lancée dans le #GaelleHealthyChallenge, je n’imaginais pas à quel point relever le défi de marcher au moins 30 minutes par jour, boire 2L d’eau, participer à la course La Parisienne et décider de perdre du poids créerait tant d’émotions diverses en moi et me mènerait vers une sacrée aventure. Une histoire que je vis pleinement et sans baguette magique car passionnante et pleine de rebondissements.

Dès le moment où j’ai écrit que je descendrais sous la barre des 100 kg en septembre 2017 j’ai recommencé à prendre du poids alors que j’avais réussi à le stabiliser depuis plusieurs années. 

Toutes mes névroses et troubles du comportement alimentaire comme le grignotage ont refait surface. J’ai dû sérieusement réfléchir à la question : « pourquoi je mange ? »

Je me sentais perdre pied. Je commençais à culpabiliser car je n’arrivais pas à relever le défi de perdre 50 kg en un an. Sans compter que j’avais de plus en plus mal aux genoux et que me déplacer au quotidien était parfois difficile.

Le poids de la culpabilité associé au poids physique ne font pas bon ménage !

Je ne me suis pourtant pas laissée abattre. J’ai décidé de vivre cette période là. De me coller la paix et de continuer à vivre.

Lorsque j’achetais des vêtements et qu’ils étaient trop serrés je commandais une voire 2 tailles au dessus. Ce n’était pas la fin du monde. J’avais le droit de continuer à me faire plaisir et me faire belle. D’autant plus que c’est à travers les vêtements que j’ai commencé mon chemin vers l’acceptation de moi. J’ai continué à faire mes photos sur le blog tranquillement car c’est un plaisir avant tout et que ça fait un bien fou.

J’ai pris le temps de faire toutes ces choses que je vous racontais dans ce billet.

Puis un beau jour. Au moment où je me suis sentie prête. J’ai repris contact avec ma nutritionniste.

J’avais pris 10 kg en quelques mois et avec cela mon traitement suite à mon opération de la thyroïde n’était toujours pas équilibré ! Ce qui n’a pas aidé les choses.

Il faut savoir que j’avais déjà commencé les démarches pour entamer la cure à la clinique plusieurs mois avant mais ne les avais pas poursuivies. Par peur. Manque de confiance en moi. Manque de motivation. Pour pleins de raisons.

Il a donc fallut reprendre toutes les démarches depuis le début. Retourner un dossier administratif, attendre une date d’admission, stresser, me poser pleins de questions puis 3 mois après c’était bon.

J’arrivais à la clinique pour y prendre mes quartiers durant 3 semaines.

Au départ je me disais que je mettais ma vie entre parenthèses mais en réalité, je ne me suis jamais sentie autant au centre de ma vie que durant ces semaines. 

J’avais un deal avec moi-même : vivre cette expérience de façon positive. Être prête à accueillir tout ce qui s’y déroulerait sans aucune pression. On parle de cure d’amaigrissement; mon but n’était pas de perdre du poids mais d’apprendre exactement ce qu’est un mode de vie sain. #GaelleHealthyChallenge full effect ! 

En fait, durant 3 semaines je suis retournée à l’école. A l’école pour apprendre ce que je n’avais jamais appris depuis mon premier régime. 

J’ai d’abord eu droit durant 5 jours à toute une batterie d’examens médicaux et consultations avec des spécialistes dans un esprit bienveillant. Exit la grossophobie. Un bilan de santé complet et la confirmation que je suis dans une forme olympique. L’aventure pouvait commencer.

3 semaines de cure c’est apprendre à manger. Découvrir ce qu’est l’équilibre alimentaire. Apprendre que la nourriture C’EST LA VIE dans TOUS LES SENS DU TERME et que c’est du PLAISIR. 

Jusqu’alors, tout ce que je pensais de « faire attention à ce que je mange » équivalait à de la restriction.

J’avais 3 repas par jour et 2 collations (ce n’est pas le cas de tout le monde). Les diététiciens nous donnent une liste d’aliments préférés à cocher pour que nous ne soyons pas frustrés durant les repas. J’ai échappé belle aux salsifis et aux asperges que je n’aime absolument pas. En revanche j’ai accepté de m’ouvrir l’esprit et j’ai redécouvert le goût de certains aliments que ce soient des légumes ou des céréales. J’ai repris goût à certaines associations, à la variété dans l’assiette.

J’ai appris à écouter mon corps. La faim et la satiété je ne connaissais plus. Je mangeais parce qu’il fallait manger ou parce que j’avais une émotion ou un manque à contenter. Le fameux « pourquoi je mange ? » Eh bien j’ai appris des exercices pour me recentrer, faire le point sur mes émotions et réussir à m’apaiser autrement qu’en grignotant.

Réapprendre l’effort physique et les raisons pour lesquelles le sport est nécessaire dans une hygiène de vie plus saine. J’étais dans le groupe de ceux qui n’ont aucune contre-indication à avoir une activité physique intense. J’aurais pu compter sur mes genoux défaillants pour me défiler mais que nenni. 10 heures de sport par semaine entre la marche, le renforcement musculaire à sec et à la piscine, l’aquagym. Hey franchement c’était dur et pourtant je n’étais pas venue ici pour souffrir Oké ! J’étais en cure durant les épisodes de canicule et je peux vous dire que j’avais dépassé ma consommation de 2 litres d’eau par jour. Vu de l’extérieur, on pourrait croire à un camp de vacances mais sérieusement ce n’était pas de la blague.

J’ai fait des rencontres qui m’ont fait grandir, elles m’ont fait aussi prendre conscience de la réalité de personnes qui souffrent réellement de leur obésité, ce qui n’est pas mon cas. Je me suis pris une sacrée claque. Le plus dur à vrai dire ce n’était pas le sport ou l’absence de sucre. Le plus dur c’était de gérer toutes les émotions qui me traversaient à travers ces chemins de vie de personnes qui luttent depuis toujours contre leur corps, leur poids, leur image et leur estime d’elles-même.

Il n’y a pas d’échecs dans la vie. Il n’y a que des victoires retardées. 

Effectivement d’ici septembre je ne serais pas descendue sous la barre des 100 kg. En revanche si je n’avais pas eu ce défi à relever, je ne pense pas que j’aurais vécu cette expérience. Ou peut-être que je ne l’aurais pas vécue aussi simplement avec juste la volonté d’apprendre. Avec la force de dire :  » je ne sais pas comment faire. J’ai besoin d’aide ». J’avais besoin de déconnecter pendant un temps pour prendre soin de moi et en plus on m’a aidée à le faire. C’est sans doute la plus grande preuve d’amour que je me suis donnée jusqu’à présent.

Je n’ai pas d’objectif de poids en tête. Mon objectif est de ne plus avoir mal aux genoux, de pouvoir vraiment marcher librement et danser durant des heures sans avoir à m’asseoir à cause de la douleur. Cette expérience m’a aussi appris à être plus indulgente avec moi. A y aller sans pression.

Je ne vais pas vous raconter que tout ceci est facile et que je suis devenue un gourou de l’équilibre alimentaire. C’est faux. Je ne mange certes plus de sucre à part celui des fruits, je ne grignote que très peu et c’est toujours lorsque je n’ai pas pris de petit déjeuner ou ai sauté un repas donc je sais exactement ce qu’il me reste à faire. Je prends de nouveau plaisir à me concocter des petits plats et mange moins à l’extérieur (ça fait de sacrées économies !) Je me bouge toujours. Dès que je peux je vais marcher, même si je n’ai rien de prévu à l’extérieur : j’en ai tout simplement besoin.

Et puis je vis.

Je n’attends pas de perdre du poids pour être heureuse. Je vis maintenant et tout de suite. 

Notez que cette cure est une démarche purement personnelle et qu’à aucun moment il ne s’agissait d’un partenariat ou autre séjour sponsorisé. Celle-ci est d’ailleurs prise en charge à 100% par la sécurité sociale.

Si vous souhaitez plus d’informations d’un point de vu administratif et sur les admissions etc, je vous conseille de prendre contact avec votre médecin traitant ou sur le site de la clinique.

Naturellement je serais ravie de répondre à des questions concernant mon expérience car je n’ai pas tout raconté et qu’il faudrait même un livre pour cela.

Je vous embrasse et vous souhaite un bon week-end.


Je porte : maillot de bain ELOQUII (offert)


Photos : Miss Buffet Froid (du côté de Montpellier).


Rendez-vous sur  le shop pour commander une pièce de ma collection Ibilola !

Poursuivons la conversation sur Facebook / Twitter / Instagram / Youtube 

fb

Author

Blogueuse body Positive depuis 2007 Créatrice de #Ibilola et fondatrice de #FrenchCurves gaelle.prudencio@soeuretteproductions.com

52 Comments

  1. Eva Nounette Reply

    Oooh le chouette article !! ♡
    Quel chemin tu as parcouru, ça fait du bien pour toi 😉
    Ce que tu vis c’est beau, parce que c’est une transformation de toi, et se transformer en joli papillon, c’est toujours magique ♡

    J’espère que des personnes vont se reconnaître a travers ton parcours, cets le cas pour ma part, ça résonne en moi, ke suis toujours au travail depuis qq années avec des phases plus où moins faciles hi hi… Aujourd’hui en stand by avec la grossesse,j’ai traversé une période difficile ou mon corps se remettait à stocker, ou je mangeais trop, ou ke ne contrôlait plus ces troubles que j’avais (hyperphagie), que je pensais avoir éliminé de ma vie… Et puis j’ai accepté de mettre en stand by puisque de toutes façons le contrôle ne sert à rien, c’est un autre mécanisme qui se met en place et la quand j’avais faim J’AVAIS FAIM lol. Y’a eu un autre cap difficile… j’avais perdu 10kg avec l’aide d’une nutritionniste géniale ! Et la… la balance est repassée au-dessus du chiffre que j’avais réussi à éloigner.. nooon. Alors la encore, j’ai pleuré, tout ce que j’ai fait réduit à néant.. . Mais lorsque l’on porte la vie, il y a des choses que l’on traverse, mieux vaut les accepter pour une grossesse sereine 🙂

    Chaque expérience de la vie nous fait avancer, grandir, évoluer. Parfois on vit des régressions, mais cela ne veut pas dire qu’on retourne derrière a tout jamais !! Parfois ca veut juste dire quon en a besoin pour mieux avancer, ou le temps de traverser une nouvelle étape de la vie 🙂

    Gaëlle, tu es vraiment formidable et je serais toujours la pour te lire et te soutenir si tu en as besoin 🙂

    Ton parcours est beau, la route devant toi est dégagée et fleurie ♡
    Bonne continuation ♡

    • Tu as réussi à me faire pleurer dès 8h du matin ! Merci pour ton message et le partage de ton histoire. Félicitations pour ta grossesse. C’est tellement beau de lâcher prise. Je t’embrasse et au passage Gaëlle c’est tellement mignon comme prénom pour un bébé …

      • Eva Nounette Reply

        C’est que je t’adore… ❤

        Ha ha je retiens l’idée du prénom, c’est un bebe surprise, heureusement le terme est pour bientôt, je te dirais quel prénom nous aurons choisi a ce moment la ?

        Bisous de bienveillance et d’eau fraîche ♡

  2. Gaelle je t’aime.
    De cet amour rempli de respect et d’admiration.
    Lentement dans ma tête le body positive prend place.
    Je ne cherche pas à maigrir. Je perds du poids j’en reprend un peu mais mon estime pour mon moi grandit.
    Je veux que ce corps soit le miens. Pas celui que les autres veulent voir.

    Du fond du coeur Gaelle
    MERCI

    • Merci à toi. C’est un vrai chemin vers soi que l’acceptation de soi. Et c’est mega cool en plus !!
      Merci beaucoup.

  3. Très inspirant. Merci. Ce que tu as dit à la fin est très important. Ne pas attendre de mincir pour être heureuse. Bisousss

  4. Coucou Gaëlle
    Je te lis souvent mais je laisse jamais de commentaire(sauf sur insta>>>@aly06queen). Ton article me touche et me parle à un point que tu n imagines. Si toutes les filles pouvaient comprendre que la perte de poids c est un ensemble de choses mais que c’est surtout prendre soin de soi et ce tout les jours. Que se nourrir est vital pour notre santé et primordial…qu’on détraque son corps à coup de restrictions etc. Merci pour ton article. Toutes celles avec qui je partage mon parcours je les incite à avant tout se voir au de là du poids. À réapprendre à se nourrir,le plaisir et à bouger. Un énorme merci pour ton article. Tu toucheras et aideras bcp de filles

  5. Merci Gaëlle pour ce billet qui dit si bien tant de choses que nous sommes nombreuses à partager!
    Tes mots sont toujours un plaisir à lire! Tu n’imagines pas à quel point ils font du bien, regonflent une estime de soi défaillante, donnent du courage, aident à avoir une démarche positive, bref sont une grande source d’inspiration!
    Te voir avancer et grandir me donne le petit coup de pouce dont j’ai parfois ( souvent?) besoin pour avancer et grandir moi aussi. ça fait du bien de ne plus se sentir seule!
    J’ai trouvé dans ton billet ma nouvelle devise : Il n’y a pas d’échecs dans la vie. Il n’y a que des victoires retardées. MERCI!

    Ha, et puis ton maillot est vraiment sympa, tu es jolie comme un coeur! Comme d’hab!….

    Bisous

    • Hello Sucrette,
      wahoo merci pour ton message. Je suis super touchée. Yes nous sommes dans le même bateau et nous avançons ensemble, chacune à notre rythme.

  6. « l n’y a pas d’échecs dans la vie. Il n’y a que des victoires retardées. » Oh que c’est joli, ça ! Je me la note !
    Merci !
    Bise.

  7. Bonjour. Tu es une si belle personne, pleine de courage et d’énergie positive… Merci de t’exprimer à coeur ouvert et de nous faire comprendre que nous sommes avant tout des êtres humains qui devont vivre pleinement en se faisant un maximum de bien… Nous sommes ce que nous devons être et nous ne devrions pas avoir à combattre notre propre corps mais plutôt l’accepter et avoir de la bienveillance envers lui… C’est comme cela que tout va mieux et que nous lachons prise… Continues ton chemin que tu mène si bien 🙂

  8. Merci pour ce partage Gaelle, je me reconnais beaucoup dans ton parcours. Tu as dit l’essentiel, ne pas attendre pour etre heureuse ! Profitez de la vie et se sentir bien, et surtout lâcher prise! Je t’embrasse, prend bien soin de toi !

  9. Super ton expérience va donner envie à pleins de personnes et peut être à aimer plus son corps. Bisous

  10. Super article, plein d’amour.
    S’offrir le meilleur et ne pas attendre d’être heureuse. J’espère que ça aidera beaucoup de personnes. Moi en tout cas c’est le cas.
    Je te souhaite le meilleur ???

  11. Brossette Reply

    Hello !!!que dire sinon tu est une belle personne.Merci pour tout.

  12. Sandra tribu Reply

    Quel’emotion de lire ton billet ??au fur et à mesure que je lisait je revoies par moment mon comportement alimentaire ,mon ressenti émotionnelle ,et toutes ses sensations de culpabilité ,tristesse et de mal-être .Le miroir oh mon vilain miroir !Merci de partager ton expérience et aussi de donner de l’espoir à toute celles qui le vivent .De toute façon comme tu le dit si bien il faut apprendre à s’aimer ,se regarder et surtout d’accepter !!!Merci encore !!!Tu m’as éclaire dans ma démarche personnelle actuelle vers l ´acceptation !!!!????

  13. Merci, Gaëlle , pour cet article, réconfortant, déculpabilisant , de par ton humilité et la bienveillance qui en transpire . Je l’ai lu et le termine avec cette phrase qui , pour moi, est un message crucial : »Je n’attends pas de perdre du poids pour être heureuse. Je vis maintenant et tout de suite. « 

  14. Ma chère Gaëlle, je viens de lire ton post qui m’a beaucoup émue. Je me suis retrouvée dans tes réflexions et cela fait réellement du bien de se sentir comprise, de n’être pas la seule à vivre tout cela. J’ai (beaucoup) de kilos en trop et c’est un vrai problème dans mon travail (l’événementiel) où je dois rester des heures debout et marcher partout avec des collègues qui sont sveltes et jeunes, j’ai l’impression de vivre attachée à une machine à laver. Effectivement, je rêve de perdre du poids afin de me sentir mieux, de bouger plus facilement et me plaire, j’ai passé l’étape du « Quand dira t’on » mais pas de mon opinion, d’ailleurs je n’ai pas de miroir en pieds à la maison.
    Merci, merci pour tes mots qui m’ont submergés d’émotion, merci pour ce partage.
    Pourquoi pas essayer cette cure, je suis tétanisée à l’idée de perdre du poids et effectivement des gens bienveillants ne seront pas de trop !
    Bonne continuation

    • « Tétanisée à l’idée de perdre du poids » c’est vraiment très fort comment sentiment. Je me suis rendue compte que moi aussi j’avais peur de perdre du poids et de laisser tomber la forteresse physique que j’ai construite autour de moi. Je travaille dessus, je travaille à changer mon point de vue sur la question.

  15. Je tiens à te dire merci pour ce partage, je me reconnais dans ton témoignage. Mes années de souffrances, de doutes,…..32 ans que je fais de mon mieux pour VIVRE, pas évident avec les regards et les préjugés de la société d’aujourd’hui. Ton parcours m’inspire. Bonne continuation GAELLE

  16. Jeanne DABO Reply

    Merci pour le partage de ce vécu, personnellement je te trouve très belle, c’est une question de charme, pas de mensurations.
    Le poids est une histoire intime, parfois conflictuelle avec soi même, mais ce qui est le plus important c’est de se sentir bien.
    Dans certains pays d’Afrique, la femme plantureuse est très appréciée et même glorifiée, au Sénégal il y a même des concours de beauté de femmes rondes ( Miss Diongoma).
    Lors de mes voyages, quand mes copines sénégalaises me disaient: » Jeanne tu as pris du poids! » je me vexais et le prenais très mal! jusqu’au jour où mon mari m’a dit que c’était un compliment de leur part !
    Après, quand un surpoids devient source de problèmes de santé et de souffrances, physiques ou psychiques c’est sûr qu’il faut faire quelque chose, mais à son rythme sans brutaliser son corps, jusqu’à ce qu’on se sente bien dans un poids qui ne correspond pas forcément aux canons de la mode, mais bien à soi.
    Voilà, tout cela pour dire qu’il faut relativiser, et se regarder avec bienveillance.

    • Merci pour ton message Jeanne ! Ah mes compatriotes sénégalaises sont vraiment sans filtre.
      Oui amour et bienveillance ! Le cocktail parfait.
      À très vite !

  17. Loëtitia Reply

    Merci pour ce beau récit Gaëlle.
    Je te suis depuis peu mais cela me donne envie. Je t’admire.
    Je n’ai jamais vu les choses de cette façon.
    Je ne m’assume pas et je ne me suis jamais assumée. Depuis la puberté où j’ai commencé à grossir et jusqu’à aujourd’hui (35ans et 2 filles ) où je suis obèse maintenant.
    Moi aussi j’ai le miroir qui ne reflète que mon visage. Je ne regarde jamais le reste de mon corps. Pas de photos… Je m’habille en long et souvent en noir…
    Les régimes jai arrêté depuis longtemps car je n’y arrivais jamais.
    Et me peser je ne l’ai pas fait depuis lgtps. Trop peur de voir le chiffre.
    Je ne vais chez le médecin qu’en cas d’extrême nécessité (même pas une fois par an)
    Bref, quand j’analyse je me gâche la vie. Je me prive de plein de choses.
    Et il n’y a pas un jour où je n’y pense pas.
    J’ai retrouvé mon journal intime l’autre jour sur lequel j’écrivais quand j’étais ado, il n’y a pas une page où ce n’est pas écrit « j’en ai marre je suis grosse »…
    Pourtant à cette époque, j’avais que quelques kilos en trop…
    Du coup 20 plus tard, je culpabilise… je m’en veux de n’avoir rien fait et de ne pas avoir eu de volonté.
    Je me dégoûte, j’envie tellement les autres soit celles qui sont minces soit celles qui s’assument.
    Je n’ai pas de pb avec la nourriture. Cest juste que je ne mange pas assez sain ou équilibré et je n’ai aucune activité physique… (je bosse derriere un bureau)
    J’avais pensé à la cure même si j’ai une sainte horreur de tout ce qui est établissement medical.
    Mais je pense que cest important detre soutenu et de pouvoir se recentrer sur soi.
    Mon soucis est que je ne pense pas à moi justement.
    Mon corps est mon ennemi…

    • Loëtitia, je suis tellement touchée par ton message. Je comprends ce que tu vis et te souhaite de trouver la paix. Tu peux y aller tout doucement avec toi. Sans pression pour réapprendre à t’aimer en te connaissant.
      Pour ce qui est de l’activité physique je te conseille la marche. C’est gratuit, ça ne demande pas d’effort particulier et ça fait du bien.

  18. Tu as tellement raison quand tu dis que si tu les perdais par baguette magique ce ne serait pas la même chose.Le cheminement est aussi important que le résultat. C’est tellement vrai.
    Je te souhaite beaucoup de courage de force de caractère (mais tu en as deja) et de persévérance dans ce combat pour ta santé avant tout bien sur l esthétique qui n’est que subjective et temporelle. Il existe des endroits ou les formes sont le summum de la beauté.
    La seule chose qui compte c’est d etre en bonne santé. Et de preparer sa santé à venir bien vieillir.
    J’aimerais aussi avoir ton avis sur la chirurgie bariatrique ?

    • Hello Khady Merci pour ton message.
      La chirurgie bariatrique est vraiment une question délicate pour moi. Je trouve qu’on opère trop, trop vite et trop facilement sans travailler sur les causes de l’obésité. J’entends que cela guérit certaines maladies liées à l’obésité mais ce n’est en tous cas pas une solution que j’envisage. Après chacun fait comme il l’entend.

  19. Merci Gaëlle pour ton témoignage, je me reconnais un peu dans ton parcours, jusqu’à aujourd’hui je lutte toujours avec mon corps, mon poids, mon image et mon estime de moi même et j’aimerais en faire autant de pouvoir enfin m’accepter

    Je t’apprécie beaucoup Gaëlle et continue ainsi

    Je t’embrasse

    Ta grande fan
    Clarisse

  20. big girl du 74 Reply

    Je partage entièrement ton ressenti.
    Il ne faut pas attendre de mincir pour être heureux et se sentir en vie.
    Pour ma part j’ai du passer par la case chirurgie bariatrique car mon âge et mon état de santé nécessitaient une prise en charge rapide et une perte de poids tout aussi rapide. Mais attention, ce n’est pas pour autant que je fais l’apologie de ce type d’intervention, tout ceci est lié à l’histoire personnelle de chacun(e) et ce qui convient aux uns ne convient pas forcément aux autres. Ce que je veux dire c’est que dans le cadre de cet amaigrissement radical et médicalisé à outrance, j’ai participé un temps donné à un groupe de parole. Et lors de ces rencontres j’ai été effarée par le nombre de personnes qui avaient développé une pensée magique selon laquelle tous les problèmes de leur vie étaient liés à leur surpoids. Ces personnes s’imaginaient que si elles maigrissaient tout s’arrangerait. Elles ont toutes déchanté et ont sombré dans la dépression, parce que l’amaigrissement a résolu leurs problèmes de santé mais pas le reste.
    Alors, oui, je suis d’accord les kilos ne doivent pas nous empêcher d’être heureux mais ils ne doivent pas non plus être vus comme la source de tous nos soucis, la vie ne tourne pas autour d’eux.
    Ils font partie de la vie ces satanés kilos, mais ils ne la résument pas.

    • Merci pour ton retour. J’ai aussi assisté à des groupes de parole qui m’ont confortée dans cette idée de vivre le moment présent et de dissocier le poids du bonheur.

  21. J’adore ta devise….
    Je n’attends pas de perdre du poids pour être heureuse. Je vis maintenant et tout de suite. 
    Tu as raison, le poids n’est pas synonyme de bonheur.
    J’ai vécu presque le meme parcourt, jusqu’à mes 25 ans l’amour d’un homme m’a fait accepter mon corps.
    A la deception de ma famille tous minces, je mange équilibré que des plats cuisiné par moi meme et je bouge( danse et marche)
    et surtout je vis .
    Je vis et en couleur, surtout pas de noir soit disant qu’il amincie ( pas question que je devienne invisible dans la société)
    Je porte des couleurs, de vêtements près du corps, etc….

    • C’est beau ce que tu as écrit « je ne veux pas être invisible pour la société ». Je n’avais jamais envisagé le fait de porter de la couleur comme cela.

  22. CAROLINE DUGUE Reply

    Bonjour,
    je trouve vos habits très jolis, j’aimerai avoir le lien vers le site pour voir si je peux en acheter.
    Au delà de ça , je voulais dire j’ai 29 ans, 170 kg à porter, et j’ai fais depuis 10 ans : 3 cures sans succès.
    J’ai peur de l opération.
    Je fais de la danse, j’ai une vie sociale active mm si j’ai pas de travail pour le moment.
    Je trouve votre témoignage très beau, très intéressant.
    bonne journée à vous, et aux autres filles sur ce site

    • Bonjour Caroline,
      Merci pour votre message. Au sujet des vêtements, vous parlez des quels ? Tous ceux que je porte sont généralement listés à la fin des articles avec un lien direct vers la boutique.
      Pour ce qui est de ma marque, il suffit d’aller ici 🙂
      Merci pour le partage de votre histoire. Je vous envoie de la force !!!

  23. Ma maman était à la clinique en meme temps que vous et a vécu la meme expérience de réapprendre… pour elle à pres de 67 ans c’était la cure de la dernière chance ! Je pense que je l’ai vu faire des régimes toute ma vie : weighr watcher, proteine, dukan… elle va à Bride les bains tous les ans… je suis aussi dans cet engrenage depuis mes 16 ans
    Je m’accepte comme je suis pas de soucis, mais comme chacun il y a des jours avec et des jours sans. Récemment j’ai eu un déclic en me regardant dans le miroir, nue. Pour une fois je sais que je vais y arriver, parce que JE l’ai décidé, parce que je le fais pour moi. Mon objectif n’est pas ce satané IMC de 25 mais juste me sentir bien dans mon corps et dans ma vie, pouvoir suivre mon fils de 7 ans dans ses delires… je mange mieux, je me bouge tous les jours et je suis hyper motivée !
    Je découvre votre plume aujourd’hui et je sais que j’y reviendrai car j’aime votre analyse et vos bons mots. Bonne continuation

    • Hey Marion Merci pour votre message. J’en suis très touchée. Je vous souhaite vraiment de réussir sur ce chemin. C’est beau de faire ce qui est bon pour soi !!!
      Comment s’appelle votre maman ? Vous êtes tombée sur mon blog par hasard ?
      À bientôt !

  24. Bonjour Gaëlle,

    Nous ne nous connaissons pas, mais c’est lorsque mon médecin généraliste m’a parlé de « faire Villecresnes », que j’ai découvert votre blog. Depuis, j’ai traîné, puis j’ai accepté l’idée que j’avais besoin d’aide et que je voulais sauter le pas. Je suis venue faire le premier séjour de quelques jours pour une batterie d’examens, un peu craintive. Je ne suis pas obèse, juste en surpoids (même si je suis entrée en obésité légère à Noël dernier, si on se fie au calcul de l’imc. Je ne me sentais pas légitime pour venir dans ce lieu. Et puis la nutritionniste que j’ai rencontrée m’a dit que je venais ici pour me rencontrer, que chacun avait son histoire, son corps, et ses propres raisons. Pas de comparaisons, pas de justifications, pas de défiance. Même si j’ai eu droit à quelques remarques du genre, « mais qu’est ce que vous faites ici, ce n’est pas pour maigrir n’est-ce pas? Vous devez être très diabétique », je n’ai jamais senti la moindre agressivité. Et maintenant, il fallait aller affronter mes démons: mes troubles du comportement alimentaire, mes blessures, mes stratégies d’évitement de moi-même et regarder ce corps, accepter ce corps.
    J’avais hâte de revenir faire la cure, même si je trouvais plein d’excuses d’organisation pour programmer ces 3 semaines loin de la maison et du travail.
    Je vous écris de ma chambre de la clinique. Je suis à mi-parcours. Je stagne et ne perds pas de poids, j’ai même pris 500g! J’ai rencontré des gens adorables, des gens plus pénibles aussi… Ô joies de la vie en collectivité! Mais toutes ce formes de corps, toutes ces souffrances, toutes ces expériences partagées, tous nos doutes additionnés, nos repas partagés, nos marches, nos séances de renforcement musculaires, nos cours de diététiques, nos séances de kiné, nos rencontres avec les psychologues… mon dieu que cela nous soutient! Mes proches pensent que je suis en quelque sorte en vacances. Alors que je me suis rarement sentie aussi fragile, je n’ai sans doute jamais regardé mon corps avec ces yeux-là. Je sans doute jamais autant aimé de corps débordant de chairs, de peaux douces et moelleuses, de regards profondément ancrés dans le vôtre quand on se parle. Il n’y a plus de corps normés, plus de mesures, plus de démesure. Il n’y a que des attitudes bienveillantes, à tel point que lorsqu’une personne est là mais manifestement pas prête, cherchant à se distraire d’elle-même et envahissant tout l’espace, il y a un phénomène naturel de groupe qui se protège et repousse gentiment, sans violence, cette personne à la périphérie. Et elle finit par accepter la raison pour laquelle elle est là : pour elle même.
    Il y a tellement de femmes qui sont des piliers sur qui tout le monde compte, et encore ici c’est difficile de couper le cordon avec l’extérieur. La nourriture doit redevenir un allié, l’envie de manger doit s’apprivoiser. Chaque contact avec l’extérieur m’agresse. J’ai peur de laisser échapper des choses importantes de mon séjour ici, je ne veux rien en perdre pour avoir toutes les chances de mon côté. Vous êtes tellement rayonnante, Gaelle. J’espère retrouver un tout petit peu de ma lumière intérieure ici et pouvoir affronter « la vraie vie » plus sereinement.
    J’espère que vous avez pu garder des enseignements que vous avez reçu ici et que vous continuez à prendre soin de vous 10 mois après votre passage ici.

    • Bonjour Christel,

      Il y a un an, jour pour jour j’entrais à Villecresne et je découvrais tout ce que vous décrivez là. Je vous remercie d’avoir partagé cela avec moi.
      Le retour à la « maison » est excitant et à la fois violent. Je me suis sentie un peu perdue alimentairement parlant au début. J’ai ensuite eu une phase de laisser aller. Puis une nouvelle reprise en main avec un nouveau nutritionniste mais la méthode ne me convenait pas.
      Aujourd’hui j’apprends à m’écouter. J’ai perdu du poids, me suis affinée, ma silhouette a changé mais c’est surtout mon intérieur qui bouge. Qui est en perpétuel mouvement et cela grâce à ce séjour.
      Profite. Profite de chaque instant. C’est précieux.

  25. Bonjour je suis actuellement à la clinique pour mes problèmes de crise d’hyperphahie depuis 2017 tu a été l’élément declancheur en parlant de ta cure à la clinique j’y suis depuis hier et je peux te dire que en 1 nuit j’ai compris que c’était du sérieux. J’ai souffert cette nuit j’ai pas dormi ect…. Ce matin. Me. Verdict tombe je suis en plein sevrage et oui car pour certaine d’entre nous la nourriture est une drogue, dès que je suis hyper contente j’ai une crise, je suis pas bien j’ai une crise je réfléchie trop j’ai une crise bref je suis en sevrage et je vais aller jusqu’au bout mon but étant pas de maigrir même si j’ai pris des kg à cause de cette maladie mais c’est surtout de me réconcilier avec la nourriture et de ne pas l’utiliser à d’autre fin ?. Merci melle prudencio merci infiniment.

Write A Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It
Translate »